• Nous assistons, impassibles, à Ennahdha qui se comporte en maître absolu de la scène politique La Tunisie retient son souffle, en vue d'une « Constituante » cruciale pour son avenir. 217 délégués plancheront sur la nouvelle Constitution du pays. Pour les observateurs de la scène politique tunisienne, la Tunisie est en train de perdre beaucoup du temps dans la désignation du Président du pays ou de la constitution. « Il est impératif pour une démocratie qui se respecte d'avoir une majorité qui gouverne et qui assume pleinement ses responsabilités et une opposition qui veille au grain par une présence continue, des propositions, et, des critiques constructive » déclare Saheb Ettabaa Secrétaire général du parti Al Wifak El Jamhouri qui ajoute « L'expérience a démontré que lorsqu'un changement s'effectue d'une manière suffisamment lente il échappe à la conscience et ne suscite la plus part du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte. Pour enchaîner le peuple, on commence par l'endormir. Ceci pour dire combien est grande mon inquiétude et mon désarroi face à la situation que nous vivons en ce moment. En effet voila plus de trois semaines que les résultats des élections ont été proclamées et nous en sommes encore à regarder passivement ENNAHDHA s'ériger en maître absolue de la scène politique et distribuer des portefeuilles ministériels. Ce n'est pas du tout dans mes habitudes d'être pessimiste mais à ce train ou vont les choses nous allons à grande vitesse directement contre le mur. Je le répète nous avons élu 217 députés pour un conseil constitutionnel qui, lui doit écrire notre constitution, élire un président de la république, un gouvernement, vaquer aux affaires du pays et préparer les prochaines élections. Au lieu de cela nous perdons notre temps et argent à essayer de justifier ou dénigrer ce que déclarent certains dirigeants d'ENNAHDA (6eme Califat, mères célibataires etc.) Il ya des questions d'actualités beaucoup plus cruciales, et, il ne faut pas aussi se voiler la face. Un parti d'idéologie islamiste, faisant parti de l'Internationale islamiste, ne peut du jour au lendemain changer d'idéologie et perdre ainsi toute sa base électorale. Cela m'amène à insister sur le fait que nous ne devons pas faire comme l'Autruche mais au contraire organiser un vrai contre- pouvoir qui permettra d'éviter à cette majorité d'avoir la tentation de porter atteinte aux droits et libertés. En incluant trois partis de tendances différentes dans un même gouvernement nous diluons les responsabilités et affaiblissons l'opposition. Soyons vigilants en suivant les débats de l'ANC exigeant que les séances plénières soient retransmises à la TV et préparons nous aux prochaines élections en souhaitant qu'elles se fassent le plus rapidement possible. Sachant que Les dogmes de l'islam sont immuables et ne sont pas sujet à doute que l'en soient modérés, ouverts, extrémistes, nous nous orientons tous vers la même qibla et nous nous soumettons aux même nombre de prières et lisons le même CORAN et croyons en Dieu, en son prophète et au jour éternel. Profondément convaincus que la Tunisie est un état Arabo-musulman ayant comme religion l'Islam ».