Au cours de son audience d'hier, la 5ème chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis a statué sur l'affaire dans laquelle une dame tunisienne est inculpée d'avoir escroqué son époux de nationalité italienne. C'est au cours de l'année 2010 que le mari, a déposé une plainte à l'encontre de son ex-épouse. Il l'a accusée de l'avoir induit en erreur en lui faisant signer des procurations lui permettant de gérer ses biens. Il a déclaré avoir connu cette dame au cours de la même année et qu'ils se sont mariés en 2001. Ils ont vécu une bonne période en Tunisie, le fruit de cette union était la naissance d'une fille. Les obligations professionnelles de l'époux l'obligeaient à changer de résidence et d'aller vivre en Italie. Quelques années de bonheur, mais en 2007, les choses ont changé, la rancœur a pris place à l'amour et l'épouse était obligée de retourner en Tunisie. Ils ont divorcé à l'amiable, se sont entendus sur les relations qui doivent exister entre les deux parties pour le suivi et la garde de leur fille. Le mari a accepté de payer le loyer en Tunisie ainsi que les fonds nécessaires pour permettre à son ex et sa fille de vivre aisément. L'époux a expliqué dans sa plainte que son ex voulait le mettre à nu et lui prendre toute sa fortune par la ruse. Elle lui a fait savoir qu'il n'a plus intérêt à revenir en Tunisie car, d'après elle, il faisait l'objet de poursuites judiciaires. Entre temps elle a contacté un notaire retraité, assez âgé, partiellement handicapé et lui a demandé de rédiger des actes de ventes des biens de son ex-époux en sa faveur. Aussi et toujours par la ruse elle est arrivée à transférer du compte bancaire de son ex vers son compte la somme de deux millions de dinars (Deux milliards de nos millime). C'est cette opération qui a incité l'époux à agir. Il a commencé par faire opposition sur ce virement et a informé les responsables de la banque qu'il s'agit d'une escroquerie. Cette somme a été bloquée en attendant les décisions judiciaires. La dame a comparu en liberté devant le tribunal. Elle a réfuté toutes les charges retenues contre elle. Elle a déclaré que son ex lui avait fourni les procurations de son propre gré. Il lui a confié la charge de sa fille. Elle a déclaré qu'il s'agit d'une accusation calomnieuse car il voulait reprendre à tout prix la vie commune avec elle, et c'est devant son refus qu'il a agi de la sorte. La parole fut donnée aux avocats, le représentant de la partie civile qui défendait les intérêts de l'époux a essayé d'éclairer le tribunal sur les agissements de l'épouse qui voulait à tout prix s'approprier par la ruse tous les biens de son mari. Elle l'incitait à ne plus venir en Tunisie en lui faisant croire qu'il faisait l'objet de poursuites judiciaires. Ils ont mis l'accent sur le fait que l'inculpée a eu recours à l'assistance d'un notaire assez âgé, ayant un peu perdu de ses facultés mentales pour qu'il établisse des actes de ventes et autres. Le deuxième avocat a également demandé l'application stricte de la loi et de faire bénéficier le plaignant de tous ses biens qui ont été spoliés par son ex épouse. L'affaire a été mise en délibéré.