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«L'Union pour la Tunisie, est une chance à saisir pour le pays», déclare Abderrazak Hammami
1er congrès du Parti du Travail Patriotique et Démocratique
Publié dans Le Temps le 04 - 01 - 2013

«Le brouillon de la Constitution comporte plusieurs faiblesses dont la non reconnaissance du caractère universel des Droits de l'Homme»
«La Gauche doit devenir, plus qu'une force de contestation, mais une force de propositions»
«Le ministère des Affaires étrangères a appliqué la politique des deux poids-deux mesures »
Après quatre décennies consacrées au militantisme pour la réalisation des aspirations du peuple en termes de libération et de revendications sociales, le Parti du Travail Patriotique et Démocratique vient de tenir son premier congrès, les 22 et 23 décembre dernier, à Ezzahra, avec la participation de 185 membres et la présence de plusieurs invités de partis politiques amis ou au pouvoir.
Quels sont les résultats politiques de ce congrès ? Quelles sont les initiatives entreprises ? Quels pas a pu franchir ce parti pour qu'il puisse se prévaloir d'être une force de proposition et non seulement de contestation ? Où se situe-t-il au niveau des alliances en cours de constitution ? Que propose-t-il aux Tunisiens ? Quelle est sa position, à propos du brouillon de Constitution ? Telles sont les questions et tant d'autres auxquels les dirigeants du parti ont formulé, hier, des réponses utiles dans une conférence de presse au siège du parti.
Lotfi Boukhris, secrétaire général adjoint chargé de l'information a présenté le contenu politique des travaux du congrès et Bouraoui Bâaroun, porte-parole, le côté procédural et organisationnel. Le secrétaire général Abderrazak Hammami a évité d'accaparer la parole. Lotfi Boukhris, précise que les travaux du congrès ont été l'occasion de lancer deux initiatives, celle de l'unification de la Nouvelle Gauche Démocratique et celle du large Front démocratique. « L'initiative d'unification de la Gauche envisage de créer un grand parti où diverses sensibilités cohabitent tout en partageant une plate-forme minimale, permettant aux militants de mériter la confiance des masses et au parti d'être une composante importante dans le paysage politique, à l'instar de l'expérience de la Gauche en Afrique du Sud et en Amérique Latine », dit-il en ajoutant que « le militant de Gauche doit coller à la réalité en exprimant les ambitions auxquelles aspire le peuple et gagne l'appui des masses ».
Par ailleurs, le congrès a tranché la question du large Front démocratique. Le parti a été un des premiers à défendre cette nécessité. Il considère qu'après le soulèvement de la Liberté et de la Dignité, l'étape actuelle est celle de la transition démocratique. Celle-ci implique la création d'un large Front démocratique qui défend le caractère civil de l'Etat, les Droits de l'Homme dans leur acceptation universelle, l'égalité homme-femme, les Droits économiques et sociaux des classes défavorisées, la garantie de l'alternance civile au pouvoir... « L'appel au Front est loin d'être un slogan pour la consommation courante. Il est la conséquence d'une lecture objective de la réalité. Ce front unira tous ceux qui militent pour sauvegarder les acquis du peuple tunisien qu'il a cumulé durant des décennies de lutte contre le colonialisme et de construction de l'Etat. Plusieurs acquis sont en danger par la faute de forces qui cherchent à mettre en place une nouvelle dictature », affirme le secrétaire général adjoint.
Abderrazak Hammami, clarifiera davantage les choses en rappelant « que le parti vivait avec un programme politique, des statuts et un Règlement intérieur propres à la période de clandestinité. Ils ont été actualisés et mis au diapason de l'étape actuelle de transition démocratique. Un atelier s'est consacré au plan d'action politique du parti. Il consacre la nécessité d'unir les groupes Patriotes et Démocrates. Le nouveau parti Démocrate de Gauche doit rompre avec l'idéalisme et les rêves debout. Son discours doit être adressé au peuple. Mêmes unis, les Patriotes Démocrates, ne peuvent pas changer grand-chose aux rapports de forces politiques sur la scène. La Tunisie a besoin d'un large front, incluant la Gauche, la Gauche sociale, les Centristes et les Libéraux Démocrates. Nous avons des Libéraux Démocrates, comme ils ont existé dans toutes les Révolutions arabes. Nous avons besoin de leurs concours pour éviter le retour de l'absolutisme. Sans être pour l'exclusion d'Ennahdha, la réalité objective, nécessite que nous réagissions positivement tout en œuvrant pour une action politique civile dans le cadre d'un large front démocratique qui ne considère pas les autres comme des ennemis mais des adversaires et qui privilégie et instaure la paix civile et la compétition politique sérieuse qui devra aboutir à l'alternance pacifique au pouvoir », dit-il. Il réitère son vœux de voir la Gauche devenir, plus qu'une force de contestation, une force de propositions qui peut établir un budget, trouver des solutions concrètes qui répondent aux attentes du peuple. « L'Union pour la Tunisie, est une chance à saisir pour le pays. Il faut que toutes ses composantes (Nida Tounès, Al-Jouhouri, Al-Massar, le Parti Socialiste et le Parti du Travail Patriotique et Démocratique) transcendent les considérations partisanes et personnelles. C'est la seule voie pour sauver le pays », dit-il.
Bouraoui Bâaroun, porte-parole précise que le congrès a vu la participation de 185 militants, représentants les structures régionales du parti. Les membres de l'Instance politique au nombre de 15 ont été élus par les congressistes. Le bureau politique est formé de 36 membres, le Comité central de 69. L'ambition est de passer d'un parti d'élites à un parti de masses qui rayonne dans les différentes villes et villages du pays.
Abderrazak Hammami, déplore que les invités du parti, Naief Hawatma, président du Front Démocratique de Libération de la Palestine (FDLP) et Loua Ahmed Ezzâami, du Front populaire de libération de la Palestine, avaient été empêchés d'assister aux travaux du congrès faute de visas. « Pourtant, le parti a entrepris toutes les formalités nécessaires pour la délivrance de ces visas. Malheureusement, le ministère des Affaires étrangères a appliqué la politique des deux poids-deux mesures. Les services de l'Etat sont utilisés à des fins partisanes », dit-il.
Par ailleurs, le parti apporte son soutien indéfectible à la grève générale à Redeyef pour l'inclusion de ses martyrs et blessés lors de sa résistance durant 6 mois à la machine répressive de Ben Ali, dans la liste des martyrs et blessés de la Révolution.
Quant au brouillon de la Constitution, Lotfi Boukhris, considère qu'il comporte plusieurs faiblesses dont la non reconnaissance du caractère universel des Droits de l'Homme, une position qui préfigure « la naissance d'une nouvelle dictature ». Les acquis de la femme sont bafoués puisque « l'égalité entre l'homme et la femme n'est pas clairement prononcée. De même pour les Droits économiques et sociaux qui avaient été à l'origine de la Révolution, ils n'ont pas été retenus », dit-il. Ainsi, le parti entre dans une nouvelle étape sous le signe de la modernité et du réalisme.


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