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50 millions de diabétiques font le jeûne dans le monde.. Mais qui a droit de le faire et qui, non ?
Publié dans Le Temps le 02 - 07 - 2014

Le jeûne n'est pas sans risque pour la personne diabétique, surtout quand il est répété sur une longue période. Près de 50 millions de diabétiques dans le monde jeûnent pendant le Ramadan malgré les risques pour leur santé selon la Fédération internationale du diabète.Comment concilier diabète et ramadan en cette période estivale ? Quels sont les effets du jeûne sur la personne diabétique ? Comment le faire dans de bonnes conditions ? Les explications de Insaf Hadj Ali Ghenim Spécialisée en endocrinologie qui vient d'animer un débat sur le jeûne et la personne diabétique lors des journées médicales du Cap Bon organisées par le syndicat des médecins libéraux à Korba
La période de Ramadan implique un changement du rythme et de la qualité des repas, mais aussi du cycle veille-sommeil, ainsi qu'une diminution relative de l'activité physique. L'équilibre du diabète, obtenu parfois avec difficulté, risque d'être perturbé brutalement durant cette période, ce qui peut exposer à des complications graves pour les diabétiques. « Le mois du Ramadan explique Dr Insaf Hadj Ali Ghenim est le temps d'une modification transitoire du rythme de vie, des habitudes alimentaires et des modalités thérapeutiques pour les malades. Pour les patients souffrant du diabète, ces modifications peuvent être source de déséquilibre glycémique. Durant une période prolongée de jeûne, le patient ne pourra rien ingérer, ni de liquide, ni de solide. Le risque encouru est essentiellement un risque d'hypoglycémie, si le patient n'a pas pris soin de faire adapter son traitement en concertation avec son médecin. De plus, lors du ramadan, au coucher du soleil, l'alimentation et l'hydratation sont de nouveau autorisées. Le risque est la surcharge d'apports alimentaires, dont les conséquences peuvent être l'hyperglycémie et la décompensation métabolique aiguë chez les personnes qui prennent leur traitement à des doses parfois inadaptées (en regard de leurs apports caloriques majorés). Elles risquent dans ce cas d'être carencées en traitement de part ces apports caloriques importants. Un autre risque c'est l''acidocétose diabétique, une complication aiguë et grave dues à un déséquilibre glycémique majeur survenant principalement chez le diabétique de type I, mais parfois présent dans le type 2 lorsqu'il y a absence de production d'insuline. L'autre risque du jeûne prolongé chez le diabétique est la déshydratation se manifestant par une sècheresse buccale, des crampes musculaires, des nausées, des vomissements, des palpitations cardiaques... La déshydratation augmente aussi le risque d'acidocétose et de thrombose.Il est possible de prévenir ces risques en adaptant son traitement en concertation avec son médecin et son mode de vie. L'étude épidémiologique Epidemiology of Diabetes and Ramadan (EPIDIAR) study, regroupant les données de près de 12 mille patients diabétiques pendant le Ramadan dans 13 pays différents dont la Tunisie , retrouve une augmentation du risque relatif d'hypoglycémie sévère de 4,7 chez les diabétiques de type 1 et de 7,5 chez les diabétiques de type 2. I ».
Consulter son médecin avant le ramadhan
Jeûner lorsque l'on est diabétique est une décision importante qui doit être prise après évaluation des risques. Il faut toujours suivre les orientations de son médecin traitant. « L'idéal précise Dr Hadj Ali est de consulter un diabétologue rompu à ce type de questions avant le début du ramadan. Malheureusement, les patients ne sont pas toujours bien conseillés et orientés par manque d'informations sur la pratique du ramadan. En premier lieu, consulter et discuter avec son médecin traitant ou son diabétologue avant le début du ramadan, ce sont les seuls interlocuteurs compétents pour juger de l'état de santé du patient et adapter son traitement. Il y a des risques que le ramadan pratiqué sans un suivi médical préalable aboutisse à certaines complications. La préparation au jeûne des patients diabétiques est indispensable, l'éducation thérapeutique est nécessaire selon toutes les recommandations portant sur le sujet. Elle doit débuter dans les deux mois précédant le Ramadan, doit être structurée et soutenue .Quelles précautions alimentaires en cas de jeûne? « La consommation lors du repas du soir de produits riches en lipides et en glucides doit être évitée. La consommation d'aliments riches en glucides complexes est recommandée au repas d'avant l'aube. Un apport suffisant en eau lors des heures de non-jeûne et de prendre le repas du Souhour le plus tard possible est recommandé. Des conseils sur l'activité physique avec un maintien du niveau d'activité physique habituel en évitant les heures précédant la rupture du jeûne. Les prières supplémentaires du soir (Tarawih), doivent être considérées comme une activité physique. Le ramadan est fortement déconseillé aux personnes exerçant un métier nécessitant une activité physique intense et soutenue .Le risque de malaise hypoglycémique est alors important. Ainsi le programme éducatif pour les diabétiques pendant le Ramadan devrait être orienté sur la gestion du diabète à domicile et l'identification des symptômes avertisseurs tels que la déshydratation, l'hypoglycémie et toutes autres complications possibles »conclut Dr Insaf Hadj Ali Ghenim


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