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La Troïka de l'opposition déjà dans la polémique
L'union pour la Tunisie largue ses partenaires
Publié dans Le Temps le 02 - 02 - 2013

Mohamed Kilani (secrétaire général du PS): « les partis de l'Union pour la Tunisie lancent une bataille prématurée pour des fauteuils à la manière de la Troïka »
Abderrazak Hammami (secrétaire général du PTPD): « l'Union n'est pas un front mais une simple déclaration d'intentions »
Hayet Hamdi (leader du Front Populaire): «nous n'avons pas de recoupements avec «Nida Tounes » et les programmes et la tendance de l'Union ne sont pas encore définis »
Ce front tripartite nouvellement constitué suscite des remous non seulement dans le camp adverse de la « Troïka » mais également chez les proches, le « Parti Socialiste » et le «Parti du Travail Patriotique et Démocratique » qui manifestent leur mécontentement vis-à-vis de cette mise à l'écart bien que momentanée comme l'ont laissé entendre les bâtisseurs de l'Union.
La scène politique s'est habituée à ce scénario où les trois « grands » larguent leurs deux partenaires qui se trouvent contraints, à chaque fois, de prendre le train en marche, ce qui nous laisse douter de la sincérité de cette coalition.
Des intérêts étriqués
Cette lecture des faits ne plaît pas à Abderrazak Hammami, secrétaire général du PTPD, qui en fait une autre interprétation. Quant à Mohamed Kilani, le secrétaire général du PS, il voit dans cette éviction temporaire des calculs partisans restreints. Il estime que toutes ces distensions sont dues à une bataille non déclarée pour des fauteuils. C'est une bataille avant terme et dont les auteurs mettent en avant leurs intérêts particuliers, alors que, normalement, c'est celui du pays qui doit l'emporter surtout en cette conjoncture extrêmement difficile. Le pays est en train de couler et il faut conjuguer les efforts pour le repêcher. « Je ne pense ni aux fauteuils, ni à aucun autre avantage, je suis un soldat au service de la patrie et le pouvoir est la dernière chose qui puisse l'intéresser, c'est, vraiment, le cadet de mes soucis. Mobilisons-nous, tout d'abord, pour sauver le pays qui se dirige tout droit vers la débandade, libérons-le des Islamistes et des fanatiques, puis, lorsqu'on aura achevé cette tâche, là, on pourra se disputer les fauteuils mais, certainement, pas avant, déclare Kilani. »
L'initiative
Il affirme qu'ils ont lancé, au sein du Parti Socialiste, un appel, depuis le 3 décembre 2011, c'est-à-dire à l'accession de « Ennahdha » au pouvoir, à toutes les forces démocratiques pour constituer un front très élargi et sauver la république. D'après lui, ils ont contacté tous les partis par le biais de leurs secrétaires généraux, mais ils n'ont pas reçu de réponses. Une semaine après, ils ont adressé une lettre à l'opinion publique, associations et partis politiques, les invitant à défendre leur projet sociétal et de faire face aux manœuvres de « Ennahdha » visant à y porter atteinte, selon lui. « Il est, vraiment, décevant et inquiétant que les 150 partis et les 3500 nouvelles associations soient incapables de conjuguer leurs efforts en vue de sauvegarder nos acquis et nos valeurs contre ces tentatives réitérées des forces obscurantistes qui tendent à nous les subtiliser et à nous imposer un mode de vie archaïque et lugubre où même les droits de l'homme les plus élémentaires seraient bafoués. » Ce nombre très impressionnant ne parvient pas encore à impressionner les ennemis de la liberté et de la dignité faute de coopération et de coordination, suivant les estimations du secrétaire général du PS.
Des années-lumière
Il ajoute que « nos trois partenaires de « l'Union pour la Tunisie » nous ont largués, le Parti des Travailleurs Patriotique et démocratique et le Parti Socialiste, pour des calculs partisans étroits. Cela fait trois mois qu'ils retardent la constitution de notre front à cause de ces considérations égoïstes. Ils devraient comprendre qu'il existe des années-lumière entre eux et nous et se persuader que nous sommes capables de continuer tous seuls, et s'ils croient le contraire qu'ils se démystifient, car ils ne nous connaissent pas assez! A voir leur manière de se comporter à notre égard, on devrait excuser la « TroIka » pour la politique d'exclusion qu'elle pratique. Malheureusement, ils continuent à évaluer les partis par leurs moyens humains et financiers, et conformément à ces critères, ils voient en nous un petit parti ne représentant pas de poids. Oui, c'est vrai, on est petits par les moyens, mais grands par nos principes et notre militantisme. Nous attendons qu'ils nous fassent signe pour rejoindre l'Union et je souhaite qu'ils révisent leurs méthodes de travail et leurs conceptions des choses et qu'ils s'ouvrent sur les autres partis défendant le même projet qu'eux, c'est de cette façon qu'on pourrait avancer. Ils n'ont pas le droit de décevoir l'opinion publique. J'ai du respect pour Mr Essebsi et je n'aimerais pas que sa réputation soit entachée d'une quelconque erreur, conclut Kilani.»
