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L'œuvre de Néjib Belkhoja sur la sellette ?
Publié dans Le Temps le 02 - 06 - 2013

Je n'avais pas l'intention de rédiger de papier sur l'exposition des œuvres de Najib Belkhoja organisée presque subrepticement sans grand tapage à la galerie el Marsa. L'hommage qu'on voulait rendre au peintre a tourné court et a semblé s'empêtrer dans une ambiance peu saine. Pourquoi cela ?
On a voulu légitimement, honorer le peintre et sa mémoire. Nous aussi ? Plusieurs collectionneurs et non des moindres, ont prêté plusieurs grandes œuvres à l'exposition, en hommage au peintre.
Les participants au colloque au musée du Bardo sur l'art contemporain, sont tous venus pour assister le 9 mai au soir, au vernissage de l'exposition . Des événements très désagréables se sont alors advenus.
Alors que des ambassadeurs des pays du Golfe ont été accueillis comme des rois, des intellectuels, des historiens de l'art, des esthéticiens, des artistes maghrébins et autres, ont été empêchés d'entrer à l'exposition .N ‘est ce pas scandaleux , voire insultant de refuser l'entrée à des hommes de culture invités officiellement au vernissage ? C'est en effet étrange et étranger à nos usages d'hospitalité, à nos traditions de bienséance et de respect que les Tunisiens vouent à leurs amis hôtes. C'est pour toutes ces raisons que je reprends ma plume pour présenter nos excuses auprès de nos amis maghrébins, libanais et français pour l'humiliation subie et leur renouveler notre grande amitié , et nos remerciments d'avoir effectué ce long déplacement pour nous offrir leur savoir et savoir –faire.
La question qui nous préoccupe, reste de savoir pourquoi avoir provoqué ces incidents. Est -ce pour éloigner certaines gens ? Est-ce pour cacher quelque chose de grave, nous ne le savons pas encore ? Il y a comme une résurgence belliqueuse de l'intolérance de l'ostracisme. Je ne peux personnellement que dénoncer ces pratiques qui ne reflètent que la médiocrité de leurs auteurs. Les vieilles habitudes de domination et de l'exclusive sont- elles de retour ? Tout semble indiquer que les mêmes pratiques d'avant « la révolution « , reprennent de plus belle ; le propriétaire de la galerie semble ignorer qu'il n'a pas le droit à se comporter de la sorte. La galerie est un espace public, culturel et commercial.
Ni le code de commerce, ni la morale des hommes de culture, ni la législation liée aux galeries ne peuvent permettre ce genre d'attitude.
Il est malheureux que le ministère de la Culture n'ait pas instruit les anciens dossiers de malversation. La justice, dans tous les cas, n'a pas encore dit son dernier mot.
Cette arrogance ne peut être comprise que parce que rien n'a été fait pour clarifier les anciens dossiers. L'impunité dans laquelle se trouvent certains manipulateurs de la vie artistique encourage la renaissance de cette même arrogance et favorise la résurgence des pratiques malhonnêtes.
De nouvelles alliances refont aujourd'hui surface et impliquent selon toute vrai semblance de nouvelles recrues comme ces « syndicalistes d'art », en manque de reconnaissance et d'argent.
Je ne voulais pas réellement faire de commentaires de cette exposition mais, devant tant de turpitudes et de menaces qui pèsent de nouveau sur notre vie artistique, je me dois de nouveau de communiquer mes appréhensions concernant le futur et l'avenir du mouvement artistique national.
Le fait d'interdire l'accès à la galerie à des historiens de l'art et des esthéticiens qui connaissent très bien le travail de Néjib Belkhoja, ses caractéristiques, iconographiques, stylistiques et autres, nous laisse assaillis par beaucoup d'interrogations.
Certains amateurs d'art ont vu cette exposition et ont cru exprimer certaine réticence et quelque doute sur l'authenticité. Il est vrai, disent-ils, que les œuvres qui appartiennent à des collectionneurs connus et crédibles comme Slah Smaoui, Taoufik Chaibi, ne peuvent être, en aucune manière, remises en cause. D'autres œuvres moins connues provoquent des interrogations par rapport aux couleurs d'abord : les critiques relèvent ici la trop grande vivacité et brillance des couleurs trop peu belkhojiennes, selon eux.
Les monotypes attirent beaucoup l'attention de certains observateurs. Ils seraient peut être créés trop récemment et certains d'entre eux auraient été réalisés sur d'anciens outils et matériels, modules, « cache » et cartons appartenant au peintre. En fait, ces équipements, assez rudimentaires du reste, auraient dû être détruits, afin d'arrêter leur flux et leur nombre en principe très limité.
L'autre remarque concerne les signatures du peintre qui ne sont apposées que lorsque l'œuvre est vendue. Selon des proches de Néjib Belkhoja, la dernière œuvre inachevée est restée inachevée telle qu'elle était ….
Nombre d'observateurs craignent que ces incidents participent à troubler les amateurs, ce qui ne manquera pas « d'évoluer » certaines œuvres de Néjib Belkoja. Surtout celles qui commencent à circuler en grand nombre dans le marché d'art. Le directeur de galerie, Ridha Laamouri, monteur de la collection d'art de chaine Hasdrubal est inquiet car il n'est plus sûr de rien et qu'il ne peut pas vendre ou acheter d'œuvre de Néjib Belkhoja parce qu'il y a un doute sérieux qui s'installe après cette exposition.
Ridha Laamouri affirme qu'il ne se taira pas pour dénoncer toutesles menaces de malversations et de faux dans la peinture. Il affirme en outre qu'il luttera pour sauvegarder l'authenticité , la qualité et la quantité des œuvres de Néjib Belkhoja (la collection de la chaine Hasdrubal compte à peu près, 23 tableaux ), considérant en cela que l'œuvre de l'artiste, avant d'être une valeur commerciale et financière, est un patrimoine culturel national .
Personne ne peut s'octroyer le droit de la manipuler. Personnellement, je souscris totalement à l'approche de Ridha Laamouri, je n'accuse encore personne de manipuler l'œuvre de Néjib Belkhoja. J'attire l'attention cependant sur le fait que le travail de peintre est menacé plus facilement de malversation que les travaux d'autres artistes ; son approche géométrique, ses aplats, des lignes régulières, des compositions illimitées facilitent le travail des faussaires.
Le meilleur hommage qu'on pourrait rendre aujourd'hui à Néjib Belkhoja est de développer l'étude de l'œuvre du peintre et de procéder aux publications des recherches le concernant de préserver sa collection officielle entreposée à ksar Saïd et l'entretenir correctement en attendant sa mise en valeur muséographique. Je propose en outre, de réaliser dans l'immédiat un inventaire exhaustif et définitif de la production Néjib Belkhoja, afin d'élaborer aussi, un catalogue raisonné.
La préservation et la sauvegarde de l'œuvre de Néjib Belkhoja sont une priorité nationale afin de préserver sa mémoire de toute velléité de la « nuisance » et de maintenir son travail intact pour le présenter dans toute sa richesse aux générations futures.


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