• Une commission mixte (STEG-Santé publique) examinera l'affaire
Après le décès de deux pensionnaires sous traitement intensif à l'hôpital régional de Jendouba, chaque partie cherche à s'innocenter et à se blanchir, renvoyant la balle dans l'autre camp. A chacune ses arguments. Du côté de l'hôpital concerné, l'on a vite fait de se couvrir et se justifier par un rapport d'expertise corroborant sa version initiale des faits. Les conclusions de ce rapport ne peuvent être retenues qu'à titre indicatif. Puisque seul le rapport éventuellement établi par l'expert judiciaire mandaté par la justice serait déterminant. Quant aux familles endeuillées, elles cherchent à savoir ou plutôt à connaître les vrais responsables de leur deuil.
Les considérations humaines avant tout
Dr. Souhaïel Bali, Directeur régional de la Santé publique de Jendouba nous affirme sa détermination de tirer au plus vite au clair cette affaire et parvenir à délimiter les responsabilités pour des considérations humaines avant tout. « Parce que nous avons devant nous, dit-il, deux êtres humains ayant accidentellement péri et aux familles desquelles nous avons impérieusement des comptes à rendre et des droits à préserver, quel que soit le nom des services publics en endossant la responsabilité ».
Maintenant, voyons ensemble les faits ayant polarisé l'attention de l'opinion publique tant à Jendouba que partout, ailleurs, dans le pays.
Le coup du parafoudre...
C'est mercredi dernier, vers le coup de onze heures, que l'incident s'annonce par une très forte détonation se faisant brusquement entendre du côté du dispositif du parafoudre de la STEG. L'incident aurait provoqué une chute de tension ayant grillé l'inverseur de permutation devant automatiquement faire démarrer le groupe électrogène de secours alimentant les quatre blocs de haute priorité de l'hôpital, à savoir, le bloc de réanimation, le centre de dialyse, le laboratoire et le bloc opératoire. Nous avons tendu attentivement l'oreille aux deux sons de cloche opposés. Ceux-ci se sont accordés de nous gaver de détails techniques inaccessibles, dans un galimatias inintelligibles.
Nous en faisons grâce aux profanes dont nous faisons partie. Préférant laisser les casse-têtes techniques aux têtes techniciennes qui auront tout le loisir d'en discuter à volonté.
En commun, à la recherche de la vérité
D'ailleurs, on n'apprend qu'un groupe mixte d'ingénieurs de la Santé publique et de la STEG est constitué, pour débattre de la question et délimiter les responsabilités en commun accord. Ce qui est propre à aider la justice à démarrer sur le bon pied.
Cependant, selon les conclusions de l'ingénieur conseil, mandaté par la direction de l'hôpital régional de Jendouba, « un parafoudre M.T parmi les trois, installés à l'entrée de la ligne M.T (30 KW), a été détruit complètement. Ce qui a provoqué un contact direct avec le support métallique fixé au mur du local transformateur. Une très importante surtension a été ainsi engendrée ayant endommagé une partie du tableau général, basse tension et surtout l'inverseur de la partie secours et d'autres contacteurs.
Cela n'appartient à personne ?
Cela dit, disons logiquement qu'aucun drame ne se serait produit si le parafoudre n'avait pas explosé. A la question de savoir à qui appartient ce parafoudre, aucune réponse convaincante ne nous a été livrée. Et chaque partie dit et redit qu'il n'en est pas propriétaire.
De toute façon, en attendant que le propriétaire du dispositif encombrant est avisé à nous dire présent, chaque partie s'active à qui mieux mieux à défendre ses arguments.
Et c'est finalement à la justice d'avoir le dernier mot. Affaire à suivre.