Tunisie : fin des prolongations des contrats CIVP dès le 1er octobre    La Flottille de la Liberté mondiale accoste au port de Bizerte avant de mettre le cap sur Gaza    Tunisie – Tadjikistan : Nafti reçoit le nouvel ambassadeur tadjik    Fitch revoit la notation de la Tunisie à la hausse, de « CCC+ » à « B‐ »    Rentrée scolaire, universitaire et dans les centres de formation : La souveraineté est avant tout éducative    Giorgio Armani : vers une vente par étapes ou une introduction en Bourse, selon le testament    Décès de Mohamed Amouri, un illustre pionnier du tourisme tunisien    Charlie Kirk assassiné : le suspect présumé arrêté, selon Donald Trump    Hannibal Mejbri offre un immeuble estimé à un million de dinars à SOS villages d'enfants    Marathon Comar: La 38e édition aura lieu le 30 novembre prochain    Village SOS: cérémonie en l'honneur de 147 enfants et jeunes qui se sont distingués    Météo en Tunisie : temps nuageux, températures entre 26 et 31 degrés au nord    Le ministère de la Santé met en garde contre les risques de l'obésité et donne des conseils de prévention    Le ministère des Affaires religieuses fixe de nouvelles conditions pour la Omra et lance un guide pour les pèlerins    Kia présente sa gamme complète de VE à l'occasion de sa présence au salon IAA Mobility de Munich    L'artiste Wadi Mhiri décédé à l'âge de 60 ans    JCC 2025 : ouverture des inscriptions pour la section "Cinéma du Monde" jusqu'au 10 octobre    L'INSSPA rappelle l'obligation d'autorisation pour les unités de conditionnement alimentaire    La France disposée à accompagner le nouveau plan tunisien 2026 -2030 : signatures de conventions de financement pour 54.5 millions d'euros    Exposition l'objet de Majed Zalila : Bizarre, Bizarre    Flottille Soumoud : les raisons du changement de départ de Sidi Bou Saïd à Bizerte    La STB publie son premier rapport extra-financier : un engagement fort au service du développement durable et de la responsabilité sociétale    Tunisie : l'hôpital numérique étend ses services à sept nouvelles régions    Circulation à l'entrée sud de Tunis : itinéraires déviés pour fluidifier le trafic à l'occasion de la rentrée    Hedi Bedhiefi : la santé et l'éducation restent les premiers secteurs recruteurs de compétences tunisiennes à l'étranger    Balance commerciale : le déficit s'aggrave de 22,7% en août 2025    Initiative 5+5 : Le ministre de la défense revendique de nouveaux mécanismes de coopération    Le comité de défense de Mondher Ounissi dénonce des violences à la prison de la Mornaguia    L'OIM facilite le retour volontaire de 154 migrants ivoiriens depuis la Tunisie    Flottille pour Gaza : Les avocats tunisiens finalisent les démarches juridiques    Bizerte : affluence au port Cap 3000 en soutien à la Flottille Soumoud    TunisieIran : l'option risquée de Kaïs Saïed    Abdallah Laabidi : la flotille Al Soumoud n'est que du folklore    Les trois savants auxquels Abdelmajid Charfi témoigne de sa profonde reconnaissance    Skifa des Juifs : Moknine agit pour protéger un monument du XVIIe siècle    Sidi Bou Saïd : la Tunisie accélère le dossier d'inscription à l'Unesco    Tunisie Egypte : signature de plusieurs accords de coopération lors de la 18e session de la Commission mixte    Le futur champion tunisien Rami Rahmouni sur le point d'être naturalisé en Arabie Saoudite    Natation – probable naturalisation : Rahmouni, un cas à régler    Partenariat tuniso-égyptien pour élargir les opportunités dans l'agriculture, le tourisme et la technologie    Une source précieuse : Encyclopédie de Science politique    Mabrouk Korchid dénonce une mascarade judiciaire après son renvoi devant la chambre criminelle    Les deux promesses de Salwa Hamrouni à Chawki Gaddes... (Album photos)    Dr Devyani Khobragade : L'Inde et la Tunisie sont deux cultures cousines, prêtes à se rapprocher    La FIFA donne raison à la Fédération tunisienne : les joueurs avertis !    Championnat arabe des équipes de tennis de table: la Tunisie participe avec six athlètes    La Tunisie décroche son billet pour le Mondial 2026    Toutes les chaînes pour suivre le match des Aigles de Carthage    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Y a-t-il du harcèlement sexuel dans nos écoles?
Question de l'heure
Publié dans Le Temps le 06 - 04 - 2013

Il a fallu qu'une fillette de 3 ans ait été violée par un gardien dans un jardin d'enfants et qu'un groupe de collégiennes de moins de 15 ans aient été harcelées sexuellement par un surveillant dans un collège, pour que le silence soit brisé et que les tabous soient tombés.
En effet, des cas de viols et de harcèlement sexuel ont toujours été perpétrés dans nos institutions scolaires, mais passaient souvent sous silence, de peur du scandale ou de représailles. Et le fait qu'on n'en parlait pas ou qu'on n'osait pas en parler n'excluait pas l'existence de tant de victimes qui ont subi de tels actes lors de leur enfance ou durant leur scolarité dont certaines vivent encore traumatisées sous l'effet du choc, sans oublier les souffrances que leurs familles ont dû endurer.
Des parents affolés, et pour cause !
