Le mérite du président de l'Espérance ST est de n'avoir jamais fait de déclarations concernant la prestation des arbitres qui ont dirigé les rencontres impliquant l'équipe. Contrairement à d'autres dont un est allé insulter l'arbitre dans les vestiaires et ce, en toute impunité en dépit des rapports accablants du même arbitre et du commissaire de match dans le rapport adressé aux instances fédérales. Rebelote jeudi dernier au stade olympique de Radès au retour de l'arbitre et de ses deux assistants aux vestiaires. Outre l'accompagnateur de l'équipe sfaxienne qui, sans doute encouragé par ladite impunité en a fait de même ou presque allant jusqu'aux menaces. La suite, nous la connaissons. La paire Guirat – Ben Hamza : le compte est bon En seconde période de jeu, le sieur Mourad Ben Hamza qui a déjà passé sous silence l'agression caractérisée de Ndong sur Ragued va continuer à faire des siennes en distribuant les avertissements, en accordant deux penalties dont un peu évident au Club Sfaxien et en refusant trois autres à l'Espérance dont notamment celui de la dernière minute du temps additionnel quand un défenseur sfaxien renvoya des deux mains un ballon tiré par Akaïchi. En empêchant l'équipe de Bab Souika d'aspirer pour, au moins, pour le partage des points dans la mesure où le Club Sfaxien ne méritait pas de perdre, Mourad Ben Hamza a fait également en sorte que l'équipe sudiste soit acculée à rencontrer demain l'Etoile sans trois titulaires incontournables. Un scénario identique à celui vécu par l'Espérance une semaine plus tôt au cours du derby quand le même Mourad Ben Hamza l'accula à rencontrer l'Etoile (encore) sans Mouelhi (agressé gratuitement), Traoui expulsé et Ragued 3ème avertissement synonyme de suspension. Pour le commun des mortels, Mourad Ben Hamza et son « patron » Hichem Guirat ont réussi dans leur entreprise. Pour qui jouent nos deux mentors ? Il n'est pas difficile de deviner pour qui manigancent ces deux « sommités » de l'arbitrage tunisien. Ne plus continuer à cautionner semblable situation L'Espérance n'a pas été épargnée à chacune des rencontres qu'elle a disputées depuis le coup d'envoi du play off. C'en est trop a, sûrement, estimé Hamdi Meddeb qui a préféré ne pas se confier directement à la presse pour faire part de son courroux. Ce n'est pas dans ses habitudes. Ce que nous savons est que le président de l'Espérance ST s'adresse à ses joueurs à la fin de chaque match soit pour les féliciter et les motiver soit pour relever leur moral en cas de faux pas. Cette fois-ci, juste après le coup de sifflet final, il est allé leur faire comprendre qu'il en a ras le bol et qu'il ne lui est plus permis de continuer à cautionner cette ambiance délétère qui prévaut depuis un certain temps dans le paysage du football tunisien. Et de quitter prestement la cité sportive de Radès. Le moment est mal choisi Quelques joueurs accompagnés du staff technique se sont rendus dans la soirée du jeudi au domicile de Hamdi Meddeb pour essayer de le faire revenir sur sa décision. Quelques supporters en ont fait de même. On attend toujours sa réponse. Connaissant son attachement et surtout son amour pour un club qu'il a toujours servi sans prétentions autres que sportives, nous sommes persuadés qu'il n'est pas opportun de quitter l'association à un moment aussi crucial de la saison. L'Espérance est encore en course pour le titre de champion et également en course en coupe de Tunisie ; les handballeurs sont déjà champions et à soixante minutes du doublé. Ils ont encore tous besoin de l'omniprésence de leur président. Rafik BEN ARFA Adel Daâdaâ (CSHL) : «Irremplaçable !» Hamdi Meddeb est un ami personnel et il est très proche du CSHL qu'il porte dans son cœur.j'ai souvent discuté avec lui et à maintes reprises l'homme m'avait exprimé son ras le bol des exactions et autres injustices dont a été victime l'Espérance. Sachant que la ligne de conduite suivie par les « sang et or » étant de travailler en silence et de ne point recourir aux jérémiades. La patience ayant des limites, Hamdi a fini par laisser tomber devant ces machinations et ce football sale. Abdennadher la semaine dernière criait au football de la honte et jeudi revirement de 180° avec un championnat excellent : la contradiction personnifiée en somme. Mais attention, Ben Hamza et Guirat n'ont pas rendu service au CSS mais avec la Kyrielle de cartons abusivement distribués plutôt à l'ESS…Cependant pas facile à Hamdi de partir d'une famille comptant des millions, elle aurait été un parti qu'elle aurait emporté les doigts dans le nez tous les suffrages haut la main. Hamdi n'est pas de ceux qui magouillent, manipulent, achètent, il a les mains propres et son éducation ne lui permet jamais même pas d'y penser un instant. Il est irremplaçable et je souhaite qu'avec le recul les choses finissent par entrer dans l'ordre.
Maher Ben Aïssa (ASM) : «Grosse perte pour le sport» Je crois que Hamdi Meddeb a pris cette décision juste à chaud et qu'il reconsidère sa position une fois revenu au calme. Il a donné énormément à l'EST mais également au sport national sans compter ,et ce dans la discrétion la plus totale et loin des feux de la rampe qu'il a toujours évités. Pour moi c'est une personnalité référence sur tous les plans et le sport national ne pourrait pas se permettre de continuer son bonhomme de chemin sans lui. Homme intègre, correct, il a eu la lucidité et la sagesse d'agir avec pondération en évitant les déclarations incendiaires devant les caméras. Il a préféré se retirer en douce ne pouvant plus « survivre » dans ce milieu malsain. Je demeure persuadé que sa passion pour sa grande famille finira par prendre le dessus pour le plus grand bien de tout le monde. Le capital humain des véritables dirigeants perdrait énormément de son aura, de son prestige autrement…
Mokhtar Nefzi (OB) : «Vivement son retour» Je pense que ce serait une perte monumentale pour tout le monde. Un président de ce calibre, de ce charisme, de cette grandeur d'âme ne court par les rues. L'EST est l'une des plus grosses structures du pays, difficile pour l'heure à Hamdi Meddeb de la laisser en plan. Je souhaite qu'une fois la tempête passée, il réintègre son poste avec les innombrables services à rendre aux siens mais également à tous les autres clubs qui ont besoin encore et toujours de son soutien inestimable.
« Nabil Baïr ( EGSG) : «Entièrement d'accord avec lui» Footballistiquement parlant je ne souhaite en aucun cas que Hamdi mette à exécution cette menace tant l'homme a grandement donné au sport national, à ses couleurs et aux clubs dans le besoin. Homme au cœur grand comme ça, il ne doit pas quitter la scène et la laisser à des opportunistes aux mœurs douteuses. Il a contribué à redorer le blason de la Tunisie à l'étranger.Cependant, sur le plan strictement personnel je cautionne son départ de ce milieu pourri, malsain. Quand un arbitre “vendu” détruit les sacrifices et le travail de toute une saison et change sciemment la destinée finale du titre cela dépasse tout entendement. Et Hamdi n'a ni l'étoffe ni la « capacité » de plonger aussi bas et de lutter à armes égales avec cette nébuleuse mafia.