Ahmed Souab : il serait difficile pour Kaïs Saïed de passer au second tour    Afrique subsaharienne : le FMI prévoit un rebond de la croissance de 3,8% en 2024    Franchise Days à Sousse : Une porte ouverte sur l'entrepreneuriat en franchise    Ligue 2 – Gr A/B : résultats complets et classements après les matches de la J21    Tunisie – La colline de Sidi Bousaïd menace de s'effondrer ?    Quand nos compétences s'envolent: 3000 médecins et 39 mille ingénieurs ont quitté le pays en 5 ans    Les syndicats solidaires avec les membres du conseil de discipline du collège de Bouficha    Les journalistes gagneront la bataille de la liberté de la presse    EST: Changements en vue    EGSG: Sur le fil du rasoir    ST: A l'épreuve du leader    Tunisie | Ouverture des souscriptions à la 2e tranche de l'emprunt obligataire national 2024, demain lundi 6 mai    Fermeture des bureaux d'Al Jazeera en Israël : Nouvelle atteinte à la liberté de presse    Les étudiants japonais rejoignent l'élan mondial pour Gaza    Des médecins mettent en garde contre l'automédication pour les personnes âgées    Commémoration du 40e jour du décès du médecin Jed Henchiri    La Tunisie réitère sa position ferme en faveur du peuple palestinien    La STEG dément l'augmentation des tarifs de l'électricité et du gaz    Hatem Mziou : les honoraires des avocats doivent être révisés    Ce dimanche, accès gratuit aux musées    Nabil Ammar prononce un discours au nom du président de la République au Sommet de l'Organisation de la Coopération Islamique à Banjul: « Le monde islamique doit se montrer uni et doit unir sa parole pour soutenir le peuple palestinien »    Activités du Chef du gouvernement au cours de la semaine dernière: Conjugaison des efforts pour plus d'actions et de réalisations    Lancement du programme Ta'ziz au profit des OSC: Pour une meilleure autonomie financière    La ligne d'or – Narrer l'entrepreneuriat : maîtriser l'art du récit pour inspirer et engager    Pourquoi: Les médicaments et leurs aléas...    Zarzis: La pêche à la crevette boycottée    Elevage et alimentation animale: Défis et perspectives de développement    28e édition des Prix littéraires Comar d'or 2024: Palmarès des romans primés    La sauvegarde du patrimoine, une œuvre collective    "La Passion de Dodin Bouffant" de Tran Anh Hung, actuellement sur nos écrans: Un film beau et touchant !    Farid Ben Jha : Anas Hmaidi bloque les dossiers des justiciables    Démarrage de la 28e édition du Festival des roses à l'Ariana    Le Liban a-t-il reçu des "pot-de-vin européen" pour garder les réfugiés syriens sur son territoire ?    2 pays arabe dans le classement mondial de la consommation de thé par habitant en 2022    Ligue 1 pro (play-offs et play-out) : résultats des matches du samedi et classements    Quinzième session du Sommet islamique à Banjul, en Gambie : Nabil Ammar préside la délégation tunisienne    Fatma Thabet Chiboub : le déficit énergétique est devenu un fardeau pour l'Etat    Le taekwondoïste tunisien Khalil Jendoubi sacré meilleur sportif arabe pour la saison 2023-2024    La CAF dévoile les dates de la finale entre l'EST et Al Ahly    Prix FABA de littérature 2024 : ouverture de l'appel à candidature    Tunisie: Ce dimanche, accès gratuit aux musées    Section VR de GCFen : Un RDV fixe qui explore des histoires de drames et d'espoir en 2024    «La Quête de l'Espoir Sublime» de Héla Jenayah Tekali comme récit de voyage    Exécution du budget de l'Etat : le point sur les résultats provisoires à fin décembre 2023    USA : un campement d'étudiants dénonçant l'agression sioniste contre la Palestine démantelé    Les écoles et les entreprises ferment de nouveau aux Emirats    Giorgia Meloni reçoit le roi Abdallah II de Jordanie au palais Chigi à Rome    Palestine: Pour un simple statut d'observateur aux Nations Unies!    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le ministère de la Santé publique saisit la justice pour diffusion de fausses allégations concernant une étude sur l'hépatite C réalisée à Thala
Encore une affaire
Publié dans Le Temps le 14 - 02 - 2013

