Le Club Africain reprendra le travail le trois janvier 2012 sous la houlette de son nouvel entraîneur, l'Algérien Abdelhak Ben Chikha. Il s'agit d'un retour qui devait se faire un de ces jours. Ben Chikha est le seul entraîneur aimé de ces dernières années au Club Africain. Qu'il perde ou qu'il gagne, il est toujours adulé. On lui pardonne tout. Il a préféré revenir au parc A alors qu'il était confortablement installé à El Jazira en tant que consultant, là où il était certain d'être payé à la fin de chaque mois. Il revient au Club Africain pour revivre une réalité qu'il connaît déjà. Cela prouve si besoin est que c'est un homme de terrain et de défis. Il est l'un des artisans du dernier sacre clubiste. Un titre qui l'a propulsé au premier plan et qui a multiplié par cent sa notoriété. Il reprend le travail avec le Club Africain certainement pour revivre certaines émotions et, pourquoi pas, pour se refaire sur le plan moral, surtout après ses deux dernières expériences en terre algérienne qui ne furent pas des plus heureuses. Le fait d'avoir déjà eu à entraîner le Club Africain est un atout non négligeable pour Ben Chikha. Il connaît déjà les lieux et certains responsables, mais il aura à redécouvrir son nouveau club puisque seulement quatre joueurs ont déjà travaillé avec lui. Il tombe au bon moment puisqu'il comptera sur une trêve de deux mois (CAN oblige). De quoi lui permettre de faire plus ample connaissance avec les joueurs qui forment l'actuel effectif clubiste.
Besoin de sérénité
Ce qui fait défaut au Club Africain, c'est la sérénité. Depuis son avènement à la tête du Club Africain Jamel Atrous s'est évertué à rassurer tout le monde sans y parvenir. Les évènements se sont succédé au parc A jusqu'à ce mouvement de grève du temps de Faouzi Benzarti. Une première au parc A qui en dit long sur les conditions dans lesquelles travaille l'équipe senior du Club Africain. Il faut que la donne change si on aspire à jouer les premiers rôles en championnat. En fait, les « Rouge et Blanc » peuvent le faire et rester dans le groupe de tête jusqu'à la fin de saison, mais il leur sera difficile de remporter le titre si les conditions ne sont pas réunies.
Renouvellement des contrats : mission impossible !
Pour Jamel Atrous, le plus difficile sera de convaincre les joueurs cadres de rempiler. Dhaouadi, Iffa, Alexis et même Haddedi ne sont pas chauds à l'idée de rempiler et de continuer à porter le maillot clubiste. A l'origine de cette situation, les offres qu'auraient reçues ces joueurs pour exercer leur talent ailleurs. Ça sera le vrai défi du bureau directeur clubiste. Le tort de ce dernier, c'est d'avoir un peu trop promis des choses qu'il ne pourrait, peut-être pas retenir. Il faudrait rappeler que les joueurs en fin de contrat au Club Africain sont nombreux (au moins sept) et certains d'entre eux, ayant actuellement des problèmes pour être payés ponctuellement, sont peu enclins à l'idée de renouveler leur contrat avec le club de Bab-Jedid.
Eviter les erreurs de toujours
Plusieurs joueurs ont quitté le Club Africain l'été dernier sans que leur départ ne profite au Club Africain. On évoquera les exemples de Aouadhi et Melliti. Ces deux joueurs étaient en fin de contrat et ont pu négocier leur départ avec leur nouvel employeur sans avoir à attendre l'aval des dirigeants clubistes. Pour Jamel Atrous, les choses sont claires, commercialiser les joueurs qui seront en fin de contrat en juin prochain ou leur faire une offre concrète pour les inciter à rester. Il ne faut pas que ces joueurs terminent la saison pour les voir, par la suite s'en aller sans que le club ne gagne un seul millime. Evidemment, il nous est difficile de parler de recrutements et de renforts. Comment le faire dans une conjoncture pareille. M.A