• Plus de peur que de mal chez la famille miraculée • Affaire réglée entre amis Imaginons un instant l'affolement de cette paisible famille qui, suivant les programmes télévisés de la soirée, se trouve subitement secouée par un tir de cartouche à bout portant sur son propre foyer ! Oui, cette singulière scène s'est produite, figurez-vous, récemment à Rafraf et laissé pantois les habitants de la cité.. Un coup de feu tonitruant ! Les adultes suivaient avec angoisse et émoi les informations filtrant tantôt de Houms et tantôt de Taïz. Les enfants, enfermés dans leur chambre, révisaient studieusement leurs leçons. Tandis que la mère vaquait à ses ultimes travaux ménagers de la journée. Quand, tout à coup, un coup de feu tonitruant est venu ébranler le foyer, continu et contenant confondus, terrifiant et saisissant aux tripes tout le beau monde de céans. Les plus courageux des membres présents de la famille franchissent le pas et joignent le théâtre de la détonation… Ils constatent aussitôt que la cartouche venait de percuter le bord externe de la fenêtre de la chambre d'enfants, y creusant un trou béant. Et que, par miracle, l'énigmatique projectile n'avait pas échoué à l'intérieur de la pièce où il aurait pu atteindre les écoliers attablés autour de leurs devoirs, sur la trajectoire virtuelle de la cartouche. Après avoir veillé à fermer derrière lui portes, vitres et volets de sa demeure, le maître des lieux, abasourdi par ce qui venait de se passer et n'y voyant que du feu, est allé dare-dare alerter la permanence de police de Rafraf. Une équipe de policiers a tôt fait d'investir les locaux de l'incident pour en percer le mystère et déchiffrer l'énigme. Manipulations maladroites Les investigations ont permis d'établir que la cartouche, de charge allemande et de calibre de douze millimètres, émanait d'un fusil de chasse, détenu par l'un des riverains, sans permis de port d'arme. C'est le fils du contrevenant, âgé de 21 ans, qui a eu à manipuler maladroitement le fusil en l'absence du père. Le jeune homme devait charger le fusil et laisser partir imprudemment la cartouche ayant endommagé l'une des maisons voisines. Place aux accolades ! Sitôt, le père et le fils arrêtés, l'homme endommagé, du nom de Hatem, 38 ans, chef de rayon dans un supermarché à Rafraf, a été convoqué par les enquêteurs en vue d'une confrontation. Au poste de police, quelle ne fut la surprise de la victime de constater que le père impliqué n'était autre qu'un voisin et non moins ami intime. Et la violence confrontation dont on s'attendait, devait d'emblée céder le pas à de chaleureuses accolades entre les parties amies, supposées en conflit. L'homme au domicile « fusillé » par inadvertance a vite fait de faire acte d'abstention à ses poursuites. Et si enfin, l'action civile est ainsi éteinte, l'action publique demeure, par contre, « tout feu… tout flamme »…