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Raf-Raf, la cité des charmes, en proie aux prédateurs
Publié dans Le Temps le 29 - 06 - 2012

Raf-Raf est malade de mille et une incuries, dues à une gestion de plus en plus contestée de ses affaires les plus élémentaires. A commencer par l'hygiène publique et la levée des ordures ménagères.
Ce qui n'a pas manqué de scandaliser le gouverneur de la région. Qui, alerté par ses pairs, a effectué samedi dernier une descente sur terrain. Pour constater de visu, sans l'intermédiation des rapports routiniers, combien la splendide cité du Pilavu est maltraitée et offensée.
Il a pu voir, comme tout un chacun, vouant un amour pour la cité aux charmes naturels dénaturés. Que les mains humaines, conjuguées à des velléités de gestion, ont notoirement « comploté » contre ce grand pôle d'attraction.

Vacances en avance et préparatifs en retard

A la veille de la saison touristique, un tel relâchement général n'est pas du tout permis. Surtout que les férus de la cité des charmes ont été déjà nombreux à y converger bien avant le mois de juillet. Cherchant à recevoir plus tôt que d'habitude cette année, leur indispensable « ration » de soleil, de baignades et d'oxygénation, avant Ramadhan. C'est surtout de l'hygiène que souffre la cité. Des monticules d'algues, maritimes tiennent depuis longtemps à cacher lamentablement le tapis de sable soyeux et doré. Ajoutez à cela les débris de matériaux de construction et les ordures ménagères débordant leurs contenants, constituant les lieux de prédilection des insectes de tous genres et de toutes dimensions.

Bennes sous clés et... maire accusé

La situation devait atteindre la côte d'alerte, ces derniers jours où, dit-on, le maire provisoire n'aurait pas autorisé le déploiement normal de « ses » bennes-tasseuses et autres engins, « sommeillant sous clés à l'intérieur du dépôt central de la municipalité ! Interrogé, le président de la délégation spéciale, Mohamed Miled, nie les faits et affirme que des obstacles sur la voie publique auraient empêché pour deux ou trois jours uniquement, l'accès normal des engins aux divers quartiers de la cité.
C'est principalement, à cause de ce sujet fort aberrant et singulier que Hifdhi M'rabet, gouverneur de Bizerte (territorialement compétent) décide de voir les choses de très près, accompagné de tous les intervenants de la région, tentant de sauver la situation et à y mettre le holà.
Il a mis les édiles communaux devant leurs responsabilités.

«Feuilleton mexicain»

L'équipe multi-partite s'est longuement arrêtée sur les lieux où l'un des restaurateurs établi sur la plage avait singulièrement profité du flottement administratif général, pour repousser l'écran rocheux (destiné à contrer l'avancée maritime) et « grignoter » sans se gêner, une partie non négligeable de l'espace maritime.
Pour y aménager une immense terrasse, revêtue de ciment armé.
Là aussi, le gouvernement remit les choses à leur place, et en ordonna la démolition.

Colère noire et... armes blanches

En effet, lundi dernier, la mesure communale a été appliquée manu militari sous la supervision des autorités, plus décidées que jamais de classer le dossier. Lorsque le langage de la raison est, de part et d'autre absent, bien des millions sont réduits stupidement à néant.
L'on apprend aussi, non sans consternation que le responsable de l'opération-démolition (le directeur du district de Bizerte), aurait pu connaître le pire sort, n'eut été la providence de la vigilance de ses pairs. Et a été sérieusement menacé d'armes blanches (pioches, haches, couteaux etc...) par les ouvriers du chantier. Qui ont été aussitôt écroués. Encore une aberration à mettre au passif de la révolution !
Là aussi, l'on accuse la mairie d'avoir fermé les yeux et laissé traîner indéfiniment ce dossier.
On lui reproche d'avoir établi la décision de démolition après coup... Et après s'être assurée de l'achèvement des travaux de revêtement du terrain irrégulièrement exploité.
Répondant à cette question, le maire provisoire de Rafraf réfute ses allégations. Et indique qu'il avait signé plus d'une décision d'arrêt de travaux sans succès... Etant donné que le contrevenant poursuivait ses travaux, en dehors des horaires administratifs. Notre interlocuteur déclare avoir signé à temps, la décision de démolition de la dalle en ciment que le gouverneur a veillé à faire exécuter sans tarder.

Belle action citoyenne

Par ailleurs, à l'occasion de cette visite d'inspection, le gouverneur eut à improviser et « orchestré » une campagne de propreté. Tous les habitants se sont activés à qui mieux mieux pour faire la grande toilette de la cité. Citoyens de tous âges, et de tous bords ont retroussé les manches, appuyant la logistique communale.

Et ces rochers encombrants ?

Par ailleurs, l'on saurait parler de Rafraf, sans soulever le problème de ces roches mastodontes et encombrants, longeant le littoral et conférant un aspect inesthétique à la corniche, rendue aussi exigu, par la présence incontournable de ces obstacles.
A cet égard, l'on gagnerait à autoriser les restaurateurs établis sur le front maritime, d'exploiter l'espace rocheux, longeant leurs façades, après son nivellement et son dallage, moyennant évidemment acquittement de droits communaux.

D'une pierre, quatre coups

Et l'on ferait ainsi, d'une pierre quatre coups :
- La corniche gagnerait en look.
- De l'espace perdu pour tous serait gagné par tous.
- Les restaurateurs n'y seraient plus à l'étroit surtout les week-ends où les familles doivent longtemps « poireauter » avant de pouvoir s'y attabler.
- Les estivants pourraient se faire le plaisir de se mettre à table sur le beau rivage, pieds dans l'eau.
- Quant à la commune, l'occasion lui serait offerte de renflouer le maigre contenu de sa cagnotte.
Toutes les parties concernées d'une manière ou d'une autre, par cette question, ont tous l'air d'apprécier cette solution. Mais tout le monde se regarde. Et rien ne se fait. La récente décente sur terrain du gouverneur, précipitera-t-elle le feu vert pour ce projet si salutaire ? Toutes les raisons sont là, pour permettre à tous de l'espérer.

Les raisons d'un malaise

Cela dit, Rafraf a toutes les raisons de se porter si mal, si l'on sait qu'elle est gérée par une équipe communale blasée, si l'on sait que le délégué de Ras-Jebel, auquel la foule avait adressé un carton rouge, a été remplacé par un autre délégué, « cloué » chez lui pour raison de santé, depuis qu'il est installé. Si l'on sait, enfin, que le délégué de Ghar El Melh est chargé de chapeauter conjointement Ras-Jebel et sa délégation de base, deux grands pôles d'attraction du tourisme intérieur, nécessitant un potentiel matériel et humain, beaucoup plus consistant que celui actuellement existant.
Nous avons, enfin, cherché à en savoir plus auprès du gouverneur concerné, celui-ci semble avoir un calendrier chargé.


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