C'est une Espérance Sportive de Tunis totalement transformée qui a eu raison d'une bien attachante équipe de Sunshine Stars. Nous avons écrit que l'équipe nigériane montait en puissance, elle l'a confirmé dimanche soir en jouant son meilleur match depuis le coup d'envoi de la phase des poules. Les « Sang et Or » comptaient certes trois absences de taille dans leurs rangs, absences qui sont passées quasiment inaperçues à partir du moment où ceux qui, appelés à les suppléer, ont été à la hauteur de la confiance placée en eux.
Ben Chérifia, Baïli et Y. Msakni
Le onze aligné d'entrée par Nabil Maaloul a vu le retour de Bouazzi dans l'équipe type et la titularisation d'entrée de Blaïli auteur d'une belle prestation tout le long des 88 minutes qu'il a passées sur le terrain. Se permutant avec Youssef Msakni dans les couloirs droit et gauche, les deux joueurs ont créé un danger permanent sur la défense adverse. Sans oublier que l'apport de Harrisson Afful a été fort précieux en phase offensive pour ces
deux derniers qui s'entendaient comme larrons en foire comme s'ils jouaient depuis fort longtemps ensemble et c'est là le propre des grands joueurs.
Tous les joueurs ont donné le meilleur d'eux-mêmes au cours de cette soirée de dimanche dernier avec une mention spéciale pour Moez Ben Chérifia qui a effacé deux buts à des moments décisifs de la rencontre. Une première fois, à la 32ème minute en se renvoyant à deux reprises deux tirs à bout portant et une seconde fois à la 65ème minute pourtant à un moment fort de la domination espérantiste.
Confusion entre vitesse et précipitation
Les « Sang et Or » auraient pu éviter à leurs supporters ces sueurs froides s'ils avaient fait preuve d'une bien meilleure lucidité devant les buts de Sunshine. Voilà un match qui aurait pu se terminer sur un score beaucoup plus large sans cette confusion entre vitesse et précipitation émanant de Yannick Njeng (12', 22', 30' et 71'), de Youssef Msakni (14' et 77') et Youssef Blaïli (63'). Il faut signaler, qu'après l'ouverture du score dans les conditions que l'on connaît, il n'y avait plus qu'une seule équipe sur le terrain avec une Espérance conquérante qui a recommencé à pratiquer son football habituel multipliant les incursions dans la zone adverse mais sans concrétisation.
Il n'empêche. L'essentiel a été fait avec ces trois précieux points récoltés permettant d'aborder le dernier match de la phase des poules sans pression aucune. L'Espérance de dimanche soir a assuré et rassuré en attendant le coup d'envoi des demi-finales passage obligé pour la finale quel que soit le nom de l'adversaire.
Une pelouse à peine praticable
Nous ne pouvons terminer sans aborder l'état de la pelouse du stade olympique de Radès qualifié de « perle » de la Méditerranée. Comment demander de nos joueurs de pratiquer un football de bonne qualité, pourquoi leur reprocher de rater des buts donnés pour certains, rater un contrôle, perdre les duels, voire condamner un gardien concédant un but suite à un rebond inattendu du ballon...Les joueurs des deux équipes et notamment ceux de l'Espérance en savent quelque chose.
La situation ne peut pas perdurer encore plus d'autant plus qu'il s'agit d'un stade qui a connu une fortune pour les contribuables. Et que l'on ne vienne pas évoquer le facteur climat pour couvrir l'absence d'attention accordée à une telle situation. Il faut aller en chercher les raisons au niveau de la maintenance de toutes nos structures sportives (terrains et salles) et également et surtout l'absence de sensibilisation et de contrôle des responsables censés veiller sur l'état des lieux.
Classement mondial des clubs
L'Espérance (61ème), gagne dix places
L'Union internationale de l'histoire et des statistiques de la FIFA a communiqué hier, son classement mondial des clubs. L'Espérance de Tunis qui occupait la 71ème place au classement précédent, a gagné 10 places, pour figurer au 61ème rang mondial consolidant ainsi son double leadership arabe et africain. Le FC Barcelone inébranlable, occupe toujours la 1ère place.