C'est l'un des réalisateurs les plus secrets de Hollywood. On a d'ailleurs peu de portraits de lui ces dernières années. Il a réalisé six films en 40 ans, dont l'avant-dernier, Tree of Life, a remporté la Palme d'or à Cannes l'an dernier. Cette année, Terrence Malick présente une œuvre en compétition au festival de cinéma de Venise, la Mostra. Un film projeté dimanche 2 septembre : To the wonder, que l'on peut traduire par Vers la merveille.
La merveille, ce peut être ce mont Saint-Michel, oeuvre d'art sacré, mais aussi cette nature que Terrence Malick ne cesse de célébrer avec lyrisme. Mais, dans ce film, une autre nature est menacée par l'homme.
Le cinéaste américain met en scène trois personnages : Neil et Marina, qui vont s'aimer et se déchirer, entre Paris, la Normandie et l'Oklahoma, et un prêtre en plein doute spirituel.
Bien que tourné en numérique avec des stars comme Ben Affleck, Rachel Mac Adams ou Javier Bardem, on retrouve le style si particulier de Malick. Il met en scène une narration décentrée, liée à l'utilisation de « voix off » exprimant des idées ou des sentiments sur des séquences ayant leur musique et leur narration propre.
Plus encore que dans son film Tree of life, Terrence Malick parle ici de foi et de transcendance, d'amour sous toutes ses formes : passion ou charité, amour des hommes et amour divin. Vers la merveille est une nouvelle élégie mystique de Terrence Malick, qui peut aussi bien envoûter que crisper les spectateurs.