Pour le compte de la dernière journée en phase des groupes de la Coupe de la Confédération africaine (CAF),l'équipe sahélienne effectue un long déplacement en Ethiopie pour affronter le club de Saint-Georges SA, classé dernier du groupe A. Si cette confrontation présente peu d'intérêt pour les locaux tant ils sont définitivement hors course pour accéder au carré d'as, il en va autrement pour la bande de Lavagne qui joue là leur ultime chance de se trouver éventuellement en demi-finale. Ce n'est pas encore acquis car, faut-il le rappeler, quand bien même l'ESS doit impérativement gagner ce match, ce ne sera pas suffisant, puisqu'il faudra également tenir compte du résultat de l'autre match, celui qui mettra aux prises le CSS, premier du groupe qualifié déjà, et le Stade Malien, second du groupe mais à deux points ( 7points) de l'ESS (5 points). Du coup une victoire malienne à Sfax, ce qui n'est nullement impossible, verra l'Etoile quitter la compétition, en revanche, une hypothétique ( ?) victoire « sfaxienne » propulserait de fait l'Etoile vers les demi-finales (Cinq titulaires seront absents pour le CSS : Maâloul, Sassi, Ben Youssef, Ben Salah et Hannachi). C'est dire si les choses ne seront pas faciles pour les camarades de Mathlouthi condamnés à gagner leur match et attendre. C'est que leur destin n'est plus entre leurs mains. Faut-il dés-lors le rappeler, les étoilés ne doivent s'en prendre qu'à eux -même pour avoir collectionné les contreperformances depuis le début de cette phase des groupes ( matchs à parité, à Bamako Stade Malien et à Sousse CSS, défaite à Sousse face aux maliens). La compétition africaine est si exigeante qu'elle ne doit souffrir d'aucune incertitude.
Avec un esprit conquérant.
Partant du fait que l'objectif du match étant d'abord les trois points de la victoire, il faut bien comprendre qu'aussi bien la mise en place du plan tactique que la composition du Onze rentrant ne doivent eux également souffrir d'aucune erreur ou mauvaise appréciation. Lavagne après la dernière confrontation africaine a été magnanime en considérant que la chance lui a tourné le dos en concédant une parité inopportune à l'adversaire. Mais le football est ainsi fait ! Ce qui compte d'éviter les erreurs du passé. Ainsi, le staff technique étoilé est sensé avoir tiré les enseignements des précédentes sorties pour une prise de risques « calculée » cette fois –ci en vue de s'assurer du résultat du match sans pour autant se laisser surprendre à l'arrière par l'adversaire qui se présentera sur le terrain uniquement pour la forme…et pour l'éthique. Dans cet ordre d'idées, il revient au duo Lavagne- Zoaughi d'aligner les éléments les plus en forme pour supporter à la fois l'effet de l'altitude (Addis-Abeba est à 1200m du niveau de la mer) et l'agressivité physique des joueurs éthiopiens. En ce sens, l'équipe ne sera pas foncièrement différente de celle ayant réalisé une bonne seconde mi-temps face au CSS. Ainsi, si peu de changement est à noter au niveau de la défense avec outre Mathlouthi, le gardien, Felhi,Bedoui dans l'axe et Brigui et Naggez sur les flancs ; l'entrejeu en revanche et, compte tenu d'une option plus volontairement offensive, verra certainement la présence un Jebali ou Kacem à la place de Nafkha moins incisif en ce moment. L'idée étant d'avoir plus de créativité dans cette partie de l'équipe ce qui offrirai assurément plus d'occasions de buts aux trois attaquants étoilés, Bounedjah, Sassi et Dramé. Ainsi, alignée l'équipe sahélienne doit se montrer plus convaincante et partant moins hésitante. C'est qu'il n'y aura pas tout simplement une autre chance !
Ainsi, avertis les protégés de Lavagne doivent se montrer adroits, plus lucides afin d'emballer le match et remplir leur mission. Aussi, réduite soit-elle cette chance elle doit être disputée jusqu'à l'ultime seconde. Sait-on jamais le miracle pourrait toujours se produire, alors il faut croire.
St Georges est l'unique club éthiopien qui a rencontré nos représentants aux Coupes africaines ; le club local a obtenu 2 victoires et autant de parités ainsi détaillées :
- 1994 : OB (2-1) aux 1/8 de la C2
- 1996 : CSS (1-0) aux 1/8 de la C1
- 2002 : ESS (2-1) aux 1/8 de la CAF
- 2012 : CA (1-1) aux 1/16 de la CAF
A.Bel.
