« Les refontes économiques et politiques devront aller de pair afin de garantir la stabilité exigée. A défaut de stabilité, on ne peut pas parler ni d'économie, ni de croissance, ni de dignité », dixit Joseph Torbey président de l'Union des Banques Arabes Les travaux du colloque annuel bancaire arabe, organisés par l'union des banques arabes de concert avec la Banque centrale de Bahreïn, sont ouverts hier au Bahreïn sous le slogan: « les exigences du développement économique et social durable ». Un colloque de deux jours qui regroupe le ghota du monde de la finance arabe et les présidents des banques centrales arabes. Plus de 500 participants prennent part à ce forum annuel. Plusieurs thèmes ont été traités à l'ouverture du forum dont la situation actuelle du secteur financier et bancaire dans le monde arabe, les difficultés économiques et sociales rencontrées par certains pays notamment ceux qui sont débarrassées des régimes dictatoriaux, la nécessité d'ouvrir davantage le marché inter-arabe dans les domaines du commerce, d'investissement et de la finance tout en insistant sur l'obligation de concilier refontes économiques et refontes politiques de manière à façon à assurer la stabilité sociale requise. Ahmed Youssef, président de l'Union des Banques arabes a mis l'accent lors de l'ouverture du forum sur le rôle du secteur privé dans la promotion des investissements dans la région et ce en passant par la refonte du cadre juridique et législatif. Il a jeté la lumière sur la corrélation entre la promotion de l'investissement et l'abaissement du taux de chômage qui atteint le seuil de 17% dans la région arabe en 2011. Rasheed El Maraj, Gouverneur de la Banque Centrale du Bahreïn a pour sa part insisté sur la nécessité de se conformer aux standards internationaux notamment aux règles de Bâle III et ce pour éviter un éventuel marasme financier à l'instar de la crise du subprime. Joseph Torbey, président de l'union des banques arabes a mis l'accent dans son allocation d'ouverture sur les changements observés durant ces deux dernières années- en l'occurrence après les Révolutions arabes- tant en terme de système économique qu'en terme de marchés financiers. « Il est évident que la régression économique et la relance de la croissance sont les premiers défis exposés devant ces nouveaux systèmes ou les nouveaux gouvernants qui déplorent aujourd'hui l'insuffisance des moyens financiers et hésitent encore que le système économique à emprunter » affirme M.Torbey en ajoutant : « les refontes économiques et politiques devront aller de pair afin de garantir la stabilité exigée. A défaut de stabilité, on ne peut pas parler ni d'économie, ni de croissance, ni de dignité. » Yosr GUERFEL AKKARI
Le secteur bancaire arabe en bref 430 institutions bancaires Les fonds bancaires représentent 105% du PIB arabe Les dépôts représentent 65% du volume de l'économie arabe Une capitalisation bancaire de l'ordre de 2,58 trillions de dollars à la fin de 2012.