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Samir Dilou porte-parole officiel
Première conférence de presse du gouvernement Jebali
Publié dans Le Temps le 26 - 01 - 2012

«Le gouvernement soutient la liberté d'expression. Mais sur le principe, il refuse qu'on porte atteinte aux croyances sacrées, et la personnification de l'essence divine est contraire à ces croyances sacrées ». Mr Samir Dilou, ministre des Droits de l'homme et de la justice transitionnelle et porte-parole officiel du gouvernement, a réitéré l'attachement du gouvernement à la voie du dialogue et de la persuasion dans le traitement des mouvements de protestation et de contestation anarchiques, tout en veillant à l'application de la loi lorsque la situation l'exige.
Lors d'un point de presse tenu, ce mercredi 25 janvier au palais du gouvernement à la Kasbah, Mr Dilou a rejeté les accusations de relâchement et de négligence portées, à ce sujet, contre le gouvernement face aux formes illégales de revendications et de contestations, insistant sur le souci du gouvernement de tenir compte de la situation sensible et fragile par laquelle passe le pays. Il a indiqué que le recours aux solutions sécuritaires et à la force dans ces cas, restera l'exception, durant l'étape actuelle. Ainsi, les forces de sécurité intérieure ont dispersé, par la force, la manifestation anarchique organisée devant l'ambassade de Libye, à Tunis, tandis que la méthode du dialogue et de la persuasion a réussi à mettre fin à une manifestation d'occupation illégale des lieux devant l'entreprise « British gaz », organisée par une trentaine de contestataires parce que cette entreprise a procédé au recrutement de 6 agents. Le procureur de la République près le tribunal de première instance a mené l'opération de dialogue.
‘'Nous préférons que le gouvernement soit taxé de relâchement dans l'usage de la force que d'être perçu de gouvernement répressif », a dit M.Samir Dilou, et ce malgré la nature excessive des actions de protestation anarchiques, à l'instar d'un groupe de 17 chômeurs à Kasserine qui ont voulu forcer les élèves à boycotter les cours et réclamé qu'un membre de l'Assemblée nationale constituante vienne négocier avec eux.
Le gouvernement tend aussi à éviter tout ce qui est de nature à envenimer la situation, comme son refus de divulguer les noms et les identités de ceux qui incitent aux grabuges, mais non pas dans l'intention de cacher la vérité.
Il a signalé l'amélioration de la situation dans les régions, après la vague de protestations et de contestations ayant paralysé totalement l'activité. La période allant du 1er janvier au 23 janvier 2012 a enregistré l'organisation de 165 actions d'occupation illégale des lieux (sits in), et 168 cas de coupure de routes et d'accès divers, tandis que les pertes subies par le pays depuis le déclenchement de la Révolution, ont atteint, au total, 2,5 milliards dinars, ce qui permet de construire 600 kilomètres d'autoroutes et la création de 80 mille nouveaux postes d'emploi.
Aussi, le ministère de l'intérieur va veiller à empêcher, à l'avenir, les actions de coupure des routes et de la voie ferrée. Mais, l'usage de la force pour disperser les manifestations de contestation sera la dernière option, car le gouvernement est toujours convaincu de l'efficacité du dialogue et comprend les motifs qui poussent les protestataires à organiser les mouvements de protestation, sous toutes les formes. Cependant, il importe d'intensifier la sensibilisation à leurs effets négatifs, en perturbant la production et la bonne marche de l'activité économique.
Le gouvernement compte, en outre, renforcer les liens avec les organes d'information, à travers la tenue de rencontres périodiques entre les journalistes et les représentants des ministères et des grandes entreprises publiques. Une conférence de presse sera organisée, la semaine prochaine, avec le ministère des droits de l'homme et de la justice transitionnelle et portera sur la cause des blessés et des familles des martyrs de la Révolution, l'amnistie générale, les cas qui n'ont pas pu en bénéficier, et les questions de la justice transitionnelle.

Lignes rouges

Samir Dilou a abordé la position du gouvernement à l'égard des récents développements de la scène nationale, notamment les évènements ayant été entaché de violence, comme les événements survenus au foyer et au restaurant universitaires de Sousse, ou encore les évènements ayant émaillé le procès du directeur de la chaîne de Télévision ‘'Nessma'' à Tunis. Il a affirmé que le gouvernement ne se contente pas de dénoncer la violence, et que les mesures nécessaires seront pises, alors que des affaires judiciaires sont en cours. Des poursuites seront engagées contre les auteurs d'actes de violence commis à l'encontre des journalistes, des avocats, et des tribunaux. Le porte parole a qualifié ces actes de dépassement des lignes rouge. Cependant, le gouvernement n'est pas partie prenante dans l'affaire, alors que tout citoyen en Tunisie possède le droit et la liberté et d'intenter des actions de justice. En ce qui le concerne, le gouvernement n'intervient pas dans les affaires de la justice qui reste totalement indépendance, que ce soit au niveau de l'acceptation de l'affaire, de son examen ou encore au niveau des jugements rendus par les tribunaux. Tout ce travail relève de la justice qui est indépendante dans son action et ses décisions.
Sur le plan du principe, cependant, a indiqué Mr Samir Dilou, le gouvernement refuse qu'on porte atteinte aux croyances sacrées de la société tunisienne et du peuple tunisien, notant que ces croyances sacrées sont déterminées par la société elle-même, la loi et la Constitution. Tous les pays du monde et toutes les sociétés possèdent et prônent des croyances sacrées et refusent qu'on leur porte atteinte. Or, la personnification de l'essence divine est contraire aux croyances sacrées des Tunisiens, au moment où le directeur de la chaîne « Nessma » a reconnu que le film incriminé diffusé par la chaîne « Nessma » contenait une séquence qui personnifie l'essence divine, et ce même directeur de « Nessma » a dit avoir été indigné lorsqu'il s'en était aperçu, par la suite.
Mais, le gouvernement soutient la liberté de création et d'expression et les garantit. Mr Samir Dilou a stigmatisé, par ailleurs, les méthodes infâmes utilisées par quelques-uns pour diffamer et nuire à la personne du ministre de l'intérieur au moyen de la diffusion sur l'Internet d'un montage vidéo diffamatoire. Il a évoqué la condamnation unanime avec laquelle toutes les composantes de la société tunisienne ont accueilli ces pratiques employées par l'ancien régime pour discréditer ses adversaires et elles ont été utilisées contre la plupart des militants, dont le montage signalé qui est très ancien et remonte à plus de 20 ans. Il a accusé les nostalgiques de l'ancien régime de recourir à ces pratiques pour entraver l'œuvre de réforme radicale que connait la Tunisie, affirmant l'opposition catégorique du gouvernement au retour à ce genre de pratiques avec lesquelles il faut rompre totalement. Des mesures seront prises à cet effet, a-t-il dit.


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