Le président Saïed dénonce une campagne de déstabilisation depuis l'étranger    Transport aérien international: l'IATA s'engage à soutenir les compagnies tunisiennes    La Ligue des Champions de la CAF: L'Espérance Sportive de Tunis s'envole pour le Niger sans Belaïli    Sousse au cœur de l'innovation médicale : un nouveau centre d'oxygénothérapie hyperbare    La Tunisie repousse l'invasion de criquets pèlerins, mais la vigilance reste de mise    La pièce de théâtre tunisienne « Faux » triomphe en Jordanie et remporte 3 prix majeurs    6,5 millions de dinars pour 450 dossiers... qui en profitera vraiment ?    Reconnaissance de l'Etat palestinien : une illusion diplomatique qui masque l'urgence des sanctions ?    Liste des collèges et des lycées secondaires privés autorisés en Tunisie pour l'année scolaire 2025-2026    L'huile d'olive tunisienne : les prix s'effondrent malgré la hausse des exportations    Israël promet « une force sans précédent » à Gaza-ville    Sous-traitance dans le public : Mohamed Zied Maher interpelle la cheffe du gouvernement    La Défense nationale recrute : 7 ingénieurs informaticiens recherchés !    Ben Arous : ce dimanche, vaccination gratuite contre la rage pour vos chats et chiens !    Maher Ketari : le rendement de l'ARP s'est amélioré, mais le gouvernement reste peu réactif !    Ben Arous : cette nuit, déviation partielle de la circulation au niveau de l'hôpital des grands brûlés    ASM- ASS (1-0) : Et Ahmed Hadhri surgit !    Le CSS l'emporte in extremis : Chèrement acquis    Programme officiel : découvrez les dates et matchs de Ligue 1 !    Suspension temporaire des services du Registre National des Entreprises    Conseil du deuxième district : Ahmed Barouni répond aux critiques de Ben Zineb    Croissance annoncée par l'INS : Houcine Rhili exprime de sérieux doutes    Boulangeries : deux mois de compensation réglés, pour un total de cinquante millions de dinars    Universités tunisiennes : la longueur des jupes plus urgente que la qualité des cours    80 000 policiers mobilisés : Paris sous haute tension    Tunisie : El Fouladh lance un concours pour recruter 60 agents    Affaire de corruption : Taieb Rached et Najib Ismail resteront derrière les barreaux    Kais Saied dénonce les coupures intentionnelles d'eau et d'électricité et critique la gestion administrative    Indonésie : Séisme de magnitude 6,1 en Papouasie    Coupe du monde 2026 : l'Afrique du Sud menacée d'une lourde sanction !    USMO : fin de l'aventure pour Victor Musa    Habib Touhami: Quand ressurgissent les fantômes du passé!    Onu-Veto américain à un projet de résolution pour un cessez-le-feu à Gaza    Météo : Soleil et mer calme    Grèves en France : des centaines de milliers de manifestants dans la rue    Open de Saint-Tropez : Moez Echargui qualifié pour les quarts de finale    La BH BANK renouvelle ses interventions sociales en partenariat avec l'Union Tunisienne de Solidarité Sociale    La Tunisie gagne des places dans le classement de la FIFA    Journée internationale de l'ozone : la Tunisie réaffirme son engagement aux côtés de l'ONUDI et de l'ANPE    Le Royaume-Uni prêt à reconnaître la Palestine ce week-end    Vol Paris-Corse : plus de 15 minutes dans les airs... ce qui s'est passé va vous surprendre    Sfax célèbre l'humour à l'hôtel ibis avec ibis Comedy Club    La Bibliothèque nationale de Tunisie accueille des fonds de personnalités Tunisiennes marquantes    Fadhel Jaziri: L'audace et la norme    "The Voice Of Hind Rajab » film d'ouverture du Festival du film de Doha    Mois du cinéma documentaire en Tunisie : une vitrine sur le cinéma indépendant et alternatif    Fadhel Jaziri - Abdelwahab Meddeb: Disparition de deux amis qui nous ont tant appris    1,5 million de dollars pour faire de la culture un moteur de développement en Tunisie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un oubli fâcheux
Célébration de la fête de l'indépendance
Publié dans Le Temps le 21 - 03 - 2013

