Lors d'une conférence de presse ayant eu lieu, hier, jeudi 4 avril 2013, au siège de l'UGET (Union Générale des Etudiants de Tunisie), le comité national des travaux de préparation pour le Congrès national de l'UGET a tenu à éclairer l'opinion publique quant à l'avancée de ses travaux et les multiples contraintes qui entravent la réalisation dudit congrès. La conférence a été l'occasion aux différents membres du comité pour annoncer la date butoir de l'opération électorale, les étapes à suivre, la révision de la logistique et des affiliations. Le Temps s'est entretenu avec l'un des membres du Comité national d'organisation du Congrès national de l'UGET, M. Ahmed Dhaouadi, étudiant à la faculté des Sciences de Bizerte. LE TEMPS : Quand a été créé le Comité national dont la tâche est de préparer le Congrès national de l'UGET ? Ahmed Dhaouadi : Le Comité national a été créé au mois de janvier 2013. Il est l'ensemble de plusieurs mouvements estudiantins afin de préparer les moyens logistiques du Congrès national de l'UGET. Aujourd'hui, cette une étape très cruciale, si on se rappelle que l'Union Générale des Etudiants de Tunisie n'a pu réaliser son congrès national depuis, maintenant, dix ans. Ce qui explique, qu'aujourd'hui, nous manquons de structures fondamentales et mitoyennes. Seules la concertation et la conciliation entre les différents membres de l'UGET peuvent aider à la réalisation du Congrès national. Y-a-t-il eu quelques discordes entre les différents mouvements de l'UGET en termes d'idéologies, d'opinions ? Certes, il y en a eu certaines tensions et quelques différents. C'est tout à fait normal. Mais, au final, nous avons pu les maîtriser et avons tous trouvé un terrain d'entente pour que le Congrès national soit une véritable réussite. Nous sous sommes arrivés à nous mettre d'accord sur plusieurs principes comme arrêter le travail des comités qui ont été mis en place auparavant sans que l'UGET en soit au courant et remettre en place de nouveaux comités qui travaillent essentiellement sur les affiliations. Certains comités ont été renforcés et d'autres dissouts. En tant que Comité national d'organisation, êtes-vous en pourparlers avec le bureau exécutif de l'UGET ou travaillez-vous de manière indépendante ? Nous travaillons en étroite collaboration avec le bureau exécutif même si nous sommes autonomes dans notre démarche. Nous avons, d'ailleurs, un statut légal. Or, quelques temps après le début des préparatifs, nous nous sommes rendu compte que ce bureau exécutif n'a réellement pas l'envie que le comité national réussisse sa tâche. Il la voulait juste un comité décoratif et un moyen par le biais duquel il passe les messages qu'il veut sous le couvercle du «consensus» et de «l'accord». Chose que les membres du comité ont refusé. Est-ce que la situation s'est débloquée, aujourd'hui ? Le bureau exécutif présidé par le Secrétaire général, n'arrête pas de déranger les travaux du comité. Une fois, les membres du bureau exécutif ont carrément fermé les locaux. Cela ne s'est pas arrêté là, tantôt, ils prennent des décisions sans même nous concerter, tantôt, à travers des déclarations publiques qui ont semé l'anarchie au sein-même des conseils scientifiques quand il s'agissait des élections. Fort heureusement, on a pu débloquer la situation sans qu'il y ait de véritables incidents. Comment se passent les choses actuellement ? La dernière décision en date, c'est l'accord que nous avons signé et qui porte sur le début réel des travaux en début de ce mois. Nous commençons à mettre en place les comités élus et distribuer les affiliations aux universitaires et étudiants. Or, un nouveau coup de théâtre. Nous avons été surpris par le Secrétaire Général qui continuait à distribuer des affiliations sans que nous en soyons avertis, alors qu'il sait pertinemment que nous sommes en train de créer de nouveaux comités dont l'un d'eux aura pour tâche la préparation et la distribution des affiliations dans les milieux universitaires. En vérifiant, nous avons remarqué qu'il s'agit à peine de 250 cartes d'affiliations ! Est-ce normal sachant que dans les facultés on compte pas moins de millier d'étudiants ? Rajoutons à ceci, certaines personnes se sont infiltrés dans nos comités alors qu'ils n'ont rien à avoir avec nous. Comment arriverez-vous, en tant que Comité national de préparation à organiser le Congrès national de l'UGET dans des conditions qui semblent très houleuses ? Aujourd'hui, malgré toutes les contraintes, nous laissons la porte ouverte à tout le monde, à tous les mouvements, et même le bureau exécutif, indépendamment de leurs opinions ou visions de choses. Pour le bon déroulement du congrès, nous sommes ouverts au dialogue, au débat et à la concertation, à condition que cela se passe dans les règles de l'art. Nous invitons tous les partis à se joindre à nous à partir du moment où tous les comités soient sujets à concertation et accord. Que ces derniers soient créés publiquement et que les affiliations soient distribuées de manière équitable à tous les étudiants désireux de s'inscrire. Ce sont-là nos conditions. Tous les comités sont prêts et nous avançons vers la préparation du congrès. Les partis qui veulent se joindre à nous et à travailler main dans la main dans la transparence totale seront les bienvenus.