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«L'après 23 octobre a impérativement besoin d'un consensus», déclare Abderrazak Hammami, président de l'Instance politique
Eclairage Du côté du Parti du Travail Patriotique et Démocratique
Publié dans Le Temps le 09 - 10 - 2012

Quand allez-vous tenir les travaux du congrès de votre parti ?
Abderrazak Hammami :
Les travaux de ce congrès auront lieu les 22 et 23 décembre prochain, dans un des hôtels du Grand Tunis. C'est ce qu'a décidé le Comité central du parti tenu dimanche dernier et consacré, entre autres, aux préparatifs matériels de ce congrès. Le Comité central est constitué par l'instance politique, les représentants des régions et des différentes structures du parti, comme celle de la jeunesse, du syndicat...Près de 35 membres ont été appelés à participer aux travaux du Comité central.

Comment jugez-vous la situation politique dans le pays ?

Elle est particulièrement dangereuse. C'est une situation mouvementée dont la portée s'étalera au-delà de la date du 23 octobre. Aujourd'hui, personne ne met en doute la légitimité électorale. Personne ne remet en cause la légitimité de la Constituante. Cette légitimité a généré un Gouvernement, liée à l'élaboration de la Constitution et l'organisation des prochaines élections, objet d'un accord entre 11 partis. L'après 23 octobre a impérativement besoin d'un consensus qui permet au pays de quitter cette situation de confusion et d'hésitation.

Sur quoi devra porter le consensus ?

Le consensus doit englober l'échéance de la fin de l'élaboration de la Constitution, la date des prochaines élections, l'instance qui organisera ces élections, la loi électorale, l'instance de la magistrature et celle de l'information. L'élaboration d'une feuille de route claire tracera et définira véritablement la voix à suivre menant définitivement à la fin du provisoire dont on ne voit pas encore la fin. Il faut que le message soit formulé aussi bien par le pouvoir que l'opposition.

Le pays ne vit-il pas d'autres problèmes ?

Si. Le pays se trouve aussi accablé par d'autres problèmes graves qui ne sont pas moins importants que le côté politique. Il s'agit des problèmes économiques, sociaux et sécuritaires. Je voudrais aborder les problèmes sécuritaires. Les vagues d'agressions contre les personnes et les atteintes aux libertés augmentent et cela présente une source d'inquiétude. Il en est ainsi pour les agressions contre les personnalités politiques et les locaux des partis politiques. Il en est de même pour les établissements de presse. Un climat d'insécurité reigne... Les menaces contre les femmes refont surface. Il y a une pression contre la femme pour qu'elle ne se trouve pas dans les lieux publics à un moment donné. Les agressions contre les citoyens se sont multipliées dans les moyens de transport public et ailleurs. Les citoyens ont beaucoup perdu le sentiment de quiétude. La question sécuritaire a eu un très mauvais impact sur les activités économiques, en rapport avec des revendications qui se généralisent dans le pays dont certaines sont en liaison avec les objectifs de la Révolution. Certains mouvements de mécontentement ont un rapport avec la mauvaise direction de certains responsables désignés et dépourvus de compétences, qui avaient été nommés pour leur appartenance politique à la Troïka ou à Ennahdha. Il y a une rupture entre les citoyens et les institutions étatiques. La confiance du citoyen baisse.

Et sur le plan économique et social ?

La cherté de vie érode tout le monde et envenime le quotidien du citoyen. A l'occasion de l'Aïd el Idha, on déplore la frustration des citoyens qui se trouvent privés des expressions élémentaires leur procurant le minimum de joie de vivre. De plus en plus de Tunisiens en souffrent parce que les problèmes essentiels du pays n'ont pas été résolus.

Est-ce que vous considérez que la légitimité s'arrête le 23 Octobre ?

Soyons clairs. Je considère que la légitimité acquise par les élections doit être renforcée par le consensus. Comme, il est aussi vrai que l'équipe au pouvoir a été élue le 23 octobre. On ne cherche pas à la dépouiller de sa légitimité.

