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Les ultimes plaisirs
Promenade dominicale
Publié dans Le Temps le 22 - 09 - 2013

Existe-t-il des activités qu'on puisse pratiquer, avec plaisir depuis la prime enfance jusqu'au crépuscule de sa vie, de 7 à 97 ans pas exemple ? Oui bien sûr, celles qui nous sont les plus naturelles : la marche et la nage. Ne sommes nous pas des bipèdes dont les fœtus grandissent dans l'eau ?
Aussi en ces semaines d'été, caniculaires, quoi de plus naturel que d'aller à la plage pour y nager, marcher et ... chut ! Une autre activité praticable toute la vie durant, souvent avec plaisir.
Les plages favorables
Evidemment, on préfère celles qui sont les moins fréquentées. Mais avez-vous remarqué que les estivants se regroupent ? Vous avez la possibilité de vous installer, ne serait-ce qu'à cent mètres de la foule, peu de gens viendront vous rejoindre ? Mais effectivement, à la plage, on contredit le proverbe : « Moins on est de fous, plus on s'amuse » ! ». Et on peut nager aussi loin qu'on en est capable. Pensons à toutes les plages dont on a parlé, situées sur la Côte Nord du Cap Bon : Rtiba, Zougag Bir Jeddi et El Haouaria.
Pour la marche, nous préférons les plages « mixtes » comportant une étendue de sable et une autre partie formée de caps ou falaises, même petites, mais rocheuses qui sont souvent boisés ou tapissés de maquis, sur laquelle on peut marcher à souhait. Mais, même sur une immense plage de sable, on peut trouver une zone où marcher. L'arrière pays, par exemple, peut être exploité. Nous pensons à toutes celles qui s'étendent au Nord de Bizerte : Oued Damous, Ras Angela et Ras El Koran.
Des quantités d'autres grèves conviennent parfaitement. On en trouve tout le long de la côte du corail. Les plages de Melloula, Tabarka, Zouara, Sidi Mechrig, Cap Serrat, Kef Abbed, La Louka joignent, par des grèves difficiles à atteindre parce que dépourvues de piste d'accès, les plages des alentours de bizerte, au Nord et à l'Est jusqu'à Ghar El Melh bordé par le Ras Sidi Ali El Mekki qui s'appelait le Cap d'Apollon dans l'Antiquité et au-delà duquel les bateaux ne pouvaient « relâcher » sous peine d'être « saisis » par Carthage. Il marque aussi pour nous la limite Nord du territoire punique.
Au Sud, pratiquement, toutes les plages du Cap Bon satisferont baigneurs et marcheurs depuis Soliman, Sidi Raïs, Port Prince, Rtiba, Zougag, en passant par El Haouaria, Takerdouch, Kélibia, Lobna et Maamoura, etc. ... Nabeul et Hammamet conviennent mal à la marche à pied.
Et puis, on peut descendre le long du golfe de Hammamet par Bouficha, Enfidha, Hergla, jusqu'à Sousse. On reprendra à Skanès, Monastir, Lamta, Bekalta, Mahdia. Allez, on s'arrête : il y en a vraiment trop.
Nous ajouterons, quitte à nous répéter, que même sur une longue plage de sable, même enclavée dans une agglomération, on peut marcher avec plaisir et profit physique. Vous avez sûrement déjà marché ou couru dans l'eau. Eh bien, essayez de marcher dans l'eau le long d'une plage. Avec de l'eau jusqu'aux chevilles, c'est facile. Si on a de l'eau jusqu'aux genoux, il faut lever les jambes et forcer. Marcher avec de l'eau jusqu'à mi-cuisse ou jusqu'à la taille devient une épreuve sportive. Combien de temps tiendront les valeureux randonneurs qui ont souri à la lecture du début du texte et qui auront pensé que marcher sur une plage, sur le sable lisse, mouillé et dur de l'estran, est vraiment très facile ? Mais, marcher dans l'eau, 10 à 15 minutes, c'est une autre épreuve bénéfique et absolument gratuite. Cependant, il faut se chausser : la piqûre d'une « vive » cachée dans le sable, génère des douleurs atroces qui peuvent durer plusieurs mois même si elles s'atténuent. Il faut parfois conduire certaines personnes chez un docteur pour leur inoculer un tonicardiaque !
Et quand on a bien nagé, longuement marché, disons qu'on va inverser les adverbes !, que reste-t-il à faire ? Une activité pratiquée depuis le paléolithique : pêcher à la ligne.
