Taher H'mila ne démissionnera pas du CPR Chassé dernièrement des postes du secrétaire général et de président du groupe parlementaire du Congrès pour la République (CPR), Taher H'mila n'envisage pas de quitter ce parti qui dispose de 29 élus à l'Assemblée constituante. «Je démens formellement les informations lesquelles m'imputent à tort mon intention de démissionner du CPR et j'appelle les médias qui ont véhiculé ces informations erronées à cesser de semer la discorde au sein du parti», précise-t-il. Et d'ajouter: «j'avoue que le CPR est grippé mais je ne compte pas quitter le navire». Taher H'mila attend la tenue du prochain conseil national du parti prévue à la mi-janvier pour «tenter de rectifier le tir» au sein de sa formation qui comprend une mosaïque de sensibilités politiques allant de l'islamisme à la gauche laïque. Depuis l'accession du fondateur du CPR, Moncef Marzouki, à la présidence de la République, une guerre larvée oppose ces sensibilités antagonistes. Cette querelle a atteint son paroxysme le 15 décembre, quand la sensibilité proche d'Ennahdha a décidé de chasser Me Abderraouf Ayadi du poste de secrétaire général qu'il a occupé durant les trois jours ayant suivi l'élection de Marzouki comme nouveau président de la République et de le remplacer par Taher H'mila. Quelques jours plus tard, le Bureau politique a décidé d'écarter H'mila et de redonner le secrétariat général à Me Abderraouf Ayadi, une décision jugée «illégale» par la sensibilité proche d'Ennahdha. Membre fondateur du CPR, Taher H'mila pourrait tenter de reprendre les commandes du CPR par la voie des urnes durant le prochain conseil national du parti. Décidément, les ambitions ne semblent pas avoir de limites pour cet octogénaire qui a défrayé récemment la chronique en s'attaquant frontalement à la direction de l'UGTT qu'il a accusé de chercher à paralyser l'économie du pays et en qualifiant les manifestants du Bardo de «déchets de la francophonie»
Le Parti Pirate Tunisien réclame son droit à l'existence légale Le Parti Pirate Tunisien (PPT) a estimé, hier, que le report de l'examen de la plainte qu'il avait porté contre le ministère de l'Intérieur Essebsi et l'imprimerie officielle pour réclamer son droit à obtenir un visa légal constitue une manœuvre » de son adversaire, lequel ne dispose pas, selon lui, d'«arguments légaux pour rejeter sa demande de visa». Le tribunal de première instance de Tunis avait décidé vendredi de reporter au 6 janvier l'examen du recours introduit par le PPT contre le ministère de l'Intérieur sous le gouvernement Caïd Essebsi et contre l'imprimerie officielle qui a refusé de publier sa notice de constitution sur le Journal officiel de la République tunisienne. La branche tunisienne du Parti pirate présent dans plus de 30 pays dans le monde a rappelé, dans un communiqué, qu'elle n'a jusqu'ici reçu aucune réponse à sa demande de visa légal déposé en mai 2011. « Le parti a déposé les documents nécessaires auprès du ministère de l'Intérieur, conformément à l'article 8 de la loi des partis, mais le ministère n'a pas donné de réponse dans les délais légaux», a indiqué l'avocate du plaignant Me Aziza Kabsi. Selon elle, «l'imprimerie officielle a refusé de rendre public le visa suite aux instructions des autorités supérieures». De son côté, le président du comité fondateur du PPT, Slaheddine Kchok, a insisté sur le droit de son parti qui a milité contre la dictature à l'existence légal. «Nous avons commencé nos activités en Tunisie dans la clandestinité, en octobre 2010, pour défendre les droits des internautes et la liberté d'expression», a-t-il expliqué.
Le PCOT critique la nouvelle direction de l'UGTT Le Parti ouvrier communiste Tunisien (POCT) a estimé, dans un communiqué publié hier, que l'exclusion de son candidat Jilani Hammami de la liste consensuelle présentée aux élections du Bureau exécutif de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) «reflète l'intention de la nouvelle direction de l'organisation d'user de son autorité pour servir ses propres intérêts et perpétuer les méthodes de travail bureaucratiques ». Le parti de Hamma Hammami a également fait savoir que Hfaïedh Hfaïedh ne le représente pas, indiquant que son candidat a été écarté de ce « faux consensus en raison de sa probité de son intégrité et de son militantisme ». En réponse à ces critiques la direction de l'UGTT a noté que les élections du Bureau exécutif « n'ont pas eu lieu sur la base de quotas réservés aux partis politiques». Une affirmation que le PCOT dément en indiquant que la liste consensuelle qui a remporté la totalité des sièges du nouveau bureau politique de l'UGTT comprend aussi bien des représentants des régions et des secteurs que des représentants de partis politiques comme Sami Tahri ( présentant du Mouvement des patriotes démocrates/Al-Watad) , Mohamed Mesalmi ( représentant du Parti du travail patriotique et démocratique) et Samir Cheffi ( représentant des nationalistes arabes).
Le nouveau secrétaire général de l'UGTT prendra ses fonctions lundi Le nouveau secrétaire général de l'UGTT, Hassine Abbassi, devrait prendre officiellement ses fonctions le lundi 2 janvier. Une cérémonie de prise de fonction sera organisée, à cette occasion, au siège central de l'organisation à la place Mohamed Ali, en présence de Abdessalem Jerad, ancien secrétaire général et président du dernier congrès
Abdessalem Jerad ne prendra pas sa retraite syndicale L'ancien secrétaire général de l'UGTT, Abdessalem Jerad, ne prendra pas, de sitôt, sa retraite. Il continuera, en effet, à exercer d'autres responsabilités syndicales à l'international. Pour mémoire, Jerad est secrétaire général de l'Union Syndicale des Travailleurs du Maghreb arabe (USTMA) dont le siège est à Tunis. Il représente également l'UGTT au sein du Conseil central de la Confédération internationale des syndicats arabes (CISA) et du bureau exécutif de la Confédération Syndicale Internationale (CSI)
Le siège de la Chambre des conseillers mis à la disposition du ministère des droits de l'Homme Selon des sources bien informées au Premier ministère, le siège de la Chambre des Conseillers sera mis à la disposition du ministère des droits de l'Homme et de la justice transitionnelle. Ce portefeuille ministériel a été confié à Me Samir Dilou, un dirigeant du mouvement islamiste Ennahdha qui assure également la fonction de porte-parole officiel du gouvernement.
Les policiers réclament l'élaboration d'un cadre juridique régissant leur travail L'Union des syndicats des forces de sécurité intérieure a appelé, dans un communiqué publié vendredi, l'Assemblée constituante à élaborer «les législations indispensables pour la mise en place d'un cadre juridique régissant le travail des forces de sécurité». Ce cadre juridique devrait assurer, selon le syndicat, la protection des forces de sécurité en incriminant toute atteinte aux postes de police et toute agression perpétrée contre les forces de l'ordre lors de l'accomplissement de leur devoir et en aggravant les sanctions pour ce type d'actes. Le communiqué appelle aussi les autorités de tutelle à «réactiver le rôle syndical au sein de l'institution sécuritaire» en permettant la présence de l'Union des syndicats des forces de sécurité intérieure dans les conseils municipaux, les commissions de mutation et d'avancement et les commissions chargées de la réforme du dispositif sécuritaire. L'Union des syndicats des forces de sécurité intérieure a, par ailleurs, souligné «l'impératif de laisser l'institution sécuritaire en dehors de toute polarisation politique ou idéologique».