Ce n'est pas à nous, médias de demander à un Bureau Fédéral de quitter la table quand l'amour est desservi. Certes, nous avons absolument le droit de le critiquer, de le dénoncer, de le confondre, de le « déshabiller », mais le dernier mot revient à ses adhérents, les clubs, et à … lui-même, s'il fait preuve de décence! Toutefois son maintien ne peut pas être lié à un simple résultat, positif ou négatif, dans la mesure où un tel lien serait catastrophique, en réducteur du vrai rôle d'un bureau fédéral élu. Certes, il a été élu pour des « objectifs » mais il y a un contexte général qui est, parfois, encore plus vif. En effet, toutes les instances suprêmes de l'Etat ont été dissoutes pour faire face à la nouvelle réalité. Tous les organismes « désignés-élus » avant le 14 janvier se sont renouvelés pour obtenir une nouvelle légitimité, l'ancienne étant largement écornée. En outre l'actuel B.F de la FTF connaît une vague de contestations et de démissions qui rend son maintien contre-nature, contre-courant, contre-révolution. Dès lors, la qualification miraculeuse, avec la bénédiction tchadienne, à la CAN 2012 ne peut être un alibi pour le maintien au poste. Notre football a besoin, aujourd'hui, de rompre avec le flou, les critiques, les accusations qui touchent l'actuel bureau qui ne peut plus, logiquement, travailler sereinement, étant attendu, à chaque instant, au tournant. Cette situation d'incertitude est insupportable, et si les actuels membres du B.F ont confiance en eux-mêmes, pensent avoir la confiance des clubs, ils n'ont qu'à revenir par la grande porte, celle des élections, et leurs détracteurs n'auront plus qu'à se taire.