La pêche
Pouah ! Manipuler des vers, risquer de se piquer avec un hameçon, acheter un matériel – très – onéreux !
Tout cela ne concerne que les « spécialistes ». Les « hommes des bois » ou « des plages » que nous sommes, n'en ont pas besoin, pour s'amuser. Ils reviennent aux techniques élémentaires. Imaginez : quelques morceaux de polystyrène de 10x10 centimètres ou de liège, un hameçon attaché à 10 mètres de nylon fin de 10 à 15/100 de millimètre, 30 à 50 mètres ou plus de nylon plus gros : 30/100 pour qu'il ne s'embrouille pas, un émerillon reliant les deux nylons et ... des plumes, des feuilles d'eucalyptus ou de laurier. Pour appât, un morceau de sardine ou de sèche qui n'a rien de dégoûtant. On le pique à l'hameçon. On ne se pique pas plus que quand on recoud un bouton à sa chemise. Ah, j'allais oublier : quelques gros « trombones » de bureau. Chacun d'eux va pincer un morceau de polystyrène et retenir le fil fin dont les derniers 10 centimètres attachés à l'hameçon, portant l'appât, vont pendre dans l'eau.
Et puis, on met le polystyrène à l'eau et on compte, le matin ou le soir, sur la brise de terre pour pousser la plume ou la feuille plantée dans le polystyrène, vers le large. Le « système » va aussi loin que vous déroulez votre gros fil lové sur un morceau de liège. A un moment le « système » bascule, le fil se tend et part en zigzag : une belle aiguille appelée « orphie » et « Msella » délicieuse en friture, s'est prise à l'appât. Ramenez votre gros fil vivement, et recommencez ! Quelquefois, c'est une coryphène : « lambouka » ou une « serre » « karradh » ou un autre poisson qui chasse en surface et qui mord mais qui coupe le fil avec ses dents. Quelle déception après l'avoir tenu quelques instants au bout de la ligne !
Mais plus sérieusement, une « palangrotte » exigera le même matériel mais deux hameçons – facultatif – en bout de ligne et un morceau de plomb servant à lancer la ligne et à la lester, au fond, en attendant que le poisson morde.
Et puis, vous en viendrez à vous acheter une canne à lancer et un moulinet. Et vous vous amusez plutôt que de « lézarder » sous un parasol durant des heures. On se prend vite au jeu : qui sera le plus malin, le poisson ou le pêcheur ?
Les petits poissons de plage : daurades, marbrés, sars de rochers, serran (sardouk), « vieille » toute verte, girelle bariolée, gobie, oblade, etc. ... mordent – ou ne mordent pas du tout ! – à toutes les heures du jour, souvent en plein midi et bien sûr quand il fait bon sur la plage parce qu'une petite brise qui soulève des « vaguelettes » juste couronnées d'un peu d'écume rafraîchit l'atmosphère. Mais absolument pas un grand vent !
Il vaut mieux sur une grande plage repérer un endroit où l'eau, poussée par le vent, ressort vers le large, après avoir longé le bord en formant un petit courant. Regardez où vont les brins d'algue dans l'eau. Ils se dirigent vers une zone où il n'y a pas de vagues ni d'écume. L'eau ressort vers le large et tous les poissons guettent dans « le courant-sortant » des proies possibles dont votre appât. Si vous êtes devenu un « mordu », achetez et déchiquetez quelques sardines que vous ne lavez pas. Mélangez ces morceaux à de la terre légèrement argileuse et mouillée. Arrivée au poste de pêche, faites en des boules de la taille d'une balle de ping-pong et jetez-en, à intervalles régulier, 4 à 5 dans le courant. Puis, quelques minutes après, le temps que les poissons effrayés soient revenus et qu'ils aient senti l'odeur alléchante des sardines quand les boulettes défont dans l'eau, lancez votre ligne. Quand les touches se font rares, lancez de nouveaux 2 à 3 boulettes. Cependant ne fumez jamais en action de pêche.
Et quand les amis vous appellent pour déjeuner sous le parasol, allumez rapidement un petit feu de charbon puis faites griller vos poissons juste rincés à l'eau de mer, sans les vider, sans les écailler. Une fois cuites, les écailles s'en vont avec la peau, les entrailles cuites forment un bloc qui s'en va seul. Salés à l'eau de mer, les filets sont délicieux. C'est la recette des hommes préhistoriques : l'essayer, c'est l'adopter !


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