« Le match contre le Niger est plus important pour nous que celui que nous avons livré contre le Maroc » déclarait Sami Trabelsi aux représentants de la presse internationale qui ont envahi l'hôtel où la sélection a élu résidence. Déclaration, loin de constituer une manœuvre ou, au pire, une marque de fausse modestie de la part du sélectionneur national, elle reflète son état d'esprit. En tant qu'ex joueur, traînant derrière lui une longue carrière internationale, il sait pertinemment qu'un match de football quel que soit le nom de l'adversaire se gagne seulement sur le terrain. L'équipe nationale sera confrontée cet après-midi à son homologue nigérienne, considérée comme étant le cendrillon de ce groupe C. Elle part avec les faveurs des pronostics par considération au rapport des forces à l'avantage de nos représentants plus expérimentés et mieux aguerris aux compétitions continentales. Mais enfin de compte ce genre de réflexion pourrait s'avérer néfaste en ce sens que l'excès de confiance exposerait aux mauvaises surprises et la dernière sélection à faire les frais d'un sentiment de supériorité fut le Maroc qui a regardé de haut notre onze représentatif avec toutes les conséquences que l'on connaît La Tunisie qui a fait un grand pas sur la voie de sa qualification pour les quarts de finales est appelée à l'importer aujourd'hui aux dépens du Niger pour se hisser au second tour, sans attendre son 3ème match contre le Gabon. C'est cette éventualité, qui devra libérer nos représentants et c'est pourquoi Sami Trabelsi a qualifié le match contre le Niger de plus important que la sortie livrée face aux Chammakh et consorts.
Avec un onze partiellement remanié
Il est pratiquement acquis que le onze tunisien subisse entre deux ou trois changements par rapport à celui qui fut aligné contre le Maroc. Parmi les changements attendus, deux seront forcés avec les blessures de Saber Khalifa et du gardien Aymen Mathlouthi. Si le forfait du premier est chose acquise, Mathlouthi qui souffre d'une légère élongation musculaire contactée à l'entraînement est donné incertain. S.Khelifa sera suppléé à la pointe de l'attaque soit par Aymen Chermiti soit par Issam Jomaâ. Ce dernier cependant part les meilleures chances de figurer dans la formation rentrante. Concernant Mathlouthi, celui-ci devra attendre jusqu'au matin du match pour se fixer sur son état. Au cas où il ne sera pas lui aussi de la partie c'est Rami Jéridi qui lui suppléera dans les bois. Le 3ème changement prévu est la probable titularisation de Youssef Msakni auteur d'un rendement des plus convainquants durant les trente minutes qu'il a jouées contre le Maroc ponctuées par un but d'anthologie dans les filets de Lamyaghri. Si cette éventualité se précise, le « Sang et Or » prendra la place de Allagui qui n'a pas fourni le rendement escompté de lui que ce soit lors des tests de préparation ou face au Maroc.
La précipitation, un piège à éviter impérativement
Le remarquable esprit de corps dont les nôtres ont fait preuve au cours du match d'ouverture sera de nouveau un atout majeur de notre réussite contre le Niger. Mais il faudrait cependant éviter le piège de la précipitation en cherchant à marquer précocement. La Tunisie a su attendre son heure contre le Marco pour le piéger au moment opportun. C'est cette même lucidité mentale que les protégés de Sami Trabelsi doivent faire valoir contre les Nigériens. Un match de football, au-delà de la physionomie et de la configuration des débats se joue jusqu'au coup de sifflet final. Toujours est-il que les « Aigles de Carthage » bien partis dans cette CAN n'entendent pas s'arrêter en si bon chemin. Faisons leur donc confiance. Notons pour terminer que le match sera dirigé par l'arbitre Zambien Janny Sikazwe.