Le FTDES convoqué par la direction des impôts dans le cadre d'une enquête judiciaire    Le SNJT appelle à la suspension du décret 54 après la condamnation de Mohamed Boughalleb    Superman Trump : plus fort que la réalité !    4 ans de prison et plus de 5 millions de dinars d'amende pour Lazhar Sta    Sidi Bouzid : un prêt de 76 millions d'euros pour moderniser les services de santé    Importation de voitures : le FCR bientôt élargi aux Tunisiens résidents    Balance commerciale : déficit de plus de 9,9 milliards de dinars au premier semestre de 2025    Rached Tamboura bientôt libre : Hichem Ajbouni dénonce une injustice persistante    Le Club Africain face à de nouvelles turbulences financières    SOS Tunisie : 67,7 % de réussite au baccalauréat 2025    Programme officiel de la 37e édition du Festival international de Nabeul    Pollution des plages Tunisiennes : le président Kais Saied hausse le ton et menace de dissoudre l'APAL    Tunisie – Bac 2025 : taux général de réussite pour les 2 sessions principale et de contrôle    Séisme de magnitude 4,4 près des îles Tokara au Japon    Réorganisation du réseau de distribution chez STAR Assurances    Coopération tuniso-américaine : de nouvelles opportunités pour les investisseurs    Coopération technique : sur les 3 000 compétences tunisiennes recrutées, un tiers retournent au pays    Bande de Gaza : un immeuble piégé s'effondre sur l'armée de l'occupation    L'INM alerte sur des rafales de vent et des phénomènes orageux isolés    Bac 2025 : Sfax 1 en tête avec 71,31 % de réussite    Une femme à la tête de l'Aviation canadienne, une première    Blidi : les travailleurs des secteurs de l'éducation et de la santé sont les plus demandés à l'étranger    Langues, taux faibles et réforme : le diagnostic de Zakaria Dassi après le bac    La Fédération de la jeunesse et de l'enfance met fin au boycott des activités estivales    Riadh Zghal: L'IA, opportunités, risques et besoin d'une stratégie nationale    Hend Mokrani : il devient très difficile de programmer des artistes internationaux en raison de leurs positions relatives à la Palestine    Patrouiller et saluer les gens ne suffit pas pour rassurer les populations civiles : il faut les écouter, les informer et mériter leur confiance (Album photos)    Macron plaide pour une reconnaissance commune de l'Etat de Palestine avec Londres    Netanyahu propose une trêve pour désarmer Gaza… ou l'écraser    CS Sfaxien : Trois renforts étrangers pour renforcer l'effectif    Juin 2025 : la Tunisie parmi le top 10 africain selon le classement FIFA    Données personnelles : Le ministère de l'Enseignement supérieur réagit à l'affaire de la fuite d'informations    Ooredoo Tunisie donne le rythme et annonce son partenariat officiel avec le Festival International de Carthage pour la quatrième année consécutive    Festival de Carthage : Mekdad Sehili dénonce l'utilisation de son nom sans accord    UNESCO : Trois sites africains retirés de la Liste du patrimoine mondial en péril    Abdelaziz Kacem: Vulgarité, mensonge et gangstérisme    Les festivals doivent s'inscrire dans le cadre de la lutte pour la libération menée par la Tunisie, selon Kaïs Saïed    Attijari Bank signe la plus belle publicité qui touche le cœur des Tunisiens de l'étranger    Plan de développement 2026-2030 : Saïed exige une réforme profonde et équitable    Festival de Carthage 2025 : le concert d'Hélène Ségara annulé    Habib Touhami: François Perroux, l'homme et le penseur    Mercato : Le Club Africain renforce sa défense avec Houssem Ben Ali    Nor.be et l'Orchestre de Barcelone font vibrer Dougga entre tradition et création    Rana Taha, nouvelle coordonnatrice-résidente des Nations unies en Tunisie    Tunisie Telecom félicite Walid Boudhiaf pour son nouveau record national à -118 mètres    Tunisie Telecom félicite Walid Boudhiaf pour son nouveau record national à -118 mètres    Tunisie - Walid Boudhiaf établit un nouveau record national à -118 mètres    Diogo Jota est mort : choc dans le monde du football    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Riches et pauvres
Education: C'en est fini du slogan des temps héroïques : l'enseignement pour tous
Publié dans Le Temps le 02 - 10 - 2013

96,3 % des jeunes filles issues d'un milieu riche fréquentent les lycées, contre 52,6 % dans les milieux les plus pauvres. Idem pour les garçons.
