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Sahafa Horra, Free Press, une Stampa libera, eine freie press, une prensa libera
Publié dans Le Temps le 18 - 10 - 2012

« Sahafa Horra », une presse libre, Free Press, una stampa libera, eine freie Presse, una prensa libre....
Dans toutes les langues, peuple et journalistes crient tout haut aujourd'hui leur ras-le bol revendiquant la liberté et l'indépendance de la presse faute de quoi la démocratie n'aurait plus sa raison d'être. La grande famille de la presse (écrite audio-visuelle, électronique) s'est rassemblée hier devant le siège du Syndicat National des Journalistes Tunisiens. Société civile, politiciens, membres de l'ANC, presse internationale, citoyens...Aucune faille-une solidarité indéfectible. Ils étaient tous là pour prendre part à la grève générale observée hier sur fond de discorde et de brouille entre le gouvernement et le quatrième pouvoir. Non à la mainmise de l'Etat sur les organes de presse. Le secteur de l'information longtemps mis au pas et domestiqué renaît de ses cendres et engage une bataille salutaire pour une existence réelle et digne pour son redéploiement et sa restructuration pour colmater les brèches et bâtir comme il se doit les bases d'une presse crédible et responsable. Démocratie oblige ! Le secteur de l'information tente de sortir de son carcan, briser le silence, se concerter avec l'opinion publique et épouser une nouvelle ère de liberté, d'une liberté d'expression tant espérée loin du jeu politique et des sales calculs politiques.
«Le silence tue la démocratie, mais une presse libre prend la parole». L'information est sacrée et le commentaire est libre, tel est le principe universel à mettre en application. L'information économique occupe aujourd'hui une importance majeure. Et le droit à l'information économique transparente et instantanée, est indispensable au moment où des turbulences économiques tous azimuts sévissent sur la planète. Qu'attendent nos économistes de l'information économique ?
Mahdi Laarif, Economiste
« Nous pensions avoir rompu avec les chiffres qu'on essayait d'orienter vers un objectif précis »
D'abord, il faut reconnaître que la grève est un droit. Toute constitution est en devoir de respecter le droit à la grève. Reste qu'il ne faut absolument pas tomber dans l'abus de grèves. La succession de grèves observées ces derniers temps ne peut que porter atteinte au climat des affaires. S'agissant, de l'information économique, on appelle à une information transparence. Nous pensions avoir rompu avec les chiffres qu'on essayait de les orienter vers un objectif précis pour détourner l'opinion publique vers un axe particulier. Il faut donner l'information telle qu'elle est et c'est aux économistes et spécialistes de faire les interprétations et les analyses. Nous économistes, nous ne devrons pas entrer dans les jeux politiques. La situation économique actuelle ne fait que s'aggraver et nous devons, le plus tôt possible arriver à un consensus afin de remonter la pente.
Ezzedine Ben Saïdane, expert financier et économiste
« Un diagnostic faux ou faussé ne peut en aucun cas nous mener vers la résolution du problème »
Le premier pas dans la résolution de tout problème c'est d'identifier au préalable l'origine du problème. Seul un vrai diagnostic objectif et réaliste peut nous nous mener à la résolution des problèmes. Toutefois, un diagnostic mal établi ne peut en aucun cas nous mener vers la résolution du problème. L'information économique est de ce fait essentielle pour dégager la vérité sur la situation économique et sociale du pays et pour arriver par ricochet aux bonnes voies de sortie.
