Le Temps-Agences - La police de New York a indiqué hier avoir multiplié les contrôles de sécurité à Manhattan après qu'un site internet a rapporté que des militants islamistes projetaient un attentat en utilisant des matières radioactives, une information non vérifiée mais jugée peu crédible. La police utilise des détecteurs de matières radioactives aux abords des ponts et tunnels après la menace rapportée par le site israélien Debka.com, a indiqué un porte-parole, Brian Sessa. Toutefois, le niveau d'alerte reste "orange" (risque élevé d'attentats) et les contrôles sont pris à titre de précaution mais ne diffèrent pas des mesures en place depuis les attentats du 11 septembre 2001, a indiqué le maire de New York, Michael Bloomberg, en précisant que la menace n'a pas été confirmée. Depuis avant-hier soir, "la police de New York effectue ces contrôles comme elle le fait quotidiennement : ce sont des précautions que l'on prend face à des menaces non confirmées et qui pourraient ne jamais se concrétiser", a dit M. Bloomberg. "Les New-Yorkais vivent quotidiennement avec un niveau d'alerte +orange+ depuis le 11 septembre 2001", a-t-il ajouté. "Ce niveau d'alerte a été maintenu parce que la menace n'a pas été vérifiée et nous ne laisserons personne nous terroriser en nous faisant peur", a dit M. Bloomberg. Le site Debka.com a indiqué avoir constaté " une augmentation du trafic sur les sites internet liés à Al-Qaïda". Selon les messages, des attaques seraient menées par "des camions transportant des matières radioactives contre la plus grande ville américaine et centre financier", dans une allusion à New York et son quartier des affaires Manhattan, rapporte le site Debka.com Un autre message mentionne New York, Los Angeles (Californie, ouest) et Miami (Floride, sud-est) comme cibles, ajoute le site. "L'attentat, va provoquer une catastrophe économique, de nombreux morts et une crise financière à une telle échelle que cela contraindra les Etats-Unis à retirer leurs troupes de plusieurs régions du monde, y compris l'Irak", rapporte le site. A la mi-juillet, le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, Michael Chertoff, avait évoqué dans un entretien au Chicago Tribune son "intuition" que les Etats-Unis allaient être confrontés cet été à un risque élevé d'attentats. "Al-Qaïda a diffusé beaucoup plus de communiqués (...) il me semble qu'ils se sentent bien plus à l'aise et que les probabilités (d'un attentat) augmentent", avait dit M. Chertoff. "Je pense que nous entrons dans une période, cet été, de risques élevés", avait-il dit au quotidien américain ajoutant toutefois n'avoir "aucune preuve d'un attentat imminent qui nécessiterait d'augmenter le niveau d'alerte" aux Etats-Unis.