La commission de réconciliation se réunira pour tenter de sauver la situation Le mercure monte et descend à la CNSS au gré de la tension et de la détente de l'atmosphère des négociations qui, depuis le début du mois en cours, prennent un rythme accéléré sous la menace de grève. Et changement de rythme et de conclusions dès que le spectre de la grève s'éloigne et les nuages donnent l'air de se dissiper à l'horizon. Après l'alternance du bon et du mauvais temps d'un hiver, pour l'ensemble chaud à la CNSS, l'on apprend que la grève, annoncée à cor et à cri, que le début de la semaine qui suit (les 28, 29 et 30 janvier), a été reportée pour les 5, 6 et 7 février prochain. Les informations filtrant des réunions marathons laissent espérer un dénouement imminent de la crise, aux revers éventuels considérablement fâcheux. Comme on dit, jamais deux sans trois, c'est ainsi que le syndicat de la « Sécu » est à son troisième report de grève. Après avoir bouclé la boucle, les boucliers du personnel concerné semblent plus que jamais déterminés à ne plus jamais céder, si jamais leurs revendications ne se seraient pas réalisées. La commission nationale de réconciliation se réunira à partir de lundi prochain, sous la présidence du ministre des Affaires sociales, pour tenter d'aboutir à un consensus, débloquant définitivement la situation. Il semble, pour le moment, qu'on est sur le bon chemin, concernant la détermination de la masse salariale qui inclurait, nous dit-on, les tickets-restaurants et les bons d'essence. Parmi les revendications mises sur la table des négociations et mettant le feu aux trousses de l'administration. - La révision du bilan comptable de la CNSS au titre des années 2010 et 2011 - L'élaboration d'un organigramme adapté aux impératifs du développement de l'entreprise et de promotion socio-professionnelle du personnel. - La réactivation des efforts d'assainissement de l'entreprise, jusqu'ici, dit-on, freinés par des forces occultes au sein de l'institution. - Alignement du statut de la CNSS sur celui de la CNRPS, en ce qui concerne le calcul de la pension. Ceci à travers l'extension du bénéfice de la péréquation au personnel CNSS. A préciser que grâce à la péréquation, l'agent à l'avantage de voir sa pension évoluer selon l'évolution des indemnités et avantages servis à ses homologues en exercice. Cela, au prorata du taux fixé à sa pension de retraite. A cet égard, on nous évoque à la CNSS une aberration statutaire longtemps déplorée. On nous donne l'exemple de deux agents exerçant au sein de la CNAM ayant le même grade et les mêmes fonctions. Celui qui est issu de la CNRPS se trouverait en fin de carrière avec une pension dépassant de très loin son collègue provenant de la CNSS, en raison de la péréquation, en vigueur pour les uns et non pour les autres. La différence pourra atteindre, selon les cas, jusqu'à quatre cent dinars par mois entre les pensionnés des deux origines professionnelles. Il demeure entendu que la CNAM est constituée dans sa quasi-totalité d'agents d'un personnel mixte CNSS-CNRPS. Cela dit, il faut aussi une tête d'acier, pour « piger » les tenants et aboutissants de ce dossier. Qui a depuis toujours mis le feu aux poudres, entre les diverses parties concernées. Et il serait temps plus que jamais, d'en finir avec ce casse-tête qui donne des insomnies et céphalées à tout le beau monde concerné.