En 1978 époque en or de notre équipe nationale, l'entraineur national Abdelmagid Chatali en guise du speech classique et habituel d'avant match contre le Mexique, brandit au nez des troupes le drapeau national les invitant à batailler dur pour le hisser très haut. A l'arrivée première et unique victoire des nôtres dans les joutes finales planétaires. Abnégation, cran, rage de vaincre Vendredi à la fin de la séance d'entrainement, même scénario avec toutes les composantes présentes d'entonner l'hymne national tout en brandissant notre drapeau. Car ce soir à Radès, la technique, la tactique, la stratégie, le physique, tous ces ingrédients et bien d'autres quoique d'une importance capitale passeront au second plan. Pour non seulement venir à bout des camerounais mais s'assurer une marge confortable en prévision du match retour dans quinze jours chez eux avec tous les aléas prévisibles, nous avons besoin de 18 « HOMMES » gonflés à bloc, ne rechignant pas à aller aux charbons, roulant le champignon au plancher (90') durant, sublimant la fatigue , confiants en leurs moyens et surtout avides et affamés de victoires. Faire le vide Il est incontestable que la pression sera énorme surtout sur les épaules des nôtres appelés à faire le jeu, à créer le surnombre, à marquer des buts tout en assurant leurs arrières et la virginité de leur cage. Vaste programme en perspective, mais sans nous immiscer dans les affaires technique de Kroll, gageons que ce dernier a tout mis en place pour y parvenir. Younès Selmi sur nos colonnes vendredi insistait sur la correction vis-à-vis de l'arbitre Koman Coulibaly histoire de ne pas lui fournir la moindre occasion pour faire usage de ses cartons aussi bien à l'endroit des joueurs que des accompagnateurs sur le banc. Certes l'ombre du tout puissant président de la CAF, le camerounais Issa Hayatou rôdera et planera sur Radès et sera omniprésente à Yaoundé dans quinze jours, mais nos joueurs doivent faire en sorte que leur domination, leur correction, le score, ne permettront à qui que ce soit de leur voler le sésame de passage au Brésil. C'est tout le mal que tout un peuple meurtri par tant de déboires leur souhaite de tout cœur.