Une réconciliation
Abderrazak hammami, lui, n'accepte pas l'idée qu'ils soient tirés par les autres : « c'est nous qui avons, toujours, pris l'initiative et leur avons servi de locomotive. Nous avons été parmi les premiers à lancer un appel pour la sauvegarde du caractère civil de l'Etat, c'était lors de notre congrès qui s'est tenu au mois de juillet à Mahdia. Notre invitation était adressée à nos quatre partenaires, à « Kolna Tounes » et le réseau « Dostourna ». Personnellement, je ne vois pas dans cette Union un vrai front, mais plutôt une réconciliation entre « Al Massar » et « Al Jomhouri », d'une part, et « Nida Tounes » de l'autre, après les tirs amis et les tiraillements entre les deux parties. » Pour lui, la constitution d'un front requiert une plateforme, condition qui fait défaut dans ce rapprochement entre les trois partis ; de plus, ils parlent de front électoral alors que les élections ne sont pas encore certaines, toujours selon Hammami. Il considère que ce qu'ils appellent union n'est en fait qu'une simple déclaration d'intentions et affirme qu'ils refusent, catégoriquement, cet acte unilatéral. Il précise que, de leur côté, ils entretiennent des contacts intensifs avec le Parti Socialiste et les forces démocratiques. « On devrait savoir que nous ne sommes pas nés de la dernière pluie et que nous sommes des militants de longue date qui appréhendent et négocient les choses rationnellement. »
La suppression de la bipolarisation
En dehors de ces deux partenaires de second ordre, si on pouvait les appeler ainsi, il est question d'autres parties, étant donné que l'Union pour la Tunisie reste ouverte à toutes les forces démocratiques parmi lesquelles le Front Populaire évoqué par le porte-parole de « Nida Tounes », Ridha Belhaj qui a parlé de recoupements immédiats et d'autres à venir avec ce Front. Ces rapprochements sont soit niés, soit relativisés par l'un des leaders de celui-ci qu'est Hayet Hamdi qui commence par préciser que « comme l'a souligné son porte-parole et comme ont convenu ses composantes, le Front Populaire ne se ralliera pas à « Nida Tounes » et toutes les publications y faisant allusion n'ont aucun fondement. Il s'agit là d'une position annoncée par le Front depuis le premier jour de sa création et qui figure dans sa plateforme politique dont l'un des objectifs est la suppression de la bipolarisation entre ce parti et « Ennahdha ». A ce propos, elle prétend que tous les indices montrent qu'ils ont réussi comme il se doit dans leur entreprise. La raison principale qui empêche ce ralliement, explique Hamdi, c'est la différence entre les programmes : « tandis que le nôtre, celui pour lequel a été édifié le Front Populaire a pris, dès le départ, le parti du peuple tunisien et en particulier ses catégories laborieuses et appauvries des différentes régions du pays, ceux des libéraux excluent, presque, ces dernières par le modèle économique préconisé. »
Véhiculer l'espoir
Et d'ajouter que concernant les recoupements immédiats avec l'Union pour la Tunisie, ils ont mené une action commune avec « Al Jomhouri » et « Al Massar », comme tout le monde sait, quand il s'est agi de la question de la violence politique, et qu'ils ont organisé, le 14 Janvier, une marche immense qui a connu un grand succès selon toutes les normes, d'après ses estimations. « Cependant, il est inexact de parler de recoupements ultérieurs, une question pareille n'est pas à l'ordre du jour d'autant plus que cette union naissante n'a pas encore présenté de programme, on ignore sa tendance précise, ajoute-elle. Tout ce qu'on a annoncé c'est une simple déclaration d'intentions et non pas un programme clair, alors que le Front Populaire a, depuis l'annonce de sa naissance, présenté un programme bien défini, communiqué une orientation bien visible et déclaré, d'une manière nette et non équivoque, qu'il se rangeait du côté du peuple et défendait les objectifs de la Révolution. C'est pourquoi les masses populaires trouvent dans notre Front ce qu'elles considèrent comme un espoir et une émancipation, ce qui est traduit dans son slogan « le Front de l'espoir et de l'action », parce qu'il s'est fixé un objectif qui consiste à véhiculer un programme d'affranchissement et de salut national, termine le leader du Front Populaire. »


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