«Négliger cet évènement national porte atteinte à la mémoire collective des Tunisiens», déplore Abderrazak Hammami, secrétaire général du Parti du Travail Patriotique et Démocratique
«Cela reflète toute une stratégie tenant à démanteler l'Etat et l'appareil administratif», affirme Faouzi Charfi,dirigeant à Al-Massar
«Une attitude répréhensible qui rappelle celle de la dictature», déclare Mehdi Ben Gharbia, dirigeant à l'Alliance démocratique
Les villes et villages tunisiens se sont réveillés, comme si de rien n'était hier en ce jour anniversaire sans le moindre signe marquant un évènement solennel, celui du 20 mars 1956, jour glorieux de l'indépendance du pays acquise de haute lutte.
Aucun drapeau pavoisant les artères des villes, comme s'il s'agissait d'un dimanche ordinaire, c'est tout juste à peine un jour chômé parmi tant d'autres. Est-ce que l'histoire du mouvement de libération nationale, ne mérite pas d'être célébrée, du moins en reconnaissance aux martyrs tombés sur le champ d'honneur ? Doit-on se contenter de célébrer les fêtes qui intéressent la Troïka au pouvoir et principalement le parti islamiste Ennahdha ?
Issam Chebbi porte-parole du parti Al-Joumhouri avait dénoncé que les pouvoirs publics ne célèbrent pas cette fête. Faouzi Charfi, dirigeant à Al-Massar déclare au Temps, que « le fait d'oublier cette fête est regrettable comme comportement. Nous le dénonçons parce qu'il met en doute les fondamentaux de l'Etat tunisien. Ce n'est pas la seule fête qu'on cherche à ignorer. Il en est de même pour la fête de la République et des martyrs. On dirait qu'elles sont des dates étrangères aux hommes du pouvoir. Il y a une volonté de vouloir effacer un pan de l'histoire. La fête de l'Indépendance est très importante. On veut dévaloriser cette date pour les Tunisiens qui ont moins de 57 ans. C'est tout à fait immoral et irresponsable. Le pays se prévale de toute une histoire comportant en son sillage de valeureuses dates marquant l'existence même du pays que l'on ne peut occulter. Un manque manifeste de la notion de l'Etat. Cela fait partie du processus de démantèlement de l'Etat et de l'appareil administratif. Ils veulent nous faire oublier l'histoire. En plus, il y a une tendance à faire oublier la notion de fête, sauf pour les dates qui intéressent la Troïka. Tout ce qui a trait à l'unité nationale est vigoureusement combattu. Ce sont des signes inquiétants. Dans leur esprit il y a La Oumma islamique et nous ne sommes qu'une nébuleuse. Nous considérons que nous appartenons au monde musulman en tant que Nation. A Al-Massar, on trouve que c'est grave. Finalement, il ne restera que les deux Aïds et la fête de l'Hégire. Toutes les dates fondatrices de l'Etat tunisien sont battues en brèche. Dans cette logique, il est possible que le jour férié soit supprimé. On est en train de toucher au plus fort du lien national ».
Abderrazak Hammami, secrétaire général du Parti du Travail Patriotique et Démocratique affirme au Temps que « la non célébration de la fête de l'indépendance est une position claire des gens au pouvoir qui considèrent que cette date n'a pas une grande importance pour eux, si elle n'est pas considérée comme insignifiante. Au contraire cette date est très importante. Elle marque le passage de la Tunisie du statut de pays colonisé à une autre situation, en dépit des divergences concernant le degré d'indépendance. Que la France ait accepté l'indépendance de la Tunisie n'est pas une mince affaire, même si certains pensent que cette indépendance n'est pas totale. L'évènement, quel que soit le bilan, est très important. Il est le résultat d'un long militantisme d'un peuple sous une direction patriotique, en dépit des désaccords sur les tactiques à suivre. Le 20 mars, marque la victoire du peuple tunisien contre le colonialisme. Ceux qui ont participé à ce combat ont le droit de célébrer ce souvenir. Négliger l'évènement est une atteinte à la mémoire collective des Tunisiens. Ceux qui critiquaient cet évènement ou le minimisaient auraient pu exprimer leur opinion en cherchant à finaliser ce qui n'a pas été fait. Supprimer cette date de la mémoire est inadmissible. Nous appelons tous les Tunisiens à revoir cette position, pour hisser le pays au niveau de la souveraineté qui ne peut être minimisée ni politiquement, ni économiquement ».
Mehdi Ben Gharbia, dirigeant à l'Alliance Démocratique, déplore dans une déclaration au Temps, que « les artères des villes et villages du pays ne soient pas décorées par le drapeau national. Un enfant circulant en ville ne se serait pas rendu compte qu'il s'agirait d'une fête nationale. Si c'était un jour de visite du président du Zimbabway, les drapeaux auraient été hissés. Il y a une tendance claire à vouloir faire oublier aux Tunisiens leur histoire et qu'ils ont un Etat national. Cet « oubli » est une attitude répréhensible qui rappelle celle de la dictature avec ceux qui ne partagent pas les mêmes points de vue ».

Hassine BOUAZRA


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.