Ahmed Bettaieb, agent de voyage
Il faut protéger le secteur de toute tentative de marginalisation ou de contrôle
Je soutiens cette grève des journalistes tunisiens qui ne cessent de militer pour une presse libre et démocratique. Nos journalistes ne revendiquent pas des acquis matériels mais tout juste la liberté d'expression pour tous les Tunisiens sans distinction aucune. Je dénonce la main mise du pouvoir qui cherche à contrôler les médias par tous les moyens. Cette grève est un message très clair adressé aux responsables du pouvoir après ces dernières nominations controversées à la tête des médias publics. J'appelle à la mise en place d'une instance indépendante chargée de la réforme du secteur, un projet déclaré depuis la révolution mais qui n'a toujours pas été mis en place. Je pense que beaucoup de choses restent à revoir car l'information a besoin d'une vraie révolution et un travail d'investigations et de proximité. En tant qu'agent de voyage j'appelle à une communication sincère et transparente car on continue toujours à publier des statistiques souvent erronées qui ne reflètent pas la réalité. La Tunisie d'aujourd'hui a besoin d'une presse économique libre et là il faut protéger le secteur de toute tentative de marginalisation ou de contrôle.
Afif Kchouk, hôtelier à Bizerte
« L'information économique, voire touristique ne répond pas encore à mes attentes »...
« L'avenir de la presse dépend de l'instauration de la démocratie et de ses règles de jeu »
Les journalistes ont le droit de défendre ce qu'ils ont de plus cher : la liberté d'expression. La grève est un moyen, voire l'ultime recours pour sensibiliser le citoyen sur la gravité de la situation des médias et du métier de journaliste. Cette journée de grève est aussi une action de mobilisation, vu l'enjeu que cette liberté d'expression représente pour l'instauration d'une véritable démocratie en Tunisie. Néanmoins, l'information économique, voire touristique ne répond pas encore à mes attentes ; car elle vit les problèmes que connaît le secteur de l'information et les difficultés, surtout financières, que rencontrent les médias en Tunisie. L'avenir de la presse dépend de l'instauration de la démocratie et de ses règles de jeu, notamment de la manière dont elle sera présente dans la nouvelle constitution. Son avenir dépend aussi des mécanismes de régulation et de contrôle qui seront mis en place : conseil supérieur de la communication, contrôle et vérification de la diffusion et de la publicité...
Zouhaïr Ben Jemaâ, Président de l'Association de 20 milions de consommateurs
« Plus jamais de chèque en blanc pour des déclarations et des promesses ».
Je crois que le fait de ne parler que de la presse pendant toute la journée est d'une utilité garantie. Je propose que le 17 octobre de chaque année on remet cela en ne parlant que de l'état de la presse tout en établissant un bilan et repasser tous les événements de l'année illustrant la bataille des médias pour une presse libre. La position de notre association 20 millions de consommateurs est depuis le début claire notre pays n'a aucune chance de faire la bonne transition sans une presse professionnelle et libre et une société civile forte et à gros moyens. Je suis entièrement confiant pour l'avenir de notre presse car les chaînes ont été rompues et nous avons un capital humain bien plus intelligent et plus capable que toute personne qui pourrait être tentée par une nouvelle dictature. Plus jamais de chèque en blanc pour des déclarations et des promesses. Désormais ce sont les actes qui priment
Sami Ounalli, hôtelier à Djerb
« La liberté d'expression, un acquis à préserver »
Les médias luttent pour se faire valoir et se faire reconnaitre. Ils luttent pour préserver un acquis, qui est la liberté d'expression et de la presse. En tant que citoyen, je crois que cette grève intervient dans ce sens.
Je reste persuadé que les médias ont un outil redoutable et redouté qui est leurs plumes et c'est dans cet esprit que nos journalistes devrait évoluer. En dehors de quelques titres, l'information économique et touristique, spécialement, doit évoluer davantage. Elle doit répondre aux besoins des professionnels en information. Elle doit être capable aussi d'apporter un soutien en termes de formation et d'analyse.
Il est certain que nous avons besoin d'une presse qui nous relate des faits et qui fait des constats de la situation actuelle. Mais faut-il aussi que cette presse, informe les professionnels et les agents économiques des nouveautés et des tendances dans leur secteur et de leur apporter un diagnostic de la situation. Elle deviendrait à ce moment une presse spécialisée. L'avenir de la presse ne peut être que meilleur. Le terrain à entreprendre est assez vaste et les thèmes à développer sont multiples. Je crois que nos journalistes ont la compétence et la volonté pour y arriver.


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