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L'homme qui a osé dire « non » à Bourguiba
Livre : "Entretien avec Sadok Ben Jemâa" de Tijani Azzabi
Publié dans Le Temps le 29 - 12 - 2012

« Je suis peut-être idéaliste, mais pour moi, faire de la politique, c'est être au service des citoyens, c'est s'engager, c'est garder ses principes. Faire de la politique, c'est le moyen de faire respecter le consensus même s'il y a divergence quelque part... »
En voilà des paroles pleines de bon sens qui font allusion à la situation politique actuelle en Tunisie où majorité et opposition ne parviennent pas à surpasser leurs conflits et s'entendre sur un compromis qui puisse sortir le pays de cette période transitoire qui n'a que trop duré. C'est un petit extrait du livre de Tijani Azzabi qui vient de paraître, pour rendre hommage à Sadok Ben Jemâa, ancien ministre sous le régime de Bourguiba, un an après son décès. C'est un livre écrit sous forme d'entretiens conduits par l'auteur avec l'ancien ministre. Des entretiens réalisés à travers plusieurs rencontres consenties par Sadok Ben Jemâa qui
fait le point sur certains événements marquant l'histoire politique du pays, relate son expérience en tant qu'homme politique, livre des impressions personnelles, évoque des souvenirs, analyse des situations et, ayant été témoin de la Révolution du 14 janvier, il donne son avis sur l'avenir de la Tunisie à la lumière de ce changement historique.
Ingénieur diplômé de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, il a été élu président du Conseil Mondial des Ingénieurs. Très actif dans la société civile, les instances scientifiques et le mouvement sportif, Sadok Ben Jemâa a été fondateur et président du Club Olympique Tunisien (COT) et de la Ligue du 2 Mai pour le Développement du Sud, président du Club des Exportateurs et de la Commission Supérieure de la Recherche Scientifique. Sadok Ben Jemâa fut aussi le fondateur de la Banque du Sud, PDG d'entreprises publiques avant de créer son bureau d'études, président du conseil de l'Ordre des Ingénieurs Tunisiens et plusieurs fois ministre (Equipement, Transport, Affaires Sociale). Il s'opposa à la politique bourguibienne, lors du Congrès de Monastir en 1971 et rejoignit le groupe des démocrates.
Le livre, rédigé sous forme de question-réponse, retrace le parcours de l'homme aussi bien dans ses activités politiques, associatives et sportives. Telles des mémoires que l'ancien ministre n'a pas pu ou voulu écrire avant sa mort, le livre est un grand témoignage d'une époque très riche en événements à tous les niveaux : social, économique, politique. Quelques jours avant sa mort, l'ancien ministre lança à son ami (l'auteur) : «Tijani, si le bouquin ne sortira pas de mon vivant, eh bien je suis sûr que tu le publieras après ma mort ! » En effet, la parution posthume des propos de feu Sadok Ben Jemâa n'est que promesse tenue par l'auteur, qui fut un jour chargé de mission au cabinet de Sadok Ben Jemâa, alors ministre du Transport et des Communications. C'est dire que l'auteur du livre a longtemps côtoyé l'homme, ce qui nous rassure du côté de la véracité et de l'authenticité des informations
fournies dans cet ouvrage qui s'inscrit dans la collection « une époque et des hommes » qui consiste, selon l'auteur, à « connaître l'histoire d'une époque à travers ceux qui l'ont vécue, au propre et au figuré »
Dans ces entretiens, Sadok Ben Jemâa répond sans ambages ni détours et avec une grande lucidité aux questions portant sur les moments forts de l'histoire récente de la Tunisie : la tentative de démocratisation lors du congrès du PSD à Monastir en 1971, le jeudi noir du 26 janvier 1978, le deuxième éphémère printemps de Tunisie, le 7 novembre 1987, mais aussi sur la Révolution du 14 janvier 2011. A la question « Peut-on faire confiance au parti Ennahdha ? », l'ancien ministre a marqué un certain moment une hésitation avant de répondre à son interlocuteur. Enfin, la réponse fut comme suit : « Le parti Ennahdha est apparemment l'un des mieux organisés sur la scène politique tunisienne...Sincèrement, je pense que s'ils imitent ce qui s'est réalisé en Turquie, l'application d'une politique intelligente, basée sur les préceptes d'un Islam modéré, on peut leur faire confiance pour protéger des acquis
ancrés définitivement dans nos traditions : les droits de la femme, la laïcité et bien d'autres acquis positifs sans lesquels la Tunisie rétrograderait de plusieurs siècles »
Les entretiens sont classés selon des thèmes allant de la naissance jusqu'à la mort du personnage, en insistant sur son parcours politique, syndical et sportif. Quoique les entretiens suivent un ordre chronologique des évènements touchant à l'homme et aux différents évènements survenus de son vivant, le lecteur n'est pas obligé de lire cet ouvrage d'une manière linéaire, comme on lit un roman, (pourtant certains faits sont aussi bien captivants qu'émouvants !),il peut donc choisir le chapitre qui l'intéresse le mieux. Un ouvrage de référence qui pourrait être d'un grand apport pour ceux qui veulent se documenter sur l'histoire contemporaine de la Tunisie.


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