Dans la matinée du jeudi 6 septembre 2012, une cérémonie de signature d'accord de coopération entre le ministre des droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle et son homologue de la Justice, d'un côté, et le Haut commissariat des Nations-Unies aux droits de l'Homme (UCDH) et le Programme des Nations-Unies (PNUD), au sein du ministère des droits de l'Homme. Justice transitionnelle, une épreuve décisive
La précarité du contexte actuel n'est un secret pour personne. Tout pays fraichement sorti de l'obscurantisme et des ténèbres du despotisme, connait cette période vacillante où gouvernement, société civile et citoyens peinent à se redresser et à y voir plus clair.
C'est ce que nous appelons période transitoire où l'Etat se doit de faire attention et de prendre en considération toute décision prise surtout celles portant sur les violations des droits de l'Homme, l'interpellation du passé et les dossiers de malversations et de corruption. Une fois que c'est fait, la réconciliation sera envisageable et un pacte de confiance pourra être signé entre gouvernement, citoyens et institutions. La naissance de la démocratie n'est possible qu'une fois la justice transitionnelle franchie avec succès.
Jusque-là, l'immaturité de nos politiciens, due entre autres à l'interdiction de toute activité politique du temps de Ben Ali, est une forme d'embûche qui rend l'itinéraire encore plus épineux et cruel, pénalise ce processus. Les faux pas et les tergiversations se ressassent. Leur échos rend, chaque jour, plus furieuse l'opinion publique et alimente la haine chez le peuple.
C'est là où l'intervention des ONG et de l'assistance internationale provenant des plus vieilles démocraties peuvent sauver la mise et être une aubaine à cet Etat trébuchant.
Le PNUD et le HCDH s'y mettent...
Le Programme des Nations-Unies pour le Développement et le Haut commissariat des Nations-Unies aux droits de l'Homme ont signé la veille, un accord de coopération avec le ministère des droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle. L'accord a été signé entre Selomey Yamadjako (Représentante adjointe du PNUD en Tunisie, Andréa Dri (Représentant du bureau régional du HCDH de Tunis) et le ministre des droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou.
L'accord comprend des cours de formation où il s'agit de mettre en place une série de programmes d'apprentissage qui porteront sur les droits de l'Homme et la justice transitionnelle. Des cours seront donnés aux cadres et fonctionnaires du département de la Justice transitionnelle et des droits de l'Homme.
Ces programmes de perfectionnement seront financés par le PNUD et le HCDH. Une vingtaine d'experts en droits de l'Homme et justice transitionnelle seront parmi nous de manière permanente pour assurer ces formations.