Que pensez-vous de l'initiative de dialogue entreprise par l'UGTT ?

C'est une initiative sérieuse qui peut générer le consensus. Le pays en a impérieusement besoin. Plusieurs indicateurs tendent à favoriser l'initiative de l'UGTT. C'est une organisation qui réagit de façon positive à ce qui se passe dans le pays. Elle prend la même distance vis-à-vis des différentes forces politiques. Elle s'intéresse à la vie civile. Elle a un projet et un plan complet dans les aspects sociaux. Certaines choses, lorsqu'elles sont dites par l'UGTT, sont écoutées et peuvent être acceptées. Ce n'est pas le cas des forces politiques. En plus l'UGTT n'opte pas pour l'exclusion. L'exclusion fait capoter le consensus. L'UGTT a une position médiane. Son initiative est soutenue par les grandes composantes de la société civile, comme le Conseil de l'Ordre des Avocats...

Quelles sont les alliances que votre parti peut nouer pour rééquilibrer la scène politique ?

Nous sommes un parti politique qui œuvre pour la réalisation de ce que nous considérons comme objectifs de la Révolution. Nous avons des revendications économiques et sociales, ainsi que sur le plan national et politique. Certaines revendications ont été réalisées. Nous tenons à les protéger pour, qu'il n'y ait pas de retour en arrière. Nous travaillerons avec les forces de gauche, les nationalistes et les forces démocratiques les plus larges. Nous sommes contre toute opération de rassemblement qui peut échouer. Nous avons des pourparlers avancés avec plusieurs forces englobant principalement les Démocrates, des partis et des réseaux d'action civile. Nous nous dirigeons vers la constitution d'un Front civil. Notre démarche englobe la défense des libertés et la garantie des droits politiques et civiques essentiels.

Quels sont les partis politiques avec lesquels vous êtes en pourparlers ?

Nous avons des négociations avancées avec Al-Massar, le Parti Républicain (PR), le Parti Socialiste, le réseau Dostourna, Kolna Tounès. Ces négociations aboutiront bientôt.

Et Nida Tounès ?

C'est un parti qui défend des valeurs et principes qui font l'unanimité et qui intègrent le processus révolutionnaire. C'est un parti en cours de constitution. Nous composons à partir d'une réalité pragmatique. Pour le moment nous ne travaillons pas avec ce parti.

Quel message voulez-vous adresser aux différentes composantes du Front populaire
qui se réunissent aujourd'hui ?

Je pense que l'étape actuelle ne se fonde pas sur les considérations idéologiques. Les rassemblements doivent se faire sur la base de considérations politiques. Nous menons un combat qui tend à sauver le caractère civil de l'Etat. La défense du caractère civil de l'Etat n'empêche pas la défense des valeurs démocratiques. Il y a une différence entre un Front ouvert et un Front constitué sur des considérations de classe et idéologiques. La situation en Tunisie est sensible et grave. Les forces intéressées par la continuité de l'Etat tunisien et la Démocratie doivent s'unir. Je pense que le Front populaire est composé de forces militantes et démocrates que nous n'excluons pas. Il ne faut pas que l'action avec ces forces soit conditionnée par l'exclusion d'autres forces démocratiques ou leur instrumentalisation au profit d'une partie ou une autre.

Dernièrement Rached Ghannouchi a déclaré que Nida Tounès est plus dangereux que
les Salafistes. Qu'en dites-vous ?

Ce sont des propos graves. La meilleure réaction à sa déclaration est celle de Hamadi Jebali, chef du gouvernement provisoire. Nida Tounès a eu son visa sous ce gouvernement. Comparer ce parti à ceux qui ne reconnaissent pas l'Etat et agissent en dehors de la loi et s'attaquent aux citoyens et aux locaux de partis est irraisonnable, inadmissible même. L'attaque des ambassades cause beaucoup de problèmes aux Tunisiens et nuit au pays. Par ailleurs, il est vrai aussi que la défense de l'identité arabo-musulmane et la réponse aux provocations, ne peut se faire que dans le cadre d'une démarche civilisée.


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