«L'enseignement est un droit fondamental garanti à tous les Tunisiens sans discrimination fondée sur le sexe, l'origine sociale, la couleur ou la religion. C'est aussi un devoir qu'assument conjointement les individus et la collectivité », il s'agit là de l'esprit de la loi d'orientation de l'éducation et de l'enseignement scolaire. Un texte, certes idyllique, sauf que la réalité est très loin de ces jolis mots. La loi n'est pas appliquée de manière équitable d'où, un grand écart entre les régions. En Tunisie nous enregistrons un grand fossé entre les élèves issus d'un milieu socioéconomique riche et ceux originaires d'un milieu pauvre. En effet, le pourcentage d'enfants d'âge scolaire secondaire fréquentant l'enseignement secondaire varie selon les régions aussi bien pour les filles que pour les garçons. Les chiffres prouvés par l'enquête par grappes à indicateurs multiples dite (MICS4) pour l'an 2011-2012 donnent froid au dos. Le taux des jeunes filles issues d'une classe sociale plus riche qui fréquentent les lycées est de l'ordre de 96,3 % contre 52,6 % dans le milieu le plus pauvre. Idem pour les garçons. Pratiquement la totalité de ceux qui sont originaires des familles plus riches vont au lycée alors que presque la moitié de leurs homologues issus d'un milieu plus pauvre fréquente les établissements scolaires. Il est clair dès lors que l'inégalité sociale touche même les secteurs les plus élémentaires du peuple tunisien. Ceux qui ont les moyens peuvent assurer des études plus poussées à leur progéniture alors que les plus pauvres sont condamnés à vivre en bas de l'échelle à tous les niveaux, c'est ce qui explique entre autres le problème d'abandon scolaire, jusque là accepté comme une fatalité.
Filles alphabétisées
En Tunisie, 94 % des jeunes filles âgées entre 15-24 ans sont alphabétisées. Chez les filles vivant dans les ménages les plus pauvres, le taux d'alphabétisation a atteint 80 %. En revanche le taux est de l'ordre de 100% chez les filles issues d'un milieu plus riche. Jusque là les chiffres sont très rassurants voire très concurrentiels au niveau régional. Toutefois, une lecture plus approfondie des statistiques laisse à désirer car, les pourcentages chutent quand on décrypte les chiffres par milieu de résidence et/ ou niveau de bien être économique voire d'âge. Les filles vivant dans un milieu rural fréquentent moins les lycées que celles vivant dans le milieu urbain. Respectivement, 62,4 % des jeunes élèves vont aux établissements scolaires dans le milieu villageois contre 85,3 % dans les grandes villes. Cela s'explique entre autres par les conditions d'études, le moins que l'on puisse dire, défavorables et non appropriées. Un des problèmes auquel les jeunes lycéennes font face, l'éloignement des établissements de leurs résidences et le manque de moyens pour assurer les frais de transport ou d'hébergement dans les dortoirs dans les lycées. Le MICS 4 a démontré que la fréquentation scolaire chute de manière spectaculaire à partir de l'âge de 12 ans pour cette frange de la société. Un autre constat alarmant a été confirmé par l'enquête. 61, 3 % des filles âgées de 18 ans vont aux lycées alors que le taux est de l'ordre de 87,8 % quand elles ont 13 ans.
Abandon scolaire
Ces statistiques reflètent le phénomène d'abandon scolaire, lequel touche les filles tout comme les garçons. D'ailleurs, c'est auprès de ces jeunes adolescents qu'on enregistre le problème. L'enquête a prouvé ce constat certes, très inquiétant car il s'agit de notre capital humain qui est en péril. En effet, le pourcentage des lycéens qui fréquentent l'enseignement secondaire ou supérieur est de l'ordre de 48,7 % seulement chez les adolescents âgés de 18 ans. Le chiffre est presque divisé par deux, une fois que les jeunes avancent en âge, car le MICS 4 démontre que le pourcentage des élèves âgés de 13 ans et qui fréquentent un établissement scolaire est de 81,2 %.
Mais comment s'explique ce phénomène ? Pourquoi nos jeunes quittent les enceintes scolaires quand ils avancent en âge ? C'est un problème épineux qui date depuis des années, et qui s'est aggravé davantage ces deux dernières années à cause de l'absence d'une stratégie claire pour arrêter cette hémorragie. Malheureusement, le Pouvoir néglige la notion investissement dans le capital humain pour perdre ainsi des montants colossaux investis lors de la petite enfance. L'abandon scolaire coûte, incontestablement très cher à la communauté. Il est impératif, dès lors d'être conscient des dangers qui guettent notre jeunesse pour préparer ainsi de nouvelles générations, éduquées et éclairées. D'ailleurs, le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF) est clair là-dessus. Il considère que « l'investissement dans l'adolescence est le moyen le plus efficace pour consolider les progrès réalisés chez les enfants en bas âge et les jeunes enfants ». « Investir dans les adolescents peut donner également, un élan supplémentaire à la lutte contre la pauvreté et l'inégalité et ce, parce que l'adolescence est la décennie pivot qui voit souvent la pauvreté et l'inégalité se transmettre à la génération suivante quand les adolescents démunis donnent naissance à des enfants pauvres ».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.