3- La Famille musulmane : vertu, humanisme et justice « Ô vous qui croyez ! N'entrez pas dans des maisons autres que les vôtres avant de demander la permission [d'une façon délicate] et de saluer leurs habitants. Cela est meilleur pour vous. Peut-être vous souvenez-vous.
Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. C'est plus pur pour eux. Dieu est, certes, Parfaitement Connaisseur de ce qu'ils font.
Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leur mari, ou à leur père, ou au père de leur mari, ou à leurs fils, ou aux fils de leur mari, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs soeurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu'elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l'on sache ce qu'elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Dieu, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès .
Mariez les célibataires d'entre vous et les gens de bien parmi vos esclaves, hommes et femmes . S'ils sont besogneux, Dieu les rendra riches par Sa grâce. Car (la grâce de)Dieu est immense et Il est Omniscient.
Et que ceux qui n'ont pas de quoi se marier, cherchent à rester chastes jusqu'à ce que Dieu les enrichisse par Sa grâce. Ceux de vos esclaves qui cherchent un contrat d'affranchissement, concluez ce contrat avec eux si vous reconnaissez du bien en eux; et donnez-leur des biens de Dieu qu'Il vous a accordés. Et dans votre recherche des profits passagers de la vie présente, ne contraignez pas vos femmes esclaves à la prostitution, si elles veulent rester chastes . Si on les y contraint, Dieu leur accorde après qu'elles aient été contraintes, Son pardon et Sa miséricorde.
Nous avons effectivement fait descendre vers vous des versets clairs, donnant une parabole de ceux qui ont vécu avant vous, et une exhortation pour les pieux ! » (An-Nour versets 30 à 34)
La réputation de la femme durant toute la période antéislamique n'était pas aussi préoccupante, car la notion de famille était liée à celle de la tribu.
Il y avait des femmes respectables, qui pratiquaient le commerce et gagnaient leur vie par leur travail. Khadija qui deviendra ultérieurement la femme du Prophète était une riche commerçante issue d'une famille noble et qui était une dame respectable et elle n'avait jamais eu de problème, touchant à sa liberté, ou à sa dignité.
Mais il y avait également celles qui pratiquaient le plus vieux métier du monde, tout au long de la période antéislamique, mais qui ne représentaient qu'une partie infime par rapport aux femmes qui menaient une vie libre, quand elles n'étaient pas esclaves ou servantes.
A l'avènement de l'Islam, le problème de la femme s'est posé avec acuité, d'autant plus que le Prophète voue une estime particulière à sa mère, qui fit tout pour l'élever dans la dignité alors que son mari était déjà décédé, et fit tout pour lui assurer le maximum de bien être et d'affection, jusqu'à ce qu'elle quitta ce monde en le laissant encore bébé. Sa nourrice Halima Assaâdia a continué à l'élever avec ses enfants, et elle était pour lui une deuxième mère,à laquelle il voua beaucoup de respect. Sa première épouse Khadija a été émerveillée par son sérieux, lorqu'elle lui avait confié la direction de sa caravane, qui se déplaçait régulièrement en Syrie, pour le commerce dans toute la région du Moyen Orient. Elle fut également la première à l'avoir soutenu et aidé dès les premiers instants où il a eu la révélation.
Ce fut la raison pour laquelle, Mohamed s'est soucié de la protection de la femme d'une manière générale.
Sa protection, selon le Prophète et la Chariâa , ne consiste aucunement à l'opprimer. Le statut de la femme selon les préceptes coraniques a été dans le but de la protéger, en régissant notamment ses relations avec l'homme, qui peut être, son mari, son frère, son fils, son élève ou son employé etc.....
Aussi est-elle tenue d'avoir un comportement particulier selon sa position dans la famille ou dans la société. Mais selon la Chariâa, il n'a jamais été interdit à la femme d'agir tout autant que l'homme pour prendre part aux activités sociales et s'imposer en tant que membre actif et utile.
L'interprétation obscurantiste selon laquelle la femme doit se cacher de l'Homme, n'a rien de fondé. Elle doit tout simplement, se comporter d'une manière digne avec une tenue vestimentaire qui ne prête pas à des commentaires déplacés, de manière à porter atteinte à sa dignité. (à suivre)