La Tunisie n'est pas seulement une destination touristique classique. Elle attire aussi les croisiéristes. Par sa proximité, son bon rapport qualité-prix, elle est également en position de séduire les compagnies de croisière à venir nombreux en cet été. Longtemps fréquenté par les clients classiques à savoir les Espagnols, les Allemands et les Italiens, le tourisme de croisière attire de plus en plus de touristes japonais et américains. La Tunisie est devenue une destination de croisière de renommée internationale. Plus de 500 bateaux accostent annuellement aux ports tunisiens. La reprise des croisières s'est faite avant-hier au port de la Goulette. En effet, le Costa Voyager, affrété par Taaj Croisière, a effectué une escale d'une journée (8 heures), dans le port de croisière de la Goulette, près de Tunis, avec à son bord 727 passagers. Et ce, après deux ans de disette. En 2014, la compagnie devrait renforcer sa présence en Tunisie avec 54 escales effectuées par les Costa Serena, Mediterranea, Fortuna, Grand Holiday et Grand Celebrations (Iberocruceros), qui ramèneront près de 115 000 passagers. Le succès de la croisière tient aussi à la baisse des tarifs, observée ces dernières années en raison d'un marché très concurrentiel et des économies d'échelle permises par des bateaux toujours plus imposants. Chez Costa, un séjour d'une semaine avec des enfants (qui ne paient que les taxes portuaires s'ils dorment dans la chambre de leurs parents) coûte en moyenne de 700 à 800 euros. En optant pour quelques jours en Méditerranée durant les mois d'hiver, on peut partir pour 300 euros. En attendant, la Tunisie tente, tant bien que mal, de booster cette activité en se plaçant dans l'orbite des TO.. Cette activité de croisière a des retombées positives sur plusieurs secteurs, notamment ceux du transport et du commerce, notant que les escales des bateaux permettent aux croisiéristes de découvrir le pays pour la première fois et de contribuer à la promotion du tourisme. Pour valoriser ses atouts, le tourisme de croisière devrait mieux préciser sa tendance de développement dans tous les aspects. Concrètement, il faudrait identifier le marché de pointe afin de proposer des stratégies commerciales. Le pays devrait aussi investir, restaurer et construire de bonnes infrastructures, améliorer et simplifier les formalités douanières. Il s'agit également d'assouplir la coopération avec les partenaires étrangers, de créer des produits touristiques de haute qualité et enfin de renforcer la formation de la main d'œuvre.