Point de presse de Ridha Charfeddine ,président de l'Etoile :
« Je cède ma place parce que je ne suis plus en mesure de tenir mes promesses »
En principe, le 30 juin dernier, Ridha Charfeddine, le président de l'ESS partant mais encore en exercice, aurait dû passer le témoin à son successeur. Or non seulement il a fallu boucler les comptes de ce court mandat ( 13 mois) , ce qui nous amené à la date du 15 Août tenue de l'Assemblée Générale ordinaire, mais également chercher assurer la relève au niveau de la direction du club. Point besoin de rappeler comment faute de candidat à la présidence du club sahélien, l'assemblée générale élective a été repoussée ( au 27 de ce mois). Toutefois, et entre-temps, selon les dispositions statutaires le comité directeur sortant doit assurer l'intérim en attendant le nouveau bureau. Aussi, Ridha Charfeddine, « par sens des responsabilités et son amour pour le club » ( dixit le président étoilé) continua à assurer également le financement de l'activité durant cette période ( du 01 juillet 2013 à ce jour) jurant de tous ses dieux « qu'il n'est pas question de lâcher le club de la sorte », mais qu'au demeurant il va falloir trouver un remplaçant car dit-il « je ne suis plus en mesure de tenir mes promesses ,c'est-à-dire assurer le financement du club » . Sincère ? L'homme nous le croyons. D'autant qu'il a déjà déclaré publiquement lors de la dernière AGO du club qu'il se retire de la présidence de l'ESS.
Vrai départ ou simple manœuvre ?
Aujourd'hui s'il s'adresse, une fois de plus, à travers les médias au public pour confirmer qu'il avait bien l'intention de partir, c'est que Ridha Charfeddine n'a pas l'impression d'être bien compris par ses pairs du fameux « comité des sages » ; En effet, non seulement aucune solution ou même proposition n'a été avancée depuis mais de surcroit à deux jours du délai des candidatures ( Lundi 23 sept courant) aucun prétendant n'a déposé son dossier auprès du secrétariat du club. Alors, histoire d'activer les choses et surtout de faire comprendre aux uns et autres que désormais vous ne pouvez plus compter sur lui, Ridha Charfeddine a préféré rappeler « qu'il n'entend nullement revenir sur sa décision de quitter le club » , mieux encore en « confirmant ma volonté de quitter la présidence ce soir c'est j'entends laisser le temps aux autres d'ici lundi pour déposer leurs dossiers, donc je pars tranquille avec le sentiment du travail accompli ». Et Charfeddine, de rassurer son éventuel successeur sur l'état du club « Certes, la situation du club est difficile mais il faut relativiser les choses » Car précise-t-il « les dettes du club ne sont pas toutes exigibles donc moyennant une politique d'économies pour ne pas dire d'austérité, cela permettra à l'Etoile ». Comment ? Charfeddine propose carrément de revoir le budget de l'ESS à la baisse pour accompagner cette recrudescence des recettes. La preuve ? Le prochain budget prévisionnel de l'ESS a été revu à la baisse pour passer de 12 millions de DT à 9 millions de DT » . Optimiste, il lâchera « D'ici trois ans, le club en cédant quelques joueurs retrouvera bien tout son équilibre financier » .
« Je peux être méchant quand il faut »
Mais le président étoilé ne s'est pas contenté de confirmer son départ. Il a changé carrément de ton pour dénoncer « la campagne de dénigrement entreprise à son encontre et celui de son Comité Directeur » pour précise-t-il « mauvaise gestion et mauvaise utilisation des ressources du club ». Très en colère, Charfeddine ira jusqu'à pointer du doigt une « certaine presse écrite » qui n' hésite pas à l'attaquer sur des futilités ( le nombre de personnes qui font partie des voyages en Afrique ou ailleurs) alors que ajoute-t-il « nous avons réalisé d'énormes économies par ailleurs par centaines de millions rien en apurant le contentieux des contrats des joueurs et staffs techniques » Et de s'exclamer « non c'est de la mauvaise foi manifeste, dans ce cas je cède la place à ceux qui croient pouvoir trouver des solutions facilement ».
Les jeux sont ouverts.
A la fin de ce point de presse, et sur un ton pathétique, l'homme retrouve son calme pour annoncer ce que les présents ont deviné à savoir « je quitte avec beaucoup de regrets sachant que je n'ai pu donner à l'ESS que 10% de ce dont j'étais en mesure de faire, la tâche est dure, le soutien était plus que nécessaire , hélas ! il n'en a pas été ainsi». Pressé par les médias pour savoir s'il y aurait éventuellement un dossier à déposer d'ici lundi avec pour nom Ridha Charfeddine, l'homme s'est gardé d'y répondre. Les spéculations vont bon train depuis. Les connaisseurs vous diront qu'il sera encore là après la prochaine AG élective vendredi prochain.