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Qui a dit que l'Histoire ne se répète pas ?
Publié dans Le Temps le 29 - 08 - 2013

Mais rassurez-vous cette fois l'Histoire qui se répète « bégaie ». C'était il y a douze ans, lorsque le ministre de l'Intérieur de l'époque, Abdallah Kallel tenait une conférence de presse pour ‘'éclairer'' l'opinion publique sur ce qu'ils appelaient l'organisation d'Ennahdha qu'il qualifiait de « terroriste ».
A la Une du journal ‘'Assabah'' du 23 mai 1991, le réseau « le plus dangereux » pour la sécurité des Tunisiens, a été démantelé tout comme leur organisation pyramidale et leur branche sécuritaire et leur plan diabolique pour prendre d'assaut le pouvoir. Aujourd'hui le spectre du terrorisme islamiste rôde sous nos cieux. Cela ne semble pas trop nous surprendre. Sauf que là la manière dont le pouvoir en place s'y prend semble être du déjà vu. Du déjà entendu. Ennahdha au pouvoir aujourd'hui, semble faire du sur place, pour classer « Ansar Chariaa » comme organisation terroriste et jouer le jeu de la « guerre contre le terrorisme » comme l'a si bien fait Ben Ali.
Plaire à un Occident islamophobe
C'est parait-il l'argument qui marche à tous les coups. Un gouvernement en mal d'être stratégique et politique a toujours besoin d'un bouc émissaire pour rester au pouvoir… éternellement. ‘'Combattre le terrorisme'' a toujours été le prétexte du régime totalitaire de Ben Ali pour justifier une politique de vengeance et de répression des plus cruelles. Le peuple à qui on a réussi à brimer tout esprit critique et d'initiative et à qui on a appris à se taire et à se ranger, savait qu'il le faisait en échange de sa sécurité et de son pain quotidien. Sur le plan international cela plaisait à un Occident qui souhaite non pas se prémunir contre le terrorisme, qui se tient en tous les cas loin de ses cieux, mais plutôt, du concept qui en est lié'' Islamisme'' et qui, par ailleurs, n'est autre qu'une invention raciste des leurs. Inventer l'islamisme et les moyens de le combattre est un argument électoral sans pareil dans la politique étrangère d'un pays occidental qui veut faire d'une pierre deux coups : nuire à l'Islam en lui associant le terrorisme et garder l'image reluisante du sauveur aux yeux des compatriotes. Ah le génie occidental quand il s'exprime pour ‘'jouer un rôle de premier plan'' dans le monde arabo-musulman en inventant la chose et son contraire !
Ennahdha attaque l'un des leurs
Cela s'applique aussi sur le concept de la démocratie qui doit rester la chasse gardée d'un Occident dogmatiquement laïc et pathologiquement anti-islam. Un Occident qui renie les valeurs de la démocratie à partir du moment où il est question de l'Islam et des musulmans. Combattre les islamistes était ce à quoi reposait la politique d'un Ben Ali sans foi ni loi qui de cette manière a justifié des mandats répétitifs aux présidentielles s'étalant à l'infini.
Mais qu'en est-il d'Ennahdha ? Pourquoi s'attaquent-ils à l'un des leurs, les « Ansar Chariaa » qui rappellent à Rached Ghannouchi « sa jeunesse » et toujours selon lui « cherchent à promouvoir une nouvelle culture » ? Et pourquoi donc le choix de ce timing pour annoncer officiellement cette information qui a longtemps circulé sur les réseaux sociaux ?
La donne a changé. Et précisément, selon plusieurs observateurs, dans les salons parisiens suite à la rencontre Ghannouchi/BCE qui s'est soldée par des prises de position un peu surprenantes puisque émanant du leader nahdhaoui qui s'est exprimé, sur Nessma TV. Politique politicienne oblige. Il faut obtempérer et manœuvrer à la fois. La position du gouvernent vis-à-vis d'Ansar Chariaa s'est précisé notamment dans les conférences de presse tenues respectivement par le chef du gouvernement Larayedh et le ministre de l'Intérieur Ben Jeddou. Le groupe « Ansar Chariaa » est officiellement inculpé du meurtre d'hommes politiques Chokri Belaid et Mohamed Brahmi et leur plan pour mettre à sang et à feu le pays a été dévoilé.
Un contrôle de police au faciès ?
Et même si des membres du bureau exécutif d'Ennahdha ( Ajmi Lourimi et Ameur Larayedh) se sont intervenus à travers des médias pour tempérer et insister sur le fait qu'il y a plusieurs factions des « Ansar Chariaa », parmi eux une faction pacifique… le groupe est officiellement dit terroriste.
On s'attendrait ainsi à des pratiques discriminatoires benalistes qui ont fait, il y a quelques années, des femmes voilées des demi-citoyennes et des hommes barbus des terroristes potentiels. La Tunisie nahdhaouie renouera-t-elle avec cette pratique discriminatoire si chérie aux agents de l'ordre et qui donne à un barbu et à une niqabée plus de chance d'être victime à un contrôle de police au faciès ?
Et pour revenir à l'expression « qui a dit que l'Histoire ne se répète pas ? » Eh bien, l'Histoire semble mordicus se répéter. Et ce que nous vivons aujourd'hui dans l'acte Ennahdha/« Ansar Chariaa » est une Histoire qui se répète …« comme une tragédie » comme le disait Marx. On attendra « la farce ». Tombez le rideau.


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