L'idée était de battre en brèche les rumeurs qui ont éclaté il y a quelques semaines concernant la prévalence de l'hépatite C dans la région de Thala. Le ministère de la Santé convie les spécialistes de la question pour parler du non fondé d'une information qui n'est autre, selon le ministre de la Santé publique Abdelatif Mekki, « qu'une manière de manipulation et d'intoxication de l'opinion publique et que la personne concernée sera de ce fait sera attaquée en justice.»
Il a expliqué que les chiffres avancés par Lotfi Mraihi, « présentent plusieurs lacunes au niveau de la méthodologie chose qui rend non crédibles les résultats avancés. » Le conseiller du ministre Mondher Rouissi a, dans la foulée, expliqué que Lotfi Mraihi qui a envoyé une correspondance au ministre, s'y est présenté en tant que président d'un parti et non pas en tant que médecin voulant informer de la propagation d'une maladie à déclaration obligatoire. « J'ai contacté moi-même le collègue Mraihi et je lui ai demandé de fournir le ministère en informations concernant cette étude. Il a préféré en parler aux médias et jusque-là il refuse de présenter les résultats de cette étude devant un collectif de médecins spécialistes de la question. » dit-il.
Un système de surveillance épidémiologique
Les spécialistes présents ont relevé plusieurs manquements à cette étude. Afif Ben Salah, professeur à la faculté de médecine et chef de service à l'Institut Pasteur a avancé que « l'échantillon choisi n'est pas représentatif de la population et que l'on ne peut en aucun cas extrapoler ces résultats sur la population nationale puisque les facteurs de risque ne sont pas les mêmes. » dit-il en ajoutant que les moyens utilisés, dont les bandelettes de dépistage ne peuvent pas donner de résultats fiables. « Cela ne nous empêchera pas de considérer ce que les révélations de notre collègue Mraihi étaient une sorte de signal qui nous a permis d'enquêter sur la question en procédant à des recoupements de données provenant des centres de santé de base, les banques de sang, etc. » L'universitaire a parlé, en effet, d'un système qui permet d'opérer une surveillance épidémiologique de la maladie.
97 cas de personnes atteintes ont été enregistrés, selon Afif Ben Salah qui montre un graphique montrant que 87% des cas sont âgés de plus de 40 ans. « Cela explique le fait que les facteurs de risque étaient les mêmes pendant un temps donné, pour que la maladie frappe de la même manière ces personnes. » avance-t-il avant de conclure son intervention en faisant remarquer que « L'histoire naturelle d'une maladie change avec le temps et l'environnement. Une maladie ne doit être considérée en tant que telle mais selon des facteurs de risque et selon les déterminants de la santé qui ne sont pas les mêmes partout. »
L'hépatite B n'est pas l'hépatite C
« Il n'y a pas lieu de tirer la sonnette d'alarme » répondent à l'unisson les spécialistes présents qui laisseront entendre que la prévalence de la maladie à Thala se rapproche de celle enregistrée au niveau national et qui est de l'ordre de 1,6%, selon les résultats d'une étude épidémiologique réalisée en 1996 en Tunisie. Celle-ci montre, par ailleurs, que l'hépatite B existe à raison de 7,1% en Tunisie et qu'elle est localisée surtout au sud du pays. « L'Etat tunisien a remédié à l'hépatite B puisqu' un vaccin contre cette affection est inclus dans le calendrier vaccinal national. » commente Najet Belhadj professeur à la faculté de médecine, qui ajoute « Pour le cas de l'hépatite C, il faut savoir que cette affection était méconnue avant 1994. En Tunisie la maladie est notamment localisée au nord ouest et non pas à Thala uniquement. Le test prénuptial et pendant la grossesse est primordial pour être sûr de ne pas être porteur de cette affection. »dit-elle en expliquant que l'hépatite C n'est pas une maladie sexuellement transmissible, encore moins d'une manière hydrique, comme le croit à tort beaucoup d'entre nous. « Arrêtons ces fausses allégations qui détruisent des vies de couple. C'est une maladie que l'on risque de contaminer par le sang, uniquement. Il est vrai que l'hépatite C est propagée au nord ouest mais non pas à Thala uniquement du côté de Ghardima ou Ain Draham, et Jendouba. » lance Dr Najet Belhadj qui est aussi chef de service de gastrologie à l'hôpital Mongi Slim, à la Marsa.
Tous les patients sont égaux face au traitement
Selon elle 75% des personnes sont prises en charge par l'Etat pour traiter cette maladie. Il faudrait donc penser aux indigents qui n'ont pas les moyens de se faire soigner surtout qu'il s'agit d'une affection qui coûte énormément cher. Selon Abdellatif Mekki, « On est sur le point d'établir un partenariat avec un laboratoire médical qui nous permettra d'offrir 500 soins par an pour guérir cette maladie qui coûte quelque 40 milles dinars par personne »
Et si tous les Hommes ne sont pas égaux face à la maladie, Abdellatif Mekki croit dur comme fer, du moins que c'est ce qu'il laisse entendre, que les malades devraient être égaux face à la prise en charge. « Voilà pourquoi nous étudions la possibilité d'instaurer un système de prise en charge qui permet à tous les malades, y compris les indigents, d'accéder aux services de santé. » Vaste programme.
Mona BEN GAMRA

« Le ministère de la Santé publique démantèle un réseau de malversation interconnecté à l'hôpital Kassab. » déclare Abdellatif Mekki
Abdellatif Mekki, ministre de la Santé publique, a relevé les défaillances humaines et les manquements aux responsabilités d e certains employés dans la santé publique qui s'apparentent au gaspillage des deniers publics doit être sanctionné. Il a considéré que ce genre de pratique relève de la malversation au niveau personnel. Il compte bien d'autres manières d'escroquer l'argent du contribuable. Il a parlé ainsi des réseaux de malversation qui fonctionnent, généralement, selon un triptyque, lequel comporte des employés de cette entreprise publique, reliés à des décideurs politiques.
On apprend ainsi que le ministère a démantelé un réseau de malversation interconnecté à l'hôpital Kassab qui aurait utilisé à mauvais escient les dispositifs médicaux, les ressources humaines, le détournement des malades, etc. « L'inspection médicale a duré quelque sept mois. On a arrêté cinq employés pour le moment, on a démis un administrateur de ses fonctions, et un médecin va comparaître devant le conseil de discipline. Une enquête sera menée autour de l'Activité privée complémentaire (APC) et sur l'activité financière de l'entreprise publique concernée.» dit-il en continuant « Des personnes ont risqué gros puisqu'elles ont été menacées en cas de révélation de l'affaire. »
Le ministre a parlé d'une affaire similaire ayant été démêlée à l'hôpital Hédi Chaker de Sfax où il était question de sanctionner 10 employés qui comparaîtront devant le conseil de discipline pour des affaires de malversation. » dit-il


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.