• Les deux voleuses arrêtées 24 heures après, le butin totalement récupéré La présente affaire, aux péripéties peu ordinaires, s'est produite mardi dernier du côté de Riadh Landalous, non loin de la ville de l'Ariana. Ce qui est réconfortant, c'est que la police n'a pas mis du temps pour découvrir le pot aux roses et démêler l'écheveau. C'est le jour d'après, soit, mercredi dernier, que le poste de police de l'Ariana - ville, eut à récupérer l'ensemble du butin, la rondelette somme de neuf mille dinars, et, en plus, un certain nombre de bijoux en or, estimés à plus de deux mille dinars. Cela, après avoir coffré les deux aventuristes, deux lycéennes inscrites au premier cycle du secondaire. Ni sous… ni mailles Imaginez l'état de l'infortunée, cadre supérieure quelque part dans le privé. En tendant la main, avec son assurance coutumière, dans sa garde-robes, pour récupérer sa petite fortune, avant d'aller à sa banque, la déposer pour sortir du rouge, elle n'y trouve, comble du malheur, ni sous, ni mailles. Affolée et rouge comme une cerise, elle se jette sur l'étagère du dessous pour s'enquérir du sort des bijoux. Là aussi, c'est le grand trou. Du rouge, elle passe au teint vert de la mort. Et vite, en alerte au portable l'époux et prend ses jambes tremblantes à son cou, pour aller à la police conter le sale coup. Pour Samia, c'est d'elle qu'il s'agissait, le mystère était grand et aucune hypothèse ne lui effleurait l'esprit. Entre le mari et l'enfant, point de soupçon. Une famille à trois et, aucun quatrième n'avait foulé le parterre de l'appartement, depuis longtemps. Aucune trace d'intrusion sur la porte centrale et fenêtres du logement, toujours fermées hermétiquement. Elle aura tout dit, aux policiers, sans pouvoir dire qui, elle soupçonnait. Elle a dit aussi que ses espoirs de se faire immatriculer une meilleure auto, sont allés à vau l'eau… Après avoir perdu son vieux tacot et l'argent du vieux tacot. « Ecoutez ! Ne l'écoutez pas ! » Samia est, entretemps, rejointe par sa fille Raouia, une adolescente de quinze printemps, alors qu'elle débitait, comme si le monde de céans y était, ce qui venait de lui arriver. La police met aussitôt de côté, PV et clavier et demande d'écouter qui devinez ? Oui, la pimpante fillette alertée ! Mais, la mère ne l'entend pas de cette oreille. Et c'est la levée du bouclier. Encore plus agitée et scandalisée, elle réclame furieusement qu'on foute la paix à sa progéniture soupçonnée. « Non messieurs ! Je ne vous permets pas de douter de l'honnêteté de ma protégée. C'est moi, et bien moi, qui l'ai éduquée et lui ai appris à ne rien toucher. C'est un coup dur que vous nous portez. Je vous en prie messieurs ! Ne jouez pas à ce jeu. Sinon, je retire ma plainte et m'en vais !» … Et on l'écoute quand même Après de longues et patientes explications, les policiers finissent par convaincre la dame d'assouplir sa position et laisser soumettre la fillette aux feux de leurs questions. Et sans plus tarder voici ci-après, les conclusions tirées de la longue audition, opérée, loin des oreilles et des yeux de la mère déconcertée. Le mardi, jour de la déconvenue, Inès, camarade de classe de Raouia et non moins amie intime est invitée par celle-ci à déjeuner avec elle auprès de sa grand'mère, non loin du lycée. Au trot … au galop ! Coup dans le dos ! Là, après s'être repue, Inès profite d'un moment d'inattention de la brave amie pour chiper les clés de Raouia, déposée sur la table ayant réuni les deux convives, dans la salle à manger. Après quoi, elle se retire, pour aller au trot au… galop… violer les locaux, commettre son lâche coup, et rafler argent et bijoux. Sachant à l'avance que les maîtres des lieux déjeunaient toujours ailleurs. La voleuse est allée ensuite dissimuler son butin, auprès d'une sienne amie, du nom de Saoussen, en attendant de se le partager à têtes reposées. Celle-ci devait être, elle aussi, cueillie avec ce qu'elle avait cueilli, tout le butin intact, au grand bonheur de la dame, revenant de lui…. Qui, nous dit-elle, n'aura jamais assez de dire à la police bravo ! bravo ! pour lui avoir enfin redonné l'espoir de changer son vieux tacot, par une très chouette auto.