L'Union des travailleurs de Tunisie (UTT) a appelé hier les constituants à renforcer le code du statut personnel et à préserver les acquis de la femme tunisienne. "Nous appelons les constituants à renforcer le code du statut personnel. Les acquis de la femme tunisienne doivent être préservés et les lois du travail doivent être renforcées en faveur de la femme travailleuse", a clamé Ismail Sahbani, secrétaire général de l'UTT, nouvel organisme syndical créé après la révolution du 14 janvier. Il a souligné dans une intervention devant les membres de la commission nationale de la femme travailleuse, la faiblesse de l'encadrement syndical des femmes. "La femme syndicaliste tunisienne est vigilante et fera face à toute partie qui cherche à porter atteinte à ses acquis", a-t-il prévenu. Evoquant la situation sociale dans le pays, M. Sahbani a soutenu : "Nous demanderons au nouveau gouvernement de réformer le code du travail dans les plus brefs délais afin que les rémunérations soient au diapason de la cherté de la vie". La question des freins à une participation active de la femme à l'action syndicale a été parmi les questions évoquées par des femmes responsables syndicalistes. "Il est impératif de renforcer l'accès de la femme aux postes de décision" a expliqué Leïla Kraïdi, chargée de formation syndicale "c'est une condition nécessaire pour instaurer une véritable égalité, a-t-il estimé. Pour Houria Skandarani, coordinatrice de la commission nationale de la femme travailleuse, les préoccupations de la femme et les charges familiales sont les principaux obstacles à son intégration dans l'action syndicale. L'UTT organise des ateliers sur le thème "droits de la femme travailleuse dans les lois et les législations du travail" dans plusieurs régions du pays.