• Le fuyard arrêté, quelques instants plus tard. • Les habitants barrent la route pendant plus de 10 heures réclamant la sécurité sur ce tronçon.
Que c'est pénible à voir ! Un spectacle tout à fait à déconseiller pour les cœurs sensibles. Ceux qui étaient, comme nous, sur la route traversant la bourgade d'El Metbasta, à quelques kilomètres de la capitale des Aghlabites, ont été épouvantés et écoeurés en voyant ce malheureux garçon de près de cinq ans saignant et se débattant dans une mare de sang.Il avait la tête fracassée et les membres supérieurs presque déchiquetés. Près de l'accidenté, la mère de la victime hurlait, sautillait et s'arrachait les cheveux, semant une vive émotion parmi la foule ayant fait progressivement boule de neige autour du drame. Tous les conducteurs de deux sens inverses ont quitté leurs véhicules en pleine chaussée, pour interroger les premiers témoins oculaires sur les circonstances précises du tragique accident, bloquant ainsi la circulation sur plusieurs centaines de mètres de part et d'autre du triste événement.
Le bambin, de nom de Aziz, nous disent ses proches se trouvant sur les lieux, a été immédiatement ramassé par l'un des automobilistes présents et conduit à l'hôpital de la région. Où, apprend-on, par le véhicule du transport rural qui a pu récupérer les papiers de l'auteur de l'accident et le conduire aux locaux de la Garde nationale de Kairouan.
Tout de suite, après l'accident, les habitants d'El Metbasta ont coupé la route, au niveau du théâtre du drame, criant leur rage et leur colère contre les autorités publiques, qui, disent-ils, n'ont rien fait depuis toujours pour protéger le tronçon traversant la localité contre la fréquence des accidents, en y aménageant comme partout où la circulation est dense dans les zones urbaines ».
Malgré les supplications des automobilistes pressés d'atteindre leurs destinations, la foule mécontente, a refusé d'ouvrir le passage.
Les femmes seules au volant ont été exceptionnellement autorisées à continuer leur bonhomme de chemin.
Donc, disions-nous, la foule, tenait à discuter du problème avec les responsables et d'écouter un langage rassurant avant de renoncer à cette obstruction.
Ce qui est malheureux, c'est que depuis sept heures du matin, et jusqu'à six heures du soir, aucun officiel en civil ou en uniforme n'est venu calmer les esprits.
Ce n'est qu'en fin d'après-midi que les Gardes nationales, encadrées par le délégué territorialement concerné, se sont rendues sur les lieux pour promettre à l'assistance de remédier à la situation d'urgence.
Et c'est ainsi que la circulation a été rétablie, après que bien des intérêts publics et privés avaient été perdus.
Nous avons fait de notre mieux pour en savoir plus auprès des autorités (surtout sur les raisons de ce retard), rien à faire, l'accès à l'information n'est pas autorisé.