*Un taux de réussite de 55,86% Avec 20 établissements publics, avec 5369 candidats présents (sur les 5389 inscrits au départ) le gouvernorat de Sousse se classe 5ème sur le plan national pour la session principale (juin 2007) avec 2999 admis, toutes sections confondues soit un taux de réussite de l'ordre de 55,86% en attendant les résultats de la session de contrôle (1969 candidats vont s'octroyer une seconde chance, soit 36,6% d'ajournés alors que le chiffre des refusés a atteint le nombre de 401 soit un taux de 7,4%). Ces statistiques ne doivent pas cependant occulter la grande performance réalisée par l'élève Nadia Ghariani du Lycée Pilote de Sousse qui a obtenu la meilleure moyenne du pays dans la section sciences expérimentales avec 19,72. Ce qu'il faut également mentionner que sur les 20 établissements secondaires publics que compte le gouvernorat, 16 ont dépassé un taux de réussite supérieur au taux national évalué à 48,853%. Comme d'habitude (c'était prévisible) la 1ère place est revenue au lycée Pilote de Sousse avec un taux maximal de 100%. Dans cet ordre d'idées, il ne faut pas passer sous silence la seconde place obtenue par le lycée de la "cité Riadh" de Sousse. Ce n'est pas la position de dauphin qui surprend mais la régularité de cet établissement secondaire durant 4 années consécutives. Il a toujours talonné le lycée Pilote indétrônable avec des taux qui avoisinent les 84% (session principale et de contrôle confondues) performance qui doit être mentionnée de respect et considération. Estime qui doit toucher tout le personnel de ce lycée (direction, administration, corps enseignant et ouvriers). Revenons aux statistiques pour dire que le nombre de candidats pour le baccalauréat 2007 a atteint globalement 7231 inscrits (7036 présents) (5369 dans les établissements publics, 1575 dans les établissements privés, 92 à titre personnel) Nombre qui a donné un taux de réussite global de 44,83 avec 3154 d'admis, 2660 d'ajournés et 1224 de refusés. Mounir GAIDA Nadia Ghariani, lauréate section Sciences Expérimentales (19,72) "J'ambitionne d'embrasser la carrière de dermatologue comme ma mère" Avec ses 19 printemps (pas encore 18 ans et 7 mois exactement) et son look d'intellectuelle de souche (son père et sa mère exercent la profession de médecin) la jeune lauréate du bac sciences expérimentales Nadia Ghariani rayonnante, radieuse et folle de joie savoure encore sa retentissante performance "Jusqu'à présent je ne crois pas mes yeux, je vis un véritable rêve. J'étais persuadée de la réussite avec une moyenne honorable et respectable mais décrocher la palme nationale est sensationnel et magnifique", s'exclame joyeusement la nouvelle bachelière. Ses parents versent dans la même direction "Notre progéniture a fait preuve durant toute sa scolarité primaire et secondaire de sérieux, d'application, de perséverance et debrio. Sa réussite au bac ne nous a pas surpris mais sa performance nationale nous a comblés de bonheur" font-ils remarquer. "Le mérite de Nadia est grand mais il faut rendre hommage et exprimer toute la gratitude à l'ensemble du corps enseignant, aux professeurs qui l'ont encadrée, assistée et soutenue", ajoutent-ils. La jeune lauréate sollicitée de toutes parts ne pouvait retenue son émotion. "Cette réussite exceptionnelle restera à jamais gravée dans la mémoire. C'est le plus beau jour de ma vie et le cadeau le plus précieux que je puisse offrir à mon père et à ma mère en guise de reconnaissance aux sacrifices et aux efforts qu'ils ont consentis et déployés pour mettre à ma disposition les meilleures conditions de travail et de succès", tient-elle à dire lui demandant de nous parler de ses projets d'avenir, de ses ambitions et de ses futures études universitaires, la jeune Nadia répondit sans la moindre hésitation : "Ma mère demeure pour moi un symbole et un modèle à suivre, j'ai toujours rêvé de lui emprunter le pas et devenir dermatologue, ne dit-on pas souvent tel père tel fils, donc telle mère telle fille". Rappelons pour la petite histoire que les notes obtenues par cette brillante lauréate dans les différentes matières se présentent de la façon suivante. Sciences physiques : 19,75, Mathématiques 19,75, informatique 19,75, allemand 19,25, sciences naturelles 19, anglais 19, éducation physique 19,62. M.G A Sfax Maroua Tounsi, lauréate, section lettres : 15,46 « La vanité est le moteur de la jeunesse » Sans aucun doute, Marcel Pagnol entendait, par vanité, un assortiment de fierté, de sens de la dignité, et d'amour-propre qui anime les jeunes, aiguise leur amour de la perfection, fouette leur émulation et stimule entre eux une rivalité de bon aloi. Cet esprit de compétition explique, en partie, l'excellente performance de la jeune Maroua, car « depuis trois ans, nous sommes trois camarades de classe, Imen Khribi, Ahmed Bahloul et moi-même, à nous disputer le moindre demi-point ». Cependant, pour rendre à César ce qui lui appartient, hâtons-nous de faire remarquer que notre lauréate a signé un bail de longue durée avec la première place dès le début de son parcours scolaire. Mettant à profit des dons innés, elle a eu le bon sens ou peut-être une disposition naturelle à les cultiver en mettant beaucoup de cœur à faire ses devoirs, en faisant en sorte d'être constamment à jour et surtout à consacrer le plus clair de son temps libre à lire, sachant que sans être « accro », elle trouve un plaisir à regarder les chaînes étrangères à la télévision. Faut-il quand même préciser qu'elle doit ce mérite et ce culte du travail également à ses parents ainsi qu'à son oncle Nouri et sa femme, constamment aux petits soins. Bien voilà une bonne leçon d'éducation aux parents émissionnaires qui compromettent l'avenir de leur progéniture voués à être de futur « Mozarts assassinés ».
Au bac, la surprise est double : une moyenne largement supérieure à sa moyenne annuelle et surtout, l'honneur de figurer dans les annales des Prix Présidentiels. Beaucoup de bonheur, mais un petit regret : elle ne peut pas réaliser un rêve d'enfance : endosser la blouse blanche du médecin, faute d'avoir choisi l'option « sciences naturelles ». Qu'à cela ne tienne ! Maroua s'est trouvée depuis quelque temps une passion pour le métier de professeur. Elle enseignera l'anglais à l'université. En attendant, elle savoure pleinement la joie et l'honneur d'être lauréate nationale mais se garde d'oublier qu'elle doit reconnaissance à tous ses enseignants sans exception.