Une chute de 7,63% de l'indice Tunindex. Une régression de 5,4% de la capitalisation boursière. Le volume des échanges, quant à lui, a accusé une baisse remarquable de l'ordre de 37%. L'année 2011 a été mauvaise pour la bourse tunisienne. Elle est aussi marquée par la suspension des cotations pour la 1ère fois dans l'histoire de la Bourse de Tunis (à 2 reprises). Et pourtant l'optimisme est toujours de mise. L'année 2011 a quand même connu des signes d'optimisme, à l'instar de la réussite de la première introduction post-révolution de TELNET au marché principal. Il suffit aussi d'évoquer l'arsenal réglementaire et technique moderne dont dispose la place de Tunis, pour comprendre que les marges de développement sont là. On affirme alors (et on ne cesse de le faire) que le potentiel du marché financier est et demeure quasi-inexploré selon les propos du Directeur Général de la Bourse de Tunis. Sur les colonnes de notre journal (voir numéro du 28 décembre 2011) nous avons évoqué cette question. La Bourse de Tunis a un grand potentiel dans la mobilisation de l'épargne nationale pour financer l'économie tunisienne et créer les centaines de milliers d'emplois dont le pays a cruellement besoin. La Tunisie demeure devancée par rapport à ceux qui ne disposent pas même d'un arsenal juridique et technique que la Bourse de Tunis recèle. La capitalisation du marché financier s'élève en Tunisie à 14,4 milliards de dinars, ce qui représente 21,6% du produit intérieur brut (PIB), soit l'équivalent de 10% de la capitalisation boursière de l'Egypte et 14% de la capitalisation boursière du Maroc. Une année à oublier Flash back. L'année dernière a débuté par une suspension à deux reprises de la cotation. Au terme des deux premier mois, l'indice Tunindex a chuté de prés de 21%. Une chute qui a été compensée par la reprise progressive de cet indice qui a gagné près de 16% sur le reste de l'année. En somme le Tunindex a accusé une baisse de l'ordre de 7,63%. Néanmoins, Cette baisse, selon les responsables de la Bourse de Tunis, bien qu'elle soit la première depuis huit ans, demeure également inférieure à celle enregistrée par la plupart des autres bourses de par le monde. Faut-il comparer l'incomparable ? En effet, les chiffres avancés par les responsables de la Bourse laissent dégager une chute de 38% des échanges de la Cote pour s'établir à 1.678 millions de dinars contre 2.702 millions de dinars en 2010. Le volume quotidien moyen, de son côté, n'a atteint que 7 millions de dinars contre 10,7 millions de dinars en 2010. La part des étrangers y a représenté 11%, soit 0,8 million de dinars contre 1 million de dinars en 2010. Selon les mêmes chiffres, la capitalisation boursière détenue par les étrangers est restée quasiment stable et au même niveau que 2010, soit 20,2% de la capitalisation totale du marché ou 2,9 milliards de dinars. Sur le marché primaire, 21 émissions de titres par les sociétés cotées ont atteint un montant global de 530 millions de dinars contre respectivement 33 émissions et 905 millions de dinars en 2010. Les 10 émissions d'emprunts obligataires en 2011 n'ont concerné que le secteur financier et ont porté sur 445 millions de dinars contre 15 émissions et 615 millions de dinars en 2010. Quant aux levées de capitaux par augmentation de capital, seules deux opérations ont été réalisées pour 15 millions de dinars contre 6 opérations et 239 millions de dinars en 2010.