Tunisie: Kaïs Saïed préside la cérémonie du 62e anniversaire de la Fête de l'Evacuation à Bizerte    Mohamed Ennaceur soutient le lancement de l'initiative politique "Engagement national" à Tunis    Kais Saied célèbre l'Evacuation à Bizerte et accorde une grâce présidentielle    TRE et tourisme : plus de 972 millions de dinars de recettes supplémentaires en un an    Tunisie : cafés et restaurants soumis à la facturation électronique obligatoire    Tataouine : comment expliquer le glissement de terrain de Ghomrassen ?    Pour la première fois en Tunisie : un projet national de production des ''mères'' de volailles    Cristiano Ronaldo devient le roi des qualifications pour la Coupe du Monde    L'Institut de la météorologie met en garde contre des pluies cet après-midi    Sousse : Bab El Jebli fermé pour protéger la médina    Météo : les Tunisiens face à des pluies et risques d'inondations    Tunisie – Gafsa : les sangliers dévastent les cultures    Tunisie : lancement du chantier de restauration du mur du vieux port de Ghar El Melh    L'Italie nomme un envoyé spécial pour Gaza et renforce son aide humanitaire    Ennahdha : le verdict dans l'affaire Belaïd confirme notre innocence    Tennis de table : Fadwa Garci et Abir Haj Salah offrent à la Tunisie le bronze en double féminin    Cristiano Ronaldo devient le meilleur buteur de l'histoire des qualifications à la Coupe du monde    Fête de l'évacuation : l'ARP appelle à s'inspirer des luttes nationales pour la libération    Tunisie : demain dernier délai de dépôt des déclarations fiscales    L'or franchit un record historique à plus de 4 200 dollars l'once    L'entité sioniste rouvre le passage de Rafah et autorise l'entrée de 600 camions d'aide humanitaire à Gaza    Averses, orages et grêle : la météo se dégrade aujourd'hui    Espagne : grève générale en soutien à Gaza    Arrestation du rappeur Kamara    Le commandant Mohamed Béjaoui, héros méconnu de la bataille de Bizerte    Examens nationaux : voici le calendrier de l'année scolaire 2025-2026    Gouvernement Lecornu 2 : instabilité et tensions à l'Assemblée nationale    Amen Bank et la BERD propulsent le financement durable en Tunisie    Jour de l'Evacuation : Saïed libère 364 prisonniers et accorde la libération conditionnelle à plus de 1000 autres    Chokri Belaïd : tous les verdicts de l'appel dévoilés    Ooredoo Padel Cup Samsung 2025 : une édition couronnée de succès pour le plus grand événement de padel en Tunisie    Un numéro vert gratuit pour orienter les étudiants sur les services de santé et de soutien psychologique    Madagascar : 22 morts et plus de 100 blessés depuis le début des protestations    Bizerte accueille le premier trail de Tunisie : Une aventure sportive unique au cœur d'un cadre naturel exceptionnel    Ciao ! Claudia    Météo : Températures Agréables et Ciel Partiellement Nuageux en Tunisie    Gabès, Ahmed Souab, Riadh Mouakher… Les 5 infos de la journée    Tunisie vs Namibie : Où regarder le dernier match qualificatif pour la coupe du monde 2026 du 13 octobre    Nouveau système en Europe : votre façon de voyager va changer    Testour se prépare pour la 9e édition du Festival de la Grenade !    Festival International du Film du Caire: sept films tunisiens en compétition    MENA Rock Festival 2025 : Tunis fait vibrer le monde au rythme du rock et du métal (line up)    Le festival Vues sur les Arts revient pour une 6ème édition à l'Agora La Marsa et l'Agora Djerba    Document – La conférence de l'Ambassadeur Ahmed Ounaïes sur « L'ordre régional et international de notre temps »    Douze sculpteurs en exposition collective : Mémoire de la main (Album photos)    Hend Chaouch : 30 ans de passion et d'audace au cœur du désert tunisien    Jamila Boulakbeche explose les records tunisien et arabe à Martigues    Tunisie vs Sao Tomé-et-Principe : où regarder le match éliminatoire de la Coupe du Monde 2026    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Bons résultats, niveau bas !
Enseignement : une situation paradoxale
Publié dans Le Temps le 02 - 05 - 2013

Tout le monde parle du niveau scolaire qui a tendance à baisser d'une année à l'autre. Pourtant, les chiffres officiels disent que les résultats ne cessent de s'améliorer chez nos élèves ! La situation semble tenir du paradoxe ! Une énigme même ! Aussi faut-il chercher les paramètres nécessaires pour l'expliquer, l'élucider !
