Tweet Share LE KRAM (TAP) - Le mouvement Ennahdha a organisé, vendredi, au palais des expositions du Kram un colloque ayant pour thème:« lectures dans la réalité du printemps arabe». Ce colloque auquel ont pris part des penseurs, des universitaires et des militants du mouvement, s'inscrit dans le cadre des activités parallèles aux travaux du 9ème congrès du mouvement Ennahdha qui a débuté jeudi et se poursuit durant quatre jours. Dans son intervention, Abou Yaâroub al-Marzouki, conseiller auprès du Chef du gouvernement a indiqué que les sociétés arabes ont vécu deux sortes de décadence: la première est due à une fausse lecture de l'islam et de la notion du «destin». La seconde concerne l'aliénation envers « le monde d'ici-bas » et l'Occident après le choc civilisationnel de la colonisation. De son côté, le ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem a évoqué la question "des dimensions et des répercussions arabes de la révolution tunisienne ", estimant que le message principal envoyé par la révolution tunisienne aux peuples arabes consiste à dire que " l'opération du changement n'est pas une affaire impossible". Il a fait remarquer que les peuples arabes se ressemblent au niveau géographique et historique ainsi qu'au niveau de l'appréhension de « la crise, du despotisme et de l'hégémonie politique » ce qui a facilité le transfert de la révolution tunisienne, du plan local, au plan arabe et régional. Il a, par ailleurs, souligné que la révolution tunisienne qui a réussi grâce à « la protestation populaire et aux efforts des jeunes » est aussi le fruit du cumul des efforts et des sacrifices de diverses forces politiques, ayant des orientations et des idéologies différentes, ajoutant que cette révolution a prouvé que les peuples arabes « ne sont pas des peuples morts, mais des peuples dotés d'une volonté capable de briser les chaînes du despotisme ». Il a, d'autre part, estimé que la révolution aurait dû être déclenchée après la chute des régimes communistes en Europe mais que les gouvernements arabes ont pu préserver le despotisme en recourant au prétexte de la soi-disant « stabilité politique », ce qui a fait retarder la renaissance arabe, a-t-il conclu. Tweet Share Suivant