Les dernières tristes nouvelles de ces pratiques perverses dans certaines institutions éducatives ont fait couler beaucoup d'encre et suscité une vive controverse parmi les Tunisiens, notamment chez pas mal de parents qui n'hésitent pas d'exprimer leur peur et leur inquiétude en déposant chaque matin leurs chérubins dans une garderie, un jardin d'enfants, une école primaire ou un collège. Et dire que depuis l'annonce des ces actes dégradants et criminels, les langues se sont de plus en plus déliées à travers les médias pour dénoncer d'abord de tels cas, mais aussi pour revenir sur d'autres cas perpétrés antérieurement, évoquant les effets négatifs que les enfants victimes de cet acte ont eus durant leur scolarité et leur vie (difficultés scolaires, absentéisme ou encore abandon d'activités extrascolaires, animosité, agressivité, amertume ...) on a même remarqué la présence de psychologues et de sociologues dans des émissions radiophoniques et sur des plateaux de télévision pour analyser le phénomène du harcèlement sexuel et du viol et leurs conséquences physiques et morales.
Selon des statistiques publiées par l'association des Femmes Démocrates, 1050 actes de viols sont commis annuellement en Tunisie. Ces chiffres sont sérieux, quoiqu'ils ne soient pas officiellement reconnus. Un fait vraiment inquiétant et pour l'état et pour les citoyens d'autant plus que de tels actes sont accomplis dans des lieux qu'on croit toujours les plus sûrs pour la sécurité et la protection de notre progéniture. Cependant, cette panique qui a gagné les familles tunisiennes ne doit pas prendre des proportions alarmantes et qu'il ne faut pas céder à cette psychose qui s'est installée dans nos foyers ! Espérons que les mesures prises par les autorités compétentes contre les jardins d'enfants qui exercent en dehors de la réglementation en vigueur (et ils sont nombreux !) suffiraient pour calmer la situation et que dorénavant ces actes bestiaux ne se répèteront plus dans ces institutions censées être un havre de paix et de quiétude pour nos petits enfants.
Harcèlement sexuel dans nos écoles ?
Partant du fait que le harcèlement sexuel est un acte, un comportement ou des paroles désagréables susceptibles d'offusquer ou d'humilier quelqu'un, on pourrait dire sans ambages que ce phénomène se pratique aujourd'hui dans nos écoles. D'ailleurs, si les chiffres concernant les viols avancés plus haut semblent un peu exagérés, il n'en demeure pas moins évident que dans nos écoles le harcèlement sexuel se pratique quotidiennement, entre les élèves, filles et garçons, dans nos écoles, notamment lycées et collèges, de par le comportement des garçons envers les filles où les gros mots, le langage sexuel, les attouchements corporels, des caresses et des baisers en plein public sont fréquents. D'ailleurs, par le passé, on a même relevé des cas de harcèlement sexuel pratiqués sur des élèves de la part de leurs professeurs. Mais, ces cas ont toujours été minimisés et camouflés, car tout simplement cela ne devrait pas se passer dans une école, lieu de savoir et de bonnes mœurs, entre le professeur et son élève ! En effet, il faut le reconnaître, le harcèlement sexuel pourrait se produire entre élèves dans une salle de classe, sur le terrain de sport, dans la cour ou dans les escaliers, tout comme dans une bousculade à la sortie ou à l'entrée de l'école ou durant leur groupement aux alentours de l'école. On nous racontait qu'un jour, un élève de 8è année de l'enseignement de base, dans un collège de la banlieue sud, se trouvant seul, en fin de séance, avec quelques filles, s'est totalement dévêtu en exhibant son sexe, ce qui était horrifiant pour ces filles qui se sont plaintes à l'administration. On a également entendu parler d'un autre cas où un jeune professeur envoyait par SMS des messages d'amour à l'une de ses élèves qui est allée, preuve à l'appui, se plaindre auprès d'une autre professeur qui n'a pas hésité d'en parler à l'administration. On croit savoir que l'année suivante, ce professeur a été muté dans un autre collège !
Que faire ?
Personne ne peut donc dénier les faits. Dans nos écoles, il ya toujours eu des cas de harcèlement sexuel et les victimes sont habituellement des filles. Dans le contexte scolaire, le harcèlement peut prendre d'autres formes : la plus connue et la plus répandue parmi les élèves, c'est ce qu'on appelle le cyber-harcèlement. En effet, avec le développement des nouvelles technologies et des réseaux sociaux, les élèves harceleurs peuvent poursuivre leurs victimes hors des murs de l'école, en leur envoyant, via leurs téléphones portables des messages obscènes et dégoûtants et des photos ou des vidéos pornographiques. Lors des sessions de chat sur le net, ils peuvent choquer leurs victimes par des propos malsains et pervers qui peuvent les mettre dans un état permanent d'insécurité et d'angoisse. Il s'agit en général de paroles moqueuses ou flatteuses sur le physique de l'autre ou sur son aspect vestimentaire, d'une propagation de rumeurs mensongères autour d'un camarade de classe, concernant ses relations intimes avec d'autres copains ou copines. La drague des filles passe elle aussi pour un acte de harcèlement sexuel, dans la mesure où elle échappe aux règles de la courtoisie et de la galanterie et devient un art qui a sa propre nomenclature de paroles osées, choquantes et souvent humiliantes qui ne peuvent que vexer et intimider l'autre. Ce n'est pas une flatterie ni une taquinerie plaisante non plus, surtout que la drague n'est plus discrète comme avant, mais se pratique en plein public, comme si on voulait intimider la personne en question ! De telles situations existent bel et bien dans nos écoles. La question est de savoir si on pourrait endiguer ces comportements bizarres chez nos élèves, garçons et filles ! Et si toute victime d'un acte de harcèlement osait en parler à ses parents, à une personne confidente ou à un proche parent, on pourrait peut-être y remédier !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.