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La Tunisie prise en otage par de faux dévots
La légitimité du gouvernement nahdhaoui était terminée depuis le 23 octobre 2012, selon des déclarations de Rached Ghannouchi et de Habib Ellouz
Publié dans Le Temps le 02 - 08 - 2013

Il y a plus d'un an, dans une interview accordée à la chaîne de télévision Hannibal Tv, Ghannouchi déclarait «La date du 23 octobre est butoir. Si Ennahdha n'a pas été à la hauteur de ses engagements, le peuple tunisien a le droit de lui brandir le slogan ‘'Dégage''.»… Alors, Messieurs dames les pieux et les pieuses, vous êtes priés de prendre la sortie.
Les nahdhaouis qui déshonorent leur engagement vis-à-vis du peuple tunisien
pratiquent actuellement le banditisme d'Etat contre la légitimité.
La légitimité? Honni soit qui mal y pense. Ah oui ! Le parti de Rached Ghannouchi qui a tant bien que mal obtenu la confiance d'une large frange de la société parce qu'il s'agit bien du parti des pieux et des pieuses, a promis un délai d'un an pour honorer ses engagements vis-à-vis du peuple tunisien, pour que ses élus écrivent la constitution et mette en selle les institutions de l'Etat chargé des prochaines échéances électorales.
Ghannouchi l'a pourtant si bien dit il y a plus d'un an dans une interview accordée à la chaîne de télévision Hannibal Tv « La date du 23 octobre est butoir. Si Ennahdha n'a pas été à la hauteur de ses engagements, le peuple tunisien a le droit de lui brandir le slogan ‘'Dégage'' » Cette fameuse déclaration tout comme celles avancées par Mustapha Ben Jaafar, Habib Ellouz, et Moncef Marzouki confirment que depuis plus d'un an, les nahdhaouis tout comme les responsables politiques qui peinent à contrôler leurs réflexes de supplétifs, ont déshonoré leur engagement vis-à-vis du peuple tunisien. Il faut rappeler dans la foulée le fameux document supervisé par Yadh Ben Achour, président à l'époque de la Haute instance de la Révolution qui limitait à un an la durée de l'élaboration de la Constitution. Le journal officiel de la République tunisienne (JORT) a publié dans son numéro 59 du 9 août 2011, un décret loi qui stipule que les activités de l'ANC ne seront plus légitimes un an après son élection. La date ‘'fatidique'' 23 octobre dernier s'est suivie d'une polémique juridico-politique sur cette légitimité consommée. Sauf que-là, la Troïka au pouvoir a invoqué le fait que l'ANC n'avait pas approuvé le document de Ben Achour et que cette institution a l'autorité juridique de fixer la fin de son activité, qui depuis cette date-là est devenue ouverte. Même si des partis de l'opposition ont appelé à un consensus national qui définisse avec précision ce qui reste à faire au cours de l'étape transitoire et notamment à décider par la force de la loi des prochaines élections. Rien n'en a été fait. Et qu'en est-il des engagements moraux vis-à-vis du peuple ? On s'en balance tout comme de la loi qui vient à l'encontre des ambitions démesurées des uns et des autres.
La date du 23 octobre dépassée largement…Aujourd'hui la question de la légitimité refait surface sur la scène politico-médiatique après l'échec cuisant des deux gouvernements islamistes à rétablir la paix et la justice sociale. Des responsables syndicaux ne cessent de parler ces derniers temps des multiples infiltrations et manipulations partielles que subissent les institutions de l'Etat notamment l'institution sécuritaire. Cela explique en partie les assassinats politiques et puis après les actes terroristes ayant visé des hommes politiques et des institutions stratégiques du pays.
Le gouvernement désavoué
Et même s'il a été conspué par une faction importante de la société tunisienne le gouvernement d'Aly Laareydh semble flegmatique et non concerné par la crise sociale, politique et économique et par-dessus tout sécuritaire que traverse le pays. Le journal français, le Canard enchaîné qui commente le dernier discours du chef du gouvernement provisoire lance « La mort du premier opposant avait entrainé, il y a quelques mois, la chute du premier gouvernement islamiste en Tunisie (Hamadi Jebali). Ali Laareydh peaufine donc ses arguments: « Nous ne nous accrochons pas au pouvoir, mais nous avons le devoir et une responsabilité que nous assumons jusqu'au bout. » C'est amusant, cette habitude de tous les gouvernements, quand ils sont au bord de la chute, d'invoquer leur sens du devoir... »
La colère gronde dans les rues tunisiennes et notamment au Bardo là où un sit-in se tient depuis presqu'une semaine par une large population tunisienne désabusée par un gouvernement qui selon beaucoup « n'a pas fait honneur à sa charge » « Ces gens-là ont comploté contre l'unité nationale divisant les Tunisiens entre bons et mauvais musulmans. Ils sont pour beaucoup dans la diffusion d'un esprit religieux incitant à la haine, donnant libre cours à des ennemis du genre humain pour agresser, tuer sauvagement nos concitoyens. » commente l'un des manifestants au sit-in Errahil qui continue non sans amertume « Ils y sont pour beaucoup pour mettre en selle une version islamiste du système mafieux de Ben Ali reposant sur le favoritisme et l'allégeance au Guide suprême. Ils ont certainement eu un succès pour assurer l'impunité des anciens tortionnaires et des anciens voleurs ayant saigné à blanc le Tunisien et de mettre hors d'état de nuire le citoyen moyen que l'ancien régime a déjà fait saigner à blanc. »

Des responsables nahdhaouis au bord de la crise de nerfs
La pitoyable frénésie à s'agripper au pouvoir était le fort des responsables nahdhaouis et leurs alliés politiques décidés d'avaler la soupe de l'allégeance.
Sur les plateaux télévisés les leaders invités de la Troïka, exception faite de quelques honnêtes responsables à l'exemple de Zied Ladheri et Abdelhamid Jélassi, sombrent dans une pathétique confusion entre légitimité et auto-légitimité. Sur Nessma Tv, à titre d'exemple, les invités du parti de Rached Ghannouchi ont réussi en effet, à faire diverger et à détourner un débat de fond vers les bas fonds de la vulgarité dont ils semblent si coutumiers. Hamza Hamza et Mohamed Ben Salem, étaient au bord de la crise de nerfs en criant au complot contre le peuple tunisien en oubliant le sien, ayant commencé un certain 23 octobre 2012 par le déni de leurs engagements moraux vis-à-vis de leurs concitoyens.
Les faux dévots du parti islamiste d'Ennahdha, s'auto-proclament pourtant dépositaires de la loi et de la foi pour délivrer aux uns des brevets de conformité identitaire et parquer les autres dans les ghettos de l'indignité. Le peuple s'en indigne pourtant.
Morale de l'histoire : messiers dames les pieux et les pieuses apôtres de l'auto-légitimité, vous êtes priés de prendre la sortie.


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