Depuis au moins trois bonnes décennies, nos élèves ont une prédilection pour les branches scientifiques, économiques, technologiques et informatiques. Le progrès scientifique et technique a donc touché l'école comme tous les domaines, ce qui a exigé de nouvelles compétences à asseoir et consolider chez les élèves qui s'orientent de plus en plus vers ces branches en négligeant les disciplines sociales et littéraires. D'où une certaine faiblesse affichée par un grand nombre de nos élèves et étudiants au niveau de la pratique des langues (expression écrite et orale, orthographe, syntaxe…). Ceci est d'autant plus évident que certains étudiants, fraichement sortis des universités, ne sont pas capables de rédiger une lettre de motivation ou de tenir une conversation lors d'un entretien d'embauche ! Serait-ce là le seul critère pour jauger nos jeunes diplômés et juger notre système éducatif ? Est-ce parce que les élèves sont faibles en langues qu'il faut dire que le niveau baisse ? Par ailleurs, les résultats positifs observés chaque année chez nos élèves et nos candidats aux examens nationaux et les diplômes obtenus dans nos universités reflètent-ils vraiment la valeur et la qualité de notre système éducatif ? Sans doute, d'autres causes sont à l'origine du malaise éducatif en Tunisie.
Les résultats scolaires sont-ils fiables ?
Sur ce point les idées divergent : il y a ceux qui pensent que les élèves d'aujourd'hui ne sont pas plus bêtes que ceux d'antan et qu'il suffit de voir les taux élevés de réussite enregistrés chaque année dans nos écoles et surtout lors des examens nationaux pour conclure que le niveau de nos élèves est dans l'ensemble satisfaisant. Toujours est-il que le système éducatif actuel, avec toutes ses insuffisances et ses faiblesses, est à l'origine de cette boulimie de bons résultats scolaires et cette envie des parents de voir leurs enfants exceller dans leurs études. Conséquence : le niveau réel de l'élève se mesure ainsi à l'aune du seul score réalisé à l'examen. Mais, il faut signaler que d'autres facteurs sont entrés en jeu dans les vingt dernières années. D'abord, la banalisation des 20/20 obtenus aisément par les élèves à toutes les matières, ensuite le système d'évaluation des enseignants, devenu de plus en plus indulgent, généreux, voire complaisant! Ajoutons à cela, le recours de la part de certains élèves à des procédés illicites, notamment la fraude lors des examens, une pratique qui se développe grâce aux technologies modernes, le téléphone portable par exemple ! Le rachat accordé souvent automatiquement ou arbitrairement aux élèves ayant obtenu 9/20 de moyenne annuelle pour leur permettre d'accéder à la classe supérieure. Enfin et surtout le recours aux cours particuliers, devenus presqu'une condition sine qua non à tout succès scolaire. Sans compter, au niveau du bac, le fameux 25% de la moyenne annuelle, intégré dans le score final de l'examen, qui a permis à tant de candidats à réussir aisément leur examen du bac, notamment ceux inscrits dans des établissements privés où le taux de réussite a toujours été élevé. Inutile donc de dire pourquoi les notes sont alors gonflées pour permettre à l'élève d'atteindre la moyenne arithmétique ou la moyenne générale exigée pour sa réussite. De tels comportements contribuent sans doute à la baisse du niveau de nos élèves. Avec tous ces inconvénients dont souffre notre système éducatif, on se targue encore aujourd'hui, au niveau des autorités de tutelle, à dire que notre éducation est en bonne santé.
Un système qui va de mal en pis !
Aussi peut-on remarquer pendant ces deux dernières années, depuis la Révolution du 14 janvier 2011, une sorte de laisser-aller dans nos établissements scolaires où se multiplient actes de violences entre élèves et contre le corps enseignant ou membres de l'administration, menant à un état chaotique dans pas mal d'institutions où nous avons enregistré une propagation de cas de drogue, de viols et d'alcoolisme. La conjoncture politique a, elle-même, contribué à la résurgence de groupuscules extrémistes de toutes les tendances, faisant ainsi de nos écoles des espaces où s'exacerbent chaque jour davantage les hostilités politiques des élèves qui dépassent souvent le cadre du dialogue pour atteindre un stade intolérable de force et de violence. Ici, on agresse un(e) enseignant(e), là, on violente un directeur de collège ou de lycée pour le destituer de son poste, là encore, des énergumènes font irruption dans l'enceinte de l'école, à mains armées, semant la terreur parmi les élèves et les enseignants ! Ajoutons à cela, le nombre d'absences sans cesse croissant enregistrées depuis la Révolution aussi bien chez les élèves que chez les enseignants. Une situation on ne peut plus délicate, fâcheuse et embarrassante pour la bonne marche des études et le bon fonctionnement des établissements scolaires. Et dire qu'aucune mesure n'a été prise par les autorités compétentes pour mettre fin à ce chaos sévissant dans la majorité de nos écoles, dans toutes les régions du pays. Dans de telles circonstances et à ce rythme, on va certainement y laisser des plumes. La situation va s'empirer encore, même si on continue d'octroyer des 20/20 aux copies des élèves et qu'on se retrouve en fin d'année scolaire avec des scores très élevés. Ce n'est là que la partie submergée de l'iceberg : notre système éducatif est en péril, il faut le sauver ! Une Révolution a eu bien lieu dans le pays, cela doit absolument influer sur l'école, l'éducation et la formation des hommes de demain !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.