En alignant sa troisième victoire d'affilée en ligue africaine, l'Espérance Sportive de Tunis a fait un grand pas vers les demi-finales. Il lui suffira d'engranger un autre point au cours de ses trois prochaines rencontres pour se trouver dans la ligne droite menant vers le podium. Nous n'en sommes pas encore là pour le moment mais attendons la suite des événements.
Une pelouse à la limite du praticable
C'était la grande fête dimanche dernier au stade de Radès qui a retrouvé l'ambiance des grands rendez-vous africains et nationaux. Il est vrai que l'affiche ne laissait personne insensible. Aussi le nombre des supporters a-t-il dépassé les 13000 autorisés par les responsables du ministère de l'Intérieur.
Malheureusement certains aléas n'ont pas manqué de donner à cette affiche toute l'importance qu'elle méritait. En effet, un match de cette envergure ne pouvait se dérouler sur une pelouse dans un état pareil, les joueurs des deux équipes sont les mieux placés pour donner un avis sur les difficultés qu'ils ont endurées 96 minutes durant pour pratiquer un football tout juste « honnête ». Et encore a-t-il fallu supporter cette canicule à la limite du supportable pour tenir le coup jusqu'au coup de sifflet final.
La bévue de Mossaab Sassi
Cette parenthèse fermée ? passons à la lecture du cours de la rencontre pour dire que le meilleur a gagné dans un match dont nous savions d'avance que son issue se jouera sur quelques menus détails voire un détail et c'en fut un seul.
L'unique but de la rencontre est venu à la suite d'une faute de Sassi qui avait pour charge de fermer le couloir gauche à Chemmam et ce dernier de se faire descendre en pleine surface de réparation. Sentence exécutée victorieusement par Mouelhi, on jouait depuis 36 minutes mais tout était encore possible d'autant plus que l'Etoile faisait jeu égal ou presque avec son vis-à-vis. La suite du match allait confirmer cet unique détail évoqué plus haut.
En effet, les deux gardiens de but Ben Chérifia et Mathlouthi n'ont pratiquement pas eu à intervenir sur des tirs appuyés et encore moins sur des ballons bien placés. Nous n'avons eu droit qu'à une véritable bataille au milieu du terrain et de rares incursions dans les zones adverses annihilées à chaque fois par des défenses sur le qui-vive et quasiment invulnérables.
Le pari placé en Mhirsi et Hicheri
Le mérite de l'Espérance et de son entraîneur est d'avoir trouvé les solutions idoines pour pallier à l'absence de Youssef Msakni dont tout un chacun connaît le rôle important qu'il joue dans les résultats de l'équipe. Peu de personnes s'attendaient à la titularisation de Driss Mhirsi pour pallier à cette absence, un coup de poker réussi dans la mesure où le jeune international des U 20 a réalisé 60 minutes de jeu pleines avant son remplacement forcé par Blaïli.
La principale satisfaction est venue de la très bonne tenue de toutes les composantes du compartiment de la défense et notamment de son axe constitué par le duo Hicheri-Ben Mansour. Une seule erreur de placement due à une mauvaise appréciation (8ème minute) permettant à Mazou de se présenter seul devant Ben Chérifia, le retour en catastrophe de Derbali a sauvé une situation qui semblait compromise.
Encore une fois les choix tactiques de Nabil Maaloul se sont avérés judicieux outre ce pari de faire confiance à un jeunot (Mhirsi) dans le rôle d'organisateur et à un joueur (Hicheri) relevant à peine d'une opération chirurgicale. Sans oublier de mettre l'accent sur le travail de sape effectué par Nieng sur le front de l'attaque.