“L'enquête progresse rapidement", affirme Larayedh Le ministre de l'Intérieur Ali Larayedh a affirmé, hier, que l'enquête sur l'assassinat de l'opposant politique Chokri Belaid “progresse rapidement" avec l'arrestation de suspects. Dans une déclaration de presse donnée au siège du ministère de l'Intérieur, Ali Larayedh a précisé “on ne peut pas certifier maintenant que les individus arrêtés sont les tueurs ni déterminer les commanditaires de l'assassinat". “Prochainement nous tiendrons l'opinion publique au courant de quelques éléments importants liés à cette affaire après décision judiciaire", a-t-il assuré. Il a, par ailleurs, démenti l'existence d'un appareil sécuritaire parallèle au ministère de l'Intérieur, affirmant que les informations relayées sont “des allégations fomentées par certains dans une tentative de porter atteinte à l'institution sécuritaire et à la stabilité du pays". “Ces allégations revêtent un caractère criminel et sont considérées comme irresponsables en cette conjoncture", a-t-il dit, affirmant la volonté d'aller de l'avant sur la voie de la réforme sécuritaire “jusqu'au bout". S'agissant de la saisie d'armes, mercredi, à M'nihla (Ariana), Ali Larayedh a annoncé que l'enquête est en cours pour dévoiler les circonstances de l'affaire, précisant que la police a procédé à l'arrestation de 13 personnes dont 11 étaient retranchées dans les mosquées de la région. Six d'entre eux sont recherchés dans des affaires de droit commun.
Saisie d'une importante quantité d'armes dans une maison à M'nihla 13 personnes arrêtées Les forces de la garde nationale appuyées par des unités sécuritaires spéciales sont parvenues à arrêter 13 individus, dont 11 se sont réfugiés dans la mosquée Ennour à Daouar Hicheur (gouvernorat de la Manouba). Ces arrestations ont eu lieu après la saisie, mercredi, d'une importante quantité d'armes dans une maison à M'nihla (gouvernorat de l'Ariana). Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur rendu public hier, “une importante quantité d'armes ont été saisies chez ce groupe dont 6 personnes sont recherchées dans des affaires de droit commun (violence, vol, attaque..)". Il convient de rappeler que les armes saisies sont de type Kalachnikov, roquettes “RPG", des munitions et des grenades.
Lancement à Tunis de la campagne “Non à la violence sur Internet" Une campagne de sensibilisation à la non violence sur Internet a été lancée hier à Tunis avec le slogan “Se connecter en respectant autrui" (Connecti ama respecti). “La campagne se poursuivra jusqu'à fin février. Elle vise à informer la société et notamment les jeunes sur leurs droits et responsabilités en ligne", a expliqué M. Naoufel Ben Ahmed, président de l'Association tunisienne du droit de l'informatique et de l'Internet, association initiatrice de cette campagne organisée en marge de la journée de la sécurité Internet. “L'incitation à la violence sur Internet, la diffamation, l'appel à la haine et au meurtre et la diffusion d'intox sont des pratiques punissables par la loi tunisienne", a prévenu M. Ben Ahmed précisant que l'auteur de ces messages risque, dans certains cas, une peine de 5 ans de prison. “Les sanctions et la promotion de la loi dans ce domaine ne doivent en aucun cas freiner la liberté d'expression", a-t-il relevé, appelant à renforcer la législation et à l'adapter aux conventions internationales et aux mutations sociales. Pour Chamseddine Ethani Barnat, juriste et membre de l'Association après le 14 janvier l'internet, et spécialement les réseaux sociaux, sont devenus “une scène de bataille". “Montage des photos, incitation au meurtre et à la désobéissance civile et autres messages font la Une des sites électroniques. Leur prolifération a empêché l'application rigoureuse de la loi", a-t-il estimé. Hichem Snoussi, représentant de l'Organisation “Article 19" en Tunisie a accusé les médias (télévisions, journaux et Internet) d'incitation à la violence et à la haine. “La violence est devenue un fléau idéologique organisé dont les principaux auteurs sont des acteurs politiques", a-t-il soutenu.