Cela, fait la troisième fois que cette affaire dite de l'aéroport est renvoyée ,que ce soit à la demande des avocats pour préparer les moyens de leur défense ou par simple décision du tribunal. L'audience s'est déroulée, comme la dernière fois, à la salle N°6, qui était comme on s'y attendait bondée de monde, journalistes, avocats et badauds compris. Rappelons que 22 personnes sont impliquées dans cette affaire qui concerne ceux qui ont été arrêtés le 14 janvier à l'aéroport de Tunis-Carthage alors qu'ils tentaient de prendre la fuite en quittant le territoire. A leur interpellation, ils avaient sur eux de grosses sommes d'argent en devises étrangères. Raison pour laquelle ils ont été inculpés ainsi que tous les complices, c'est-à-dire cceux qui ont contribué directement ou indirectement à leur prêtre leur concours afin de leur faciliter cette tâche. Parmi ces complices, il y a notamment le président déchu et son épouse.
La qualification juridique des faits
Ce sont donc des infractions douanières, pour lesquelles les peines prévues sont d'ordre pécuniaire, outre les peines d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à cinq ans et plus. Dès neuf heures du matin dans une salle exiguë et archicomble, l'affaire a été appelée et les inculpés en état d'arrestation présentés à la barre. Ceux qui ne répondaient pas à l'appel étaient considérés comme étant en état de fuite, tel que le président déchu, cité en tant que complice. Imed Trabelsi, ainsi que Mourad Trabelsi étaient parmi les complices notoires. Quant à Ali Sériati, bien qu'arrêté dans d'autres affaires, il n'est pas considéré comme étant en état d'arrestation dans la présente affaire. Cependant il est quand même impliqué d'avoir facilité la tâche aux Trabelsi, en leur procurant des passeports, voire de vrais faux passeports. Le substitut du procureur a demandé le maximum des peines prévues pour les accusés qui ont gravement enfreint la loi, en tentant de prendre la fuite lâchement et par tous les moyens. D'autant plus que l'administration de la Douane a refusé tout arrangement. Les avocats se sont par la, suite relayés pour plaider. Ils ont été unanimes à affirmer qu'il n'y a pas de preuve tangible pouvant corroborer les accusations de leurs clients. Les avocats de Sériati s'accordaient à dire que leur client n'a fait qu'obéir aux ordres de son supérieur, ce qui ne constitue en aucun cas une infraction de sa part. Ahmed NEMLAGHI