Quand on apprend lundi par le biais d'un haut responsable, que l'équipe se sent beaucoup mieux sans les deux joueurs les plus turbulents que sont Khalfaoui et Korbi, on se dit que, finalement, la raison a fini par l'emporter. Mais quand dans la séance de mardi après midi on voit gambader le second, on se pose bon nombre de questions. Pourquoi a-t-il été amnistié ? Pourquoi pas Khalfaoui ? Les décideurs au club peuvent prétendre qu'il y va de l'intérêt du club, mais ils n'arriveront jamais à convaincre certains puristes, qui pensent que ce n'est pas très sérieux. Au fond, ils n'ont pas tort. Moralement, les attitudes du plus jeune sont beaucoup plus graves que celles de son aîné. Autant gracier, aussi, Khalfaoui, dont la mise à l'écart parait un peu abusive. Pourquoi deux poids et deux mesures ?
Le bon geste de Abbès
Ce n'est pas nouveau de la part de Mondher Abbès. Quand la machine grince, il est toujours là, pour la remettre sur les rails. Mardi soir, il a convié chez lui, toute l'équipe stadiste le temps d'un copieux dîner. L'idée tombe à pic, car l'ambiance au sein du groupe n'est pas folichonne. Il faut bien consolider les amitiés, et surtout affermir les liens entre les joueurs. Pour son prochain match et parce que la situation n'est pas enviable du tout, le travail psychologique ayant pour but, le déclic, a été bien entamé. Est-ce que les joueurs sauront être à la hauteur des attentes ? On le saura dimanche.
Akrout probable... Jemaiel toujours out
Si le premier, touché aux adducteurs, a de fortes chances de revenir au groupe, le second a terminé sa rééducation, mais tarde encore à s'entraîner comme tous ses camarades. Pour le moment, il se contente de quelques tours de pistes puis il regagne les vestiaires. Les stadistes veulent savoir plus sur son état de santé, et pourquoi, il n'a pas il ne touche pas encore au ballon. C'est peut être dans sa tête que cela se passe. Sa blessure aux ligaments croisés a été tellement grave, qu'il n'arrive pas à l'oublier.
Aussitôt parti, aussitôt revenu
Parce que son fils a eu quelques problèmes de santé, Denisio Mendes, avait pu bénéficier d'un congé spécial. Il s'est envolé au Portugal, où il a élu domicile, et aussitôt rassuré, il a vite regagné Tunis. Il s'entraîne le plus normalement du monde et affiche un bon état de forme. Les stadistes comptent beaucoup sur lui, pour débloquer leurs compteurs.
Toniato souffrant
Il était en tenue civile mardi après midi, et il n'a pas participé à la séance d'entraînement. Renseignement pris, il s'est avéré, qu'on bobo de santé doit l'obliger à n'être qu'un simple spectateur. Il reviendra, en principe, la semaine prochaine. Dommage pour lui, il vient à peine de reconquérir une place de titulaire.
Vers le renforcement de l'équipe dirigeante
Si le Stade Tunisien est en train de boire la tasse en ce début d'exercice, c'est sûrement par la faute des siens, tous les siens. Il parait que ceux là mêmes qui lui ont tourné le dos, s'activent en ce temps de crise, dans l'espoir d'extirper le club du cul de sac où il languit. Qui à vouloir rassembler, qui à vouloir soutenir, qui à prôner un changement, qui à réclamer la cessation sans délai d'un présumé unilatéralisme décisionnel, qui à insister sur la qualité de l'encadrement au niveau des jeunes... Bref, aux dernières nouvelles, une certaine élite stadiste, composée de gens expérimentés, ex-responsables du club, et d'autres - médecins, managers, hauts cadres, professeurs, jeunes entrepreneurs, avocats, gérants de sociétés... - tous bien placés, animés par des ambitions saines et réfléchies étroitement liées au développement de cet immuable projet qu'est le ST. Et (finalement) conscients du rôle qu'ils ont à jouer auprès de la jeunesse de la localité, tout ces gens de bonne volonté projettent de tendre la main à l'équipe dirigeante actuelle. Civilisés et respectant toute la légalité, ils se proposent d'amener des corrections au niveau de la gestion du club (mise en place d'une structure de management et de contrôle de gestion permanente, recherche de supports financiers fixes, développement d'une politique plus ambitieuse de la formation des jeunes footballeurs, sélection des encadreurs, renforcement du staff médical, mise à niveau du complexe sportif, incitation des supporters, en particulier les jeunes, à avoir une vision des " choses " moins conflictuelle, au respect des valeurs humaines...). Le programme est séduisant, nul n'en disconvient, et s'il est mis en marche, il ne sera que tout bénéfice pour un club qui se sent (ou se veut) de plus en plus solitaire. De toutes les manières, dans tous les clubs, les personnes associées aux attitudes positives sont les bienvenues. Au Stade Tunisien, il est impératif d'épouser l'air du temps.