Heurts entre manifestants et forces de sécurité dans la ville du Kef Des heurts ont eu lieu, hier après-midi, entre des habitants et des forces de sécurité, dans la ville du Kef qui ont utilisé des bombes de gaz lacrymogène, pour disperser les manifestants. Selon une source sécuritaire, environ 500 personnes ont tenté de s'introduire dans les locaux du poste de police et du district de la sécurité du Kef, mais les forces de l'ordre leur ont fait face en utilisant des bombes de gaz lacrymogène. Les protestataires ont lancé des pierres et des bouteilles incendiaires, dans une tentative d'incendier les locaux forces de la sécurité. D'autres groupuscules ont lancé des pierres contre les locaux du mouvement Ennahdha (principale composante de la Troika au pouvoir) et scandé des slogans hostiles au gouvernement. Une grève générale a été observée au Kef, hier, à l'appel de l'Union régionale du travail (URT). Le secrétaire général du l'URT, Brahim Guesmi, a déclaré au correspondant de l'agence TAP dans la région que le taux de participation à ce mouvement de protestation a atteint 90 pc. Des sources syndicales ont, d'autre part, indiqué que plus de 5000 habitants ont participé à une marche organisée par l'URT. Des slogans avaient été scandés demandant au gouvernement provisoire de respecter ses engagements en matière d'emploi et du développement et d'appliquer l'accord établi avec l'Union générale tunisienne du travail (UGTT).
Sit-in, à la Kasbah, d'anciens prisonniers politiques qui revendiquent l'activation de l'amnistie générale Plusieurs dizaines de prisonniers politiques ont entamé, mardi, un sit-in ouvert, place de la Kasbah à Tunis, pour revendiquer l'activation du décret-loi n°1 de l'année 2011 relatif à l'amnistie générale, et particulièrement le point concernant leur recrutement dans la fonction publique. L'un des sit-inneurs, Abdelwahed Mejri, a dénoncé “la lenteur" dans l'activation du décret-loi “promulgué il y a déjà deux ans", affirmant que le sit-in se poursuivra “tant que le gouvernement ne répondra pas aux revendications". “Il est inadmissible que l'on trouve des solutions aux familles des martyrs du bassin minier et aux blessés de la révolution et qu'on ignore le premier décret-loi promulgué après la révolution", a-t-il lancé. Les sit-inneurs sont déterminés à aller plus loin dans la protestation si le gouvernement continuent à les ignorer, a-t-il encore prévenu. Un jeune protestataire a tenté hier de s'immoler par le feu “mais il a été sauvé de justesse", a-t-il indiqué, soulignant l'état de “désespoir" qui prévaut dans le groupe d'anciens prisonniers amnistiés. Abou Yaareb Marzouki, conseiller du chef du gouvernement chargé des affaires culturelles, a pour sa part déclaré à l'agence TAP que “ce problème sera résolu dans les plus brefs délais", affirmant que “le gouvernement est soucieux d'activer le décret-loi n°1". La présidence du gouvernement avait annoncé, dans un communiqué publié mardi, qu'elle a commencé les recrutements directs des agents et fonctionnaires amnistiés. “Cette décision intervient en application du décret-loi n°1 en date de 2011 et relatif à l'amnistie générale et du décret n°3256 relatif aux modalités de réinsertion professionnelle et à la régularisation de la situation administrative des agents publics bénéficiant de l'amnistie générale", souligne le communiqué.
Report au 20 février 2013 de l'examen de l'affaire relatives aux actes de violence commis en juin 2012 à Sousse La chambre criminelle du tribunal de première instance de Sousse a décidé, hier, le report au 20 février 2013 de l'examen de l'affaire relative aux actes de violence commis au mois de juin 2012 à Sousse. Le tribunal a accepté la demande de la défense de reporter les plaidoiries, en attendant de compléter le dossier de l'affaire dans laquelle 28 individus sont impliqués dont la plupart appartiennent au courant salafiste. Ils sont accusés de “constitution d'une bande de malfaiteurs, incendie volontaire d'établissements publics et destruction de documents officiels". Des troubles et des incendies avaient visé, le 12 juin 2012, des locaux sécuritaires, notamment le district de la garde nationale maritime, le poste de police de la cité Erriadh à Sousse et celui de Sousse-sud, au cours de heurts entre les forces de sécurité et des groupes de salafistes qui protestaient contre des “atteintes aux symboles sacrés", lors de l'exposition d'arts plastiques au palais El Ebdellia, à la Marsa (Banlieue nord de Tunis), en juin 2012.