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Rafik Abdessalem : « le monde arabe s'est réveillé un peu tard » Abou Yaroub Marzouki toujours aussi flou sur la question de la femme 9ème congrès d'Ennahdha
Des penseurs, des universitaires et des militants du mouvement Ennahdha ont pris part à un colloque organisé à l'occasion du 9ème congrès avec pour thème « Lecture dans la réalité du printemps arabe ». Le colloque a été marqué par la présence de masse des journalistes qui ont été privés de déclarations de la part des intervenants. Ces derniers ont été tous affirmatifs sur le fait que la Révolution tunisienne a permis à tout le peuple arabe d'en rêver et a prouvé que « l'opération du changement n'est pas une affaire impossible ».
L'intervention d'Abou Yaroub Marzouki a été fortement applaudie par les participants au colloque. Pour entamer son allocution, le conseiller auprès du Premier ministre a insisté que le peuple arabe a vécu deux types de décadence à savoir la fausse lecture de l'Islam et de la notion du « destin » et l'aliénation envers le monde « d'ici bas » et l'Occident notamment après le choc civilisationnel de la colonisation.
A la fin de son intervention, Abou Yaroub Marzouki a refusé de répondre aux questions de journalistes dont la majorité essayait de lui parler de ses propos concernant la gouvernance des femmes.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalam a tenu à parler de répercussions majeures de la Révolution Tunisienne sur les peuples arabes. Il a affirmé que la Révolution des Tunisiens a démontré que tout changement est possible et a bien noté que tout Gouvernant doit penser à la réaction de son peuple avant toute action.
Le ministre des Affaires étrangères a également indiqué que plusieurs facteurs sont à l'origine du transfert de la Révolution Tunisienne du plan local au plan arabe et régional à savoir la même appréhension de la crise de despotisme et de l'hégémonie politique.
Une Révolution un peu en retard...
Avant de finir et sous les applaudissements des présents, Rafik Abdessalam a indiqué que la protestation populaire et le mouvement des jeunes est à l'origine de la Révolution. « C'est grâce à nos jeunes Tunisiens qu'on a pu chasser le dictateur. Ces jeunes ont affirmé que tout est possible est que le règne du Tiran n'est pas éternel. Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères n'a pas oublié de parler des efforts déployés par les diverses forces politiques. « Ces derniers avec leurs différentes orientations et idéologies ont sacrifié durant de longues années et ont réussi finalement à prouver que les peuples arabes ne sont pas des peuples morts mais des peuples dotés d'une volonté exceptionnelle capable de briser les chaînes de despotisme».
Finalement, Rafik Abdessalam a estimé que la Révolution arabe est une Révolution déclenchée un peu en retard. « La Révolution aurait dû être déclenchée juste après la chute des régimes communistes en Europe. Le problème c'est que les gouvernements arabes ont pu préserver le despotisme sous le prétexte de la stabilité politique ».