Le syndicat général des médecins, pharmaciens et médecins dentistes de la santé publique a décrété une grève le jeudi 27 juin 2013, dans tous les établissements publics de santé (EPS). Cette grève intervient suite à l'échec de la séance de conciliation tenue, hier, avec le gouvernement, apprend l'agence TAP auprès de sources syndicales. Rached Ghannouchi appelle à hâter la fin de l'étape de transition Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a souligné l'impératif de hâter la fin de l'étape de transition et de régler les dossiers relatifs au développement, à la lutte contre la corruption, ainsi que ceux en relation avec les médias et les problèmes sociaux. A l'issue de sa rencontre, hier, au palais du gouvernement à la Kasbah, avec le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, le président d'Ennahdha a indiqué au sujet du projet de loi sur l'immunisation de la révolution, que le groupe du mouvement Ennahdha à l'Assemblée nationale constituante (ANC) avait retiré, mardi, sa proposition relative à l'obligation, pour les anciens responsables du RCD dissous, de présenter des excuses publiques au peuple tunisien. Il a expliqué ce revirement par le fait que les personnes concernées par cette proposition y avaient vu une forme d'humiliation. Ghannouchi a également souligné que le groupe d'Ennahdha à l'ANC avait présenté au sujet du même projet de loi une deuxième proposition d'amendement prévoyant de réduire le nombre de personnes concernées par l'exclusion de la vie politique à l'instar des présidents et membres des cellules de l'ex-RCD. «L'objectif de ces amendements est éloigné de toute velléité de vengeance, mais constitue une manière de protéger la révolution, dans l'esprit de l'article 15 du décret-loi interdisant aux responsables du RCD dissous, de se présenter aux élections de l'ANC tenues en 2011. Le projet de loi sur l'immunisation de la révolution se situe dans le prolongement de cet article », a encore déclaré Ghannouchi. La motion de destitution du président de la République jugée irrecevable La motion de destitution du président de la République a été jugée irrecevable lors de la plénière de l'Assemblée nationale Constituante (ANC), tenue, hier, dédiée à l'examen des conditions de recevabilité de ladite motion. Intervenant suite au retrait par certains élus de leurs signatures, un jour avant la tenue de la séance, 99 élus sur 113 ont jugé irrecevable la motion, contre 9 élus favorables et 5 abstentions. Les signataires de la motion ont critiqué la démarche suivie lors du vote de la motion, estimant que le retrait des signatures après désignation de la plénière par le bureau de l'ANC constitue une « mesure juridiquement inappropriée ». Mardi, des élus ont retiré leurs signatures du projet de motion, justifiant leur décision par le timing inadéquat de l'examen du projet et pour faute de climat serein pour l'examen du projet de Constitution. La plénière a examiné le projet de motion de destitution sur la base des art. 13 de la loi constitutive portant organisation provisoire des pouvoirs publics et 95 du règlement intérieur. Ces deux articles sont « muets » sur les conditions de recevabilité des motions de défiance, a précisé Meherzia Laâbidi, présidente de la séance et première vice-présidente de l'ANC. L'article 13 précité prévoit le nombre minimum requis pour la signature d'une motion de destitution (1/3) des constituants sans mentionner l'hypothèse de l'ajout ou du retrait des signatures. La sécurité et le dialogue national au centre de la rencontre de Larayedh avec une délégation d'Ettakatol La rencontre réunissant, hier, le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, et une délégation d'Ettakatol, a été axée sur la nécessité d'impulser le dialogue national et de parachever l'examen des points litigieux dans le draft de la Constitution. La rencontre qui a eu lieu au Palais du gouvernement, à la Kasbah, a permis d'aborder, également, la situation sécuritaire dans le pays, la question de la neutralité des mosquées et de l'administration, ainsi que la protection du pouvoir d'achat des citoyens. Le président du groupe Ettakatol à l'Assemblée nationaleConstituante (ANC), Mouldi Riahi, a souligné, dans une déclaration aux médias à l'issue de la rencontre, le souci de son parti d'impulser le dialogue national, indiquant que « ce dialogue doit se tenir, finalement, au sein de l'ANC ». S'agissant du volet sécuritaire, Riahi a affirmé avoir réitéré au chef du gouvernement la volonté de soutenir toutes initiatives susceptibles de contribuer à réduire les tensions, précisant que « la situation générale dans le pays ne peut plus supporter de telles tensions ». La nouvelle composition du Conseil national de l'Ordre des avocats Les résultats des élections des 14 membres du Conseil national de l'Ordre des avocats ont été proclamés, hier, à l'issue du congrès national des avocats. La nouvelle composition du Conseil national se présente comme suit : Boubaker Bethabet Ridha Torkhani Abdelaziz Essid Hafedh Briki Hatem Meziou Béchir Chebbi Imed Bechikh Arbi Fakher Gafsi Monia Abed Omar Khémila Rached Barkach Habib Younsi Sadok Rahmouni Hajer Abdelkefi Mohamed Fadhel Mahfoudh avait été élu, lundi, bâtonnier de l'Ordre national des avocats avec 1546 voix sur un total de 2588, succédant ainsi à Chawki Tabib. Les élections des membres du Conseil de l'Ordre national des avocats avaient démarré, dimanche dernier, au Palais des congrès, avec 36 candidats en lice. La Cour d'appel de Tunis examine l'affaire des trois Femen La Cour d'appel de Tunis a examiné, hier, l'affaire des trois activistes européennes du mouvement Femen, inculpées d'atteinte aux bonnes mœurs et d'attentat à la pudeur. Les trois jeunes femmes avaient été condamnées en première instance à 4 mois et un jour de prison ferme, le 12 juin. L'audience d'hier matin a été consacrée aux plaidoiries, selon Me Souhaib Bahri, avocat de la défense. «La défense a pu présenter ses vues sur les chefs d'inculpation retenus contre les prévenues », a-t-il ajouté dans une déclaration à l'agence TAP. Les trois Femen, deux Françaises et une Allemande, avaient été interpellées et écrouées, le 29 mai dernier, pour avoir manifesté, seins nus, devant le Palais de Justice de Tunis, en solidarité avec la jeune tunisienne Amina, elle aussi militante du même mouvement, en détention depuis